02/06/2014 (Brève 394) Djibouti ? Tout va bien ! Voyage au cœur d’un terrorisme d’Etat au bord du gouffre et qui ébranle toutes les certitudes occidentales acquises au fil des années. ( Par Roger Picon qui s’exprimait à propos de l’attentat commis à Djibouti)

ManipulationCe sont des vies de familles, de femmes, d’hommes et d’enfants qui viennent soudainement de chanceler ces derniers jours.

Comment pourrait-il en être autrement ?

Elles viennent, hélas, s’ajouter aux précédentes et sont profondément marquées voire même brisées à jamais.

Des vies qui ont basculé soudainement en désespoir dans les heures qui ont suivi l’horrible et lâche attentat qui s’est produit dans un restaurant de Djibouti dans la soirée du 24 mai 2014.

De ce que nous en savons cet attentat aurait fait, tout le moins, 3 morts et 30 blessés.
Acte absurde et meurtrier perpétré à l’encontre de personnes, le plus souvent innocentes, bien vite exploité localement, politiquement parlant, pour désigner d’un doigt accusateur les supposés « responsables »

Curieusement s’est ouverte, un peu trop aisément et quasi immédiatement selon nous, la porte de l’implication d’Al Shebab.

On peut même affirmer qu’elle était déjà entrouverte, avant que ne se produise l’attentat, par ceux qui font office d’autorités locales dans le pays.

Informations filtrées et diffusées par l’entremise d’une ADI – Agence de Désinformation d’Ismaïl  – exclusivement créée et utilisée pour faciliter la contagion de la bêtise et de la mystification à destination de l’Occident et promouvoir ainsi une image positiviste ; en toute illusoire quiétude, couvrant le « diplomatiquement correct » pour tous les crimes commis par l’Etat bananier d’IOG et ses collabos.

Le fait d’utiliser l’exutoire, en l’espèce Al Shebab, pour le mettre à toutes les « sauces » permet de donner libre cours à toutes les accusations à l’encontre d’un artificiel fondamentalisme universellement décrié dans une descente aux enfers qu’accompagne une actualité toujours brulante et qui, indirectement, a pour objet de mettre la religion de l’Islam dans son ensemble au banc des accusés en utilisant, pour ce faire, la bien trop facile expression, « Si ce n’est toi c’est donc ton frère » !!!

Il est difficile d’imaginer un sujet plus controversé que le conflit en Somalie. Dans les faits, des conflits qui divisent l’opinion mondiale, les intérêts des uns et des autres et exaspèrent les sentiments religieux et politiques.

Encore faudrait-il ne pas tenter de nous faire prendre des « vessies pour des lanternes » !

Cette lâcheté consistant à conditionner un couple (de somalis ?) à commettre un tel périple au bout d’une violence faussement religieuse, mais plus assurément celle du désespoir et de la haine entretenus par le pouvoir à l’égard de certains pays occidentaux (affaire Borrel), me conforte dans mon éternelle conviction.

Le seul combat que j’estime être personnellement juste de mener est celui de lutter contre tous les extrémismes mais aussi de tenter de faire triompher la vérité, et que la vérité. Certes pas celle que l’on nous sert sur un plat d’argent préparé par avance avec caviar et champagne.

Désolé mais le contenu de la gamelle d’Haramous ne nous convient pas ! Et ses mystifications encore bien moins ; elles n’ont que trop duré !

La porte que vient d’ouvrir à nouveau Haramous est une véritable insulte au peu d’intelligence que l’on peut avoir. Cela a pour effet de nous conforter dans toutes nos suspicions à l’égard du Palais des artifices ; de ses occupants et collabos.

Attentats à la grenade, un long entrainement depuis 1977.

Pour celles et ceux qui ont bonne mémoire, souvenons-nous que lorsque la présidence était assurée par Hassan Gouled Aptidon les attentats et les supposées imminences de coups d’état – organisés par IOG et (ou) son frère Idriss Omar Guelleh – avaient le don de semer la panique ; éloignant la famille Gouled de la capitale et du Palais de l’Escale.

Car tel était le but !

Le temps que les SSDS (Services de Sécurité) procèdent à l’arrestation des auteurs désignés par avance d’attentats à la grenade qui – par le fait du hasard…- se trouvaient être quelques jeunes et virulents intellectuels Gadaboursis ou Afars dont les noms et adresses étaient connus par avance.

Arrêtés quasiment dans l’heure qui suivait lesdits attentats ou faux attentats en préparation, incarcérés et torturés, bien que totalement innocents bon nombre d’entre eux décédèrent « malencontreusement » alors que pour survivre sous la torture d’autres allèrent jusqu’à avouer ce que leurs tortionnaires voulaient entendre d’eux, et bien plus encore pour qu’enfin cesse leur ignoble calvaire.

Nombreuses furent ce type d’agressions à l’explosif, dont celles perpétrés aux sièges de partis politiques d’opposition qui furent les victimes de tels délits dont les auteurs ne furent jamais identifiés ; là encore et par le fait du hasard, attentats à la grenade (PRD du regretté Mohamed Djama Elabé – AMIN)

La provenance des grenades étaient connues, la liste complète fut récupérée et exploitée.

Ces grenades furent remises à l’époque de son vivant à Idriss Omar Guelleh par Kadhafi dans un lot important d’explosifs, d’armes et de munitions.

Pour conclure, il y a fort à parier que, s’appuyant sur les conséquences de l’attentat à la grenade de ces derniers jours et les risques omniprésents pour les Occidentaux et leurs familles présentes à Djibouti, Haramous va demander l’octroi, en urgence, de nouvelles aides financières sur le plan international…

La supercherie a toujours fonctionné, pourquoi cela changerait-il ?

Pour conclure, je tiens à présenter toutes mes condoléances et mon soutien aux familles des victimes innocentes de cet odieux attentat et souhaite aux blessés un prompt rétablissement.