08/10/14 (Brève 435) ALERTE POUR OBOCK. Les dernières informations reçues sont alarmantes et elles traduisent la situation dramatique de la population locale (Infos lecteurs)

Cri d’alarme des Obockois

Loin de tous, la population du district d’Obock vit un calvaire dans l’indifférence totale.

Le programme Alimentaire mondial a cessé de distribuer des vivres depuis maintenant 3 mois,
Aucune ONG n’a le droit d’y venir même pour mener des activités humanitaires, distribution des médicaments, vaccinations etc. . . .

C’est l’embargo total.

Mise en place de barrages et multiplication des arrestations arbitraires.

De nombreux cas de viol et de torture ont été signalés dans l’arrière-pays.

Un climat d’insécurité s’est installé autour de la ville avec un barrage établi sur la route qui relie Moulhoule, Tout cela sous un faux prétexte de présence d’éléments de FRUD dans ces régions

A noter que le FRUD, depuis sa création, ne s’est jamais attaqué à des convois humanitaires, ni à des ONG.

1 – Barrage a Orobor 19km de la ville d’Obock

2 – Barrage à Adow à 2km de la ville d’Obock,

3 – Barrage entre Moulhoule et Khor Angar

Tous ces barrages ont été créés pour empêcher le PAM d’aider la population et donc d’affamer les habitants. C’est une décision qui a été prise en personne par Guelleh.

Arrestations arbitraires.
Les arrestations arbitraires se comptent par dizaines

1 – Sabuun Houmed Ahmed et Abdo Ahmed Mohamed dit Abdo Hulba tous deux copropriétaires d’une petite entreprise de construction locale ont été arrêtés en décembre 2013 pour avoir protesté contre un autre entreprise venue de Djibouti qui a raflé le contrat pour une construction commandée par l’EDD. Ils ont passé un mois à Gabode puis ils ont été relâchés.

2 – Sadik Doran, Ahmed Houssein Mohamed, ont été arrêtés par des militaires début janvier, transférés à Gabode où ils ont passé 6 mois. Sans aucun motif valable.

3 – Daoud Mohamed Idriss a fait 8 mois de prison, arrêté aussi par des militaires, il a été libéré en septembre.

4 – Hassan Ismaël a passé en septembre plusieurs semaines à Gabode.

Il existe bien d’autres cas d’arrestations arbitraires mais ils restent encore inconnus par peur des représailles.

Le cas le plus grave est celui de Mohamed Omar dit Dama’a qui a été arrêté il y a deux semaines puis torture et finalement écroué à Gabode où il est placé à l’isolement jusqu’à ce jour. Interdit de visite.

Cas des viols et tortures
Dans l’arrière-pays en brousse, les militaires s’adonnent à des viols et torture surtout à Andollie, Dadadto, Adgeno et Wadi où la circulation est quasiment interdite et où aucune voiture ne peut se rendre.

Depuis le décès de Jean PAUL ABDI, paix a son âme, nos voix se sont tues.

Les Obockois lancent un cri d’alarme à l’ARDHD et a son président Jean-Loup Schaal ainsi qu’aux forces françaises et américaines stationnées en République de Djibouti pour que cessent les arrestations, tortures et les viols.

Aussi la levée immédiate des barrages et la libre circulation dans toute la région.

Un lecteur pour la population d’Obock.