27/12/2015 (Brève 571) Droit d’ingérance humanitaire ou devoir ? (ARDHD)

Confrontés à un dictateur sanguinaire qui n’hésite pas à tuer, à incarcérer abusivement, à torturer ou à faire disparaître ses concitoyens pour conserver indûment et indéfiniment son pouvoir, les pays de droit doivent-ils rester les bras croisés, fermer les yeux et laisser-faire, au nom d’on ne sait quels intérêts supérieurs ?

Le dernier exemple de ces abominations commises à grande échelle remonte à six jours : 28 morts et 34 disparus, 52 blessés,
13 prisonniers. Tous victimes de l’injustice et d’une volonté de terroriser la population dans son ensemble. Même si ce n’est pas la première fois (Arhiba, massacres dans le Nord, pour ne citer que ceux là) la coupe est pleine.

Les nations occidentales présentes militairement à Djibouti et en capacité d’intervenir (en particulier
la France ou les USA) doivent agir au nom du devoir d’ingérence humanitaire. Si on ne peut pas revenir en arrière en faisant ressusciter des morts, on peut sauver ceux qui ont échappé à la mort et qui sont dans une situation sanitaire critique, leur pronostic vital engagé.

Ces pays doivent agir de toute urgence et ne pas rester immobile en prétextant qu’ils respectent le droit international !

Oui le droit international est respectable, à la condition que les deux parties appliquent les mêmes règles en ce qui concerne leurs concitoyens. Le régime de Guelleh est sorti du droit, il s’est volontairement placé au banc des nations et maintenant c’est devant un tribunal pénal international
qu’il faut l’envoyer.

Mais auparavant, sans tenir compte des cris d’orfraie qu’il va pousser et de ses hurlements d’hypocrite, il faut évacue de toute urgence
les blessés qui peuvent encore être sauvés.

L’histoire retiendra la décision qui sera prise aujourd’hui ou demain par les nations libres. Agissons vite pour montrer que les citoyens exigent une décision rapide et qu’ils jugeront leurs propres dirigeants sur ces bases.