02/06/2014 (Brève 395) Le roi serait la source de toute Justice. (Par Roger Picon)
Cest tout le moins dans cet esprit quaurait régné la royauté jusquà la Révolution française. Mais quen sera-t-il de la succession du tyran IOG dans les jours à venir ?
Cétait de sa fonction, considérée comme incontestable car divine, de « Justicier suprême » que le roi tirait et usait de tous ses pouvoirs ; furent-ils les plus hypothétiques parfois dans leurs excès constatés.
Ce que lon dénomme comme étant « le bras de la Justice », qui était symboliquement la continuité du sceptre royal, faisait lobjet dune cérémonie qui consacrait lautorité suprême avec remise au souverain lors de son sacre au cours duquel il jurait alors de faire respecter les lois, toutes les lois du royaume avec laide de Dieu.
Cest donc à sa seule personne que se concluait tout acte de justice .à lintérieur du pays et de ses dépendances.
Le roi nayant que deux bras, deux jambes et une tête qui pour certains monarques européens ne fonctionnaient pas très bien voire pas du tout ensemble – il était dans limpossibilité dexercer pleinement ladite justice, vu l’étendue du royaume.
Le monarque fut donc rapidement contraint de la déléguer et cest ainsi que ses agents directs, prévôts, baillis, intendants, reçurent tour à tour une délégation en matière de justice plus ou moins importante en même temps que d’autres pouvoirs ; parfois bien plus contestés telle que la collecte des taxes et autres impôts.
Cest ainsi quau fil du temps naquirent de petits « Etats dans lEtat » dirigés parfois par des vassaux à double visage ; lun faisant permanente allégeance à légard de Sa Majesté tout en baissant la tête et lui faisant « mille cadeaux » pour sattirer ses grâces et faveurs ; lautre partie, ourdissant des mutineries dalcôves ou dépassant, parfois de très loin, les prérogatives attribuées par la royauté du pays dans le cadre de ses fonctions.
Bizarre ! Bizarre ! Ne trouvez-vous pas quune telle attitude hypocrite ressemble étrangement à ce quil se passe à Djibouti, dans les couloirs du Palais sous le « règne despotique» du tyran IOG ?
La différence étant tout de même que la Justice royale dans les pays dEurope ne fut pas seulement un instrument de puissance, elle était aussi une mystique inséparable de la couronne, notamment pour le roi Saint Louis qui écrivit pour son fils, le futur Philippe III :
« Cher fils, s’il t’advient de devenir roi, prends garde d’avoir les vertus d’un roi, c’est-à-dire d’être attaché à la justice avec une fidélité dont rien ne te puisse détourner. »
Ajoutons à cela que la Justice royale avait indéniablement un aspect protecteur pour le « petit peuple » pour qui elle paraissait normale et même bienfaisante aux populations de cette époque là, habituées à concevoir la royauté comme agissant sous l’inspiration divine.
En effet, contester lautorité du roi, cétait mettre en doute le bien fondé de lexistence de Dieu et de la religion ; donc être passible pour le moins, de lenvoi aux galères, voire même être condamné et pendu.
Ce n’est qu’au XVIIIe siècle sous l’influence de la « Révolution française », sopposant, entre autres, au fait que l’enseignement était avant tout l’affaire de l’Église, que lautorité royale en matière de prééminence de sa justice fut de plus en plus considérée comme étant un privilège exorbitant.
Contestation dont les lettres de cachet, forme de Commission rogatoire ou de Mandat dArrêt de lépoque émanant du roi et « donnant ordre au porteur de faire », qui constituaient le symbole spécifiquement maudit.
Ismaïl Omar Guelleh ; inintelligence du « mauvais copieur ».
De plus, le tyran na pas pris le bon virage quand il convenait de le faire
Constat fut fait à maintes et maintes reprises que lhistoire a le défaut de se répéter de manière éternelle pour ce qui concerne les tyrans dans le cadre de « lordre des désordres » quils instaurent.
Persistant à tort dans une telle déplorable attitude le plus souvent sanguinaire car ils ont peur du peuple, ils forment à leur image une cohorte de « rebelles » à toute loi, Dieu et droit en faisant, issu de tribus puissantes, confidentiellement la promesse aux uns et aux autres le privilège de succéder au Maître .. le moment venu et pour autant quils le soutiennent aveuglément et exécutent ses ordres pour linstant.
Gardien de chèvres devenu Colonel, employés désignés député ou ministre Népotisme, nomination pour des « hommes et des femmes fantômes » sans lieu de travail ni bureau .mais percevant salaires mensuels importants aussi longtemps quils seront « aux ordres inconditionnels » dHaramous et de son cirque.
Hommes de circonstances, le plus souvent sans formation daucune sorte ni éducation et qui ne voient en ces nominations que lappât du gain.
Leur cupidité consistant, dès la prise de fonctions, à détourner le maximum dargent dans le minimum de temps ; ils deviennent à leur tour pour ce faire – dindécrottables tyrans vis-à-vis de leurs subordonnés dès quils peuvent puiser à pleins bras dans les finances de leur service ou ministère.
Le « chef » a tous les droits, le subordonné aucun si ce nest percevoir une aumône sil est « sage » et muet !
Ne cherchez pas parmi eux un Nelson Mandela (AMIN) : un démocrate, un homme ayant compétences et capacité intellectuelle à diriger le pays en redressant léconomie, la santé et le social, qui sont en situation de catastrophe, tout en ouvrant la porte à un changement en matière de liberté dexpression ou politique.
Nul nest autorisé à sexprimer sans lavis préalable dHaramous ; dIOG ou de Kadra Haïd.
Ceux qui ont tenté de le faire en posant lamorce dun programme nont fait quun bref passage à la tête de leur ministère ou du grand service dEtat qui leur était attribué.
Djibouti sous IOG/Kadra Haïd vit au jour le jour depuis bien longtemps, bien trop longtemps. Les caisses sont vides mais les Occidentaux sont là pour les remplir .
Question : Pour combien de temps ?
IOG étant dans lincapacité de gouverner le pays, la succession est ouverte :
Alors quau sein du pouvoir en place cest une véritable chienlit qui sest saisie de bon nombre de factions prêtent à en découdre pour récupérer le trône doré à lor fin, ceux qui se disent aujourdhui appartenir à lopposition politique mais qui servirent avec déférence et circonspection la tyrannie par le passé (et qui pour certains continuent à le faire) allant même jusquà oser affirmer que Kadra Mahamoud Haïd serait une « bonne mère de famille » – on ne saurait trop leur conseiller de changer de paire lunettes et de se déplacer dans larrière pays pour constater ce quil sy passe ; un désastre pour les familles !
Par évidence, il y a ceux qui parmi ces supposés hommes politiques restent bien à labri de la « bataille » et qui ne se limitent quaux slogans politiques, laissant ainsi libre cours aux Forces de la Répression bestiale le droit de sévir, matraquer aveuglément et tirer à balles réelles contre les Femmes, les Enfants et les Hommes.
Ils restent muets face aux incarcérations arbitraires, aux tortures et aux éliminations physiques : à ceux là on se doit de leur remettre en mémoire ce quaffirmait à justes raisons le regretté Ahmed Dini (AMIN), pour mémoire :
« Les Naufrageurs ne peuvent pas devenir les sauveurs. »