10/12/2013 (Brève 329) Sur France Info, Mohamed Alhoumékani confirme les déclarations faites au micro de Benoit Collombat et il lance un défi aux autorités yéménites et au pouvoir djiboutien au cas où ils nieraient les tentatives de pression exercées contre lui, car il affirme détenir des preuves écrite et orales

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http://www.franceinfo.fr/justice/affaire-borrel-comment-djibouti-a-tente-de-faire-taire-un-temoin-cle-1242781-2013-12-09

Affaire Borrel : comment Djibouti a tenté de faire taire un témoin clé

Par Rémi Ink

Le juge Borrel, assassiné en 1995, à Djibouti © Maxppp
Rebondissement dans l’affaire Borrel, ce magistrat français assassiné en octobre 95, à Djibouti. Un témoin clé parle aujourd’hui, pour la première fois.

Il accuse Djibouti d’avoir tenté de le faire revenir par tous les moyens sur son témoignage.

Mohamed Alhoumekani est l’ancien responsable de la garde présidentielle à Djibouti. Et c’est un rescapé. Retenu pendant plus de trois mois au Yémen : emprisonné puis interdit de quitter le pays, il échappe à une fusillade et se réfugie en Belgique.

« Je me suis échappé clandestinement, sans carte d’identité et sans passeport. »


L’homme accuse le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, dans l’affaire Borrel. Il accuse notamment Djibouti d’avoir tenté de le faire revenir par tous les moyens sur son témoignage dans l’affaire Borrel.

« J’ai eu la visite du chef d’Etat major général des armées djiboutien. Il m’a fait comprendre que j’avais intérêt à changer sur le dossier de l’assassinat du juge Borrel, sinon je risquais de perdre ma vie. »


Mohamed Alhoumekani explique également avoir reçu la visite de l’ambassadeur de Djibouti sur place, accompagné de haut dignitaires yéménites. « On m’a proposé des millions de dollars. Le deal principal, c’était de me faire changer mon témoignage », explique-t-il.

L’homme assure être en possession d’enregistrements audio qui prouveraient ses accusations. Il se dit prêt à les livrer aux juges en charge de l’enquête sur l’affaire du juge Borrel.