31/12/2015 (Brève 595) Communiqué de la LDDH faire un bilan des exactions, crimes et violations des personnes, commises par les forces de Gendarmerie et les forces spéciales de police à la solde du régime discrédité de Guelleh, qui a le « culot » de faire voter l’état d’urgence liberticide par une assemblée aux ordres et qui a fait évacuer de l’hémicycle tous les représentants de l’opposition politque.

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La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) Djibouti, le 31 Décembre 2015

COMMUNIQUE de PRESSE
Triste nouvel an pour
la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)

Après 48 heures de détention arbitraire du Président de la LDDH, M. Omar Ali Ewado, il a été transféré illégalement sous mandat de dépôt  à la prison centrale de Gabode par la Justice Djiboutienne.

Notre Président est ciblé pour ses activités de défense des droits humains et la publication de la liste des victimes du  massacre du lundi 21 décembre 2015 à Buldhuqo, quartier pauvre de Balbala, le pouvoir  en place sème la terreur contre les militants de droits humains sous prétexte de diffamation publique et diffusion de fausses nouvelles  selon le Procureur de la République de Djibouti, M. Maki Omar Abdoulkader qui a annoncé dans une conférence de presse tenu ce matin et diffusé à la télévision nationale RTD.

Aujourd’hui, les lanceurs d’alerte du massacre du 21 décembre sont poursuivis par la justice de ceux qui ont commis ce massacre au grand jour et sous les yeux des bases militaires étrangères installées à Djibouti.

Après la tentative d’assassinat du Secrétaire Général de la LDDH, M. Said Houssein Robleh et l’emprisonnement  illégal du Président de la LDDH,  M. Omar Ali Ewado , le saccage du siège de la LDDH et la confiscation des archives et matériels informatiques, le régime dictatorial d’Ismail Omar Guelleh panique devant ces crimes odieux et veut enterrer la vérité défendue par les rares défenseurs des droits de l’homme à Djibouti concernant le massacre du 21 décembre 2015.

Outre l’emprisonnement illégal d’une trentaine des personnes à Gabode, une campagne de poursuites judiciaires est lancée par le Parquet de Djibouti en vue d’intimider les familles des victimes du massacre de 21 décembre 2015 pour lES empêcher de parler et de témoigner aux organisations des droits de l’homme au niveau national et international.

Par ailleurs, l’existence de la LDDH est menacée par la nouvelle loi d’état d’urgence adoptée le 30 décembre 2015 par le Parlement à majorité du parti au pouvoir et dont les députés de l’opposition USN ont été expulsés de l’assemblée par des gendarmes sous ordre du Président de l’Assemblée Nationale, M.Mohamed Ali Houmed.

Par conséquent, la LDDH demande l’ouverture d’une enquête indépendante internationale sur le massacre de Buldhuqo du 21 décembre 2015 et que les auteurs de ce massacre soient traduits devant la Justice.

Enfin, la LDDH lance une alerte au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à toutes les organisations internationales de défense des droits de l’homme, à la Communauté internationale, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine aux medias internationaux et aux Avocats Sans Frontières de soutenir les défenseurs des droits humains de la LDDH qui sont menacés et poursuivis.

Le 2ème Vice Président de la LDDH
Mahdi Samireh Sougueh