27/11/2015 (Brève 528) Un peu d’humour ! – Guelleh / COP21. Djibouti va présenter à la COP 21, un programme ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de fumées toxiques.

Nous avons appris par des sources bien informées que Guelleh n’est pas arrivé pas à Paris les mains vides. Il a apporté avec lui un ambitieux programme volontariste de réduction massive des émissions de fumées et de gaz à effet de serre.

Au cours d’une conférence de presse à l’hôtel de l’industrie à Paris, il a présenté les engagements qu’il prendra, comme d’habitude au nom de toutes les Djiboutiennes et de tous les Djiboutiens, et en particulier l’interdiction absolue à compter du 1er janvier 2016 de faire la cuisine, de façon traditionnelle dans les quartiers, sur des feux alimentés au bois ou au charbon. (Un panel de sanctions allant de l’incarcération simple à durée non déterminée à des sévices corporels sera voté à l’encontre des récalcitrants, dès son retour, par l’Assemblée nationale -multipartie- et indépendante du gouvernement. )

Il aurait pu même avoir affirmé dans une interview récente (probablement à Jeune Afrique) qu’il avait vérifié le 1er novembre 2015 que l’ensemble de la population était derrière lui et qu’elle accepterait sans discussion de ne plus faire cuire ses aliments, (cela ne concerne … que ceux, en forte diminution depuis son arrivée au pouvoir, qui avaient encore les moyens de se les procurer).

Ismaël Omar Guelleh dont le surpoids, conséquence d’une alimentation trop riche et d’un gros appétit, est bien connu (parce qu’il contraste avec la majorité de la population qui vit sous le seuil de pauvreté) a ajouté qu’il était fier de « son » peuple d’abord, mais aussi et surtout fier de « son » effort national volontaire pour réduire les émissions mondiales des fumées et les conséquences sur le réchauffement climatique qui aurait des effets dramatiques, particulièrement à Djibouti-ville où certains quartiers sont déjà sous le niveau actuel des océans.

Pour illustrer son propos et son ambition, il a fait référence à des expériences passées réussies (?) assez similaires, en particulier en Roumanie par celui qu’il considère comme le Grand Président Nicolae Ceaușescu. Ce dictateur avait contraint sa population à cesser de consommer des productions nationales, afin de pouvoir les vendre massivement à l’étranger et d’apurer ainsi la dette nationale.

Quand un journaliste lui a exposé le risque aggravé de développement de maladies ou de dénutrition de la population djiboutienne, IOG a balayé l’objection d’un revers de la main en affirmant que l’intérêt mondial primait sur l’intérêt et la santé individuels des Djiboutiens des classes défavorisées, puis, en proie à une fréquente et soudaine colère, il a quitté brutalement la conférence de presse, sans saluer son auditoire. (Comme il l’avait déjà fait en octobre 2002 …)

On pense généralement que ses principaux homologues, Obama, Hollande, Merkel, Poutine (entre autres) devraient saluer et approuver l’initiative, tout en précisant qu’une mesure similaire n’était pas à l’ordre du jour dans leurs pays respectifs, où ni le bois ni le charbon ne sont utilisés dans les cuisines ; cette initiative ne pourrait concerner que les Barbecue, en saison chaude … En revanche l’italien Renzi devrait demander à bénéficier d’un moratoire pour les « pizza » authentiques cuites dans des fours à bois.

Le FAO, le HCR, la Croix-Rouge et le Croissant rouge ont émis des réserves, sur les risques directs, mais Guelleh a refusé de les prendre en considération, estimant au contraire, qu’au lieu d’émettre des critiques, ces organisations devaient lui accorder à titre personnel des aides complémentaires et plus substantielles pour qu’il puisse faire installer un réseau de distribution du gaz dans les quartiers de Djibouti-Ville, par des entreprises locales …