04/11/2015 (Brève 502) Nouveau revers « cuisant » pour Guelleh avec l’effondrement des accusations qu’il porte contre Abdouhraman Boreh devant la justice britannique (Source PR Newswire en Anglais – traduite) – Info lecteur – L’arroseur arrosé ?

Source en anglais : http://www.prnewswire.com/news-releases/alleged-presidential-corruption-to-be-examined-by-english-courts-536300781.html.

Les poursuites engagées par la République de Djibouti contre Abdourahman Boreh, ancien président de l’autorité portuaire de l’État, ont subi ce jour un autre revers devant la High Court de Londres.

Durant le procès, Lord Falconer, associé du cabinet d’avocats Gibson Dunn qui représente la République de Djibouti, a vainement essayé d’empêcher le tribunal britannique d’examiner les allégations de corruption présidentielle et gouvernementale au Djibouti.

À l’origine, Djibouti avait porté 16 accusations contre M. Boreh, mais a renoncé entre-temps à 11 d’entre elles, dont sept au début du procès à Londres ce mois-ci et quatre le 22 octobre 2015.

Seulement cinq accusations sont actuellement poursuivies, mais la République de Djibouti ne cesse de lancer des allégations non fondées contre DP World et Emirates National Oil Company (ENOC), et ce, bien que le Juge Flaux ait récemment reconnu que ni DP World ni ENOC n’ont eu l’occasion de répondre à ces accusations graves.

Pour contester les cinq accusations restantes, M. Boreh fera valoir la corruption présidentielle et gouvernementale endémique qui règne au Djibouti sous le président Ismaïl Omar Guelleh. Le tribunal a déjà entendu les allégations selon lesquelles le président possède 80 automobiles et s’est acheté un appartement d’une valeur de 2,248 millions EUR à Paris, le tout avec un salaire officiel de quelque 10 000 $ par an.

En outre, il aurait exercé des pressions contre M. Boreh pour régler des dépenses personnelles telles que des vacances à l’île Maurice d’une valeur de 44 955 EUR.

Ces accusations cadrent avec la conduite du président qui a modifié la constitution du Djibouti en 2010 afin de rester au pouvoir pour un troisième mandat. Il a mis en place une culture qui exige de tous ceux désireux de faire des affaires au Djibouti de payer le président ou les membres de sa famille sous peine d’impôts arbitraires, saisie des biens et persécutions généralisées.

Par la suite, le juge Flaux et le tribunal examineront les allégations de corruption présidentielle relatives aux poursuites restantes. Le président Guelleh a déjà refusé de témoigner devant le tribunal londonien pour répondre à ces allégations.

M. Boreh soutient que les accusations reposent sur des motifs politiques et qu’elles finiront par s’avérer fabriquées, ainsi que les accusations contre DP World et ENOC.

Ce fut le cas des accusations de terrorisme formulées contre lui et rejetées en mars 2015, lorsque le tribunal londonien a qualifié les preuves fournies par la République de Djibouti d' »évasives et trompeuses »