13/04/2016 (Brève 764) Femmes Solidaires et le CODEVI. UN NOUVEAU JOUR COMMENCE. Message de remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont soutenu l’action des Djiboutiennes durant leur grève de la faim, pour dénoner les viols commis par les militaires de l’atmée nationale djiboutienne et l’impunité des auteurs. .

Communiqué
Un nouveau jour commence…

Femmes djiboutiennes dénonçant les viols et l'impunité

Les 10 femmes djiboutiennes qui avaient entamé le 25 mars dernier une grève de la faim à Arcueil ont décidé de mettre fin à cette grève ce jour.

En effet, après la visite depuis 19 jours de nombreux.ses parlementaires français.es, de député.es européen.nes, de maires, d’ancien.nes ministres, et d’une délégation de l’Amicale Panafricaine, elles ont reçu l’ambassadrice des droits de l’Homme du Ministère des Affaires Etrangères Mme Sparacino-Thiellay. Elle est venue le lundi 11 avril afin de s’entretenir avec les grévistes de la situation des femmes djiboutiennes, des viols et violences dont elles sont victimes de la part des soldats de l’armée djiboutienne.

De nombreuses associations aux côtés du COFEDVI et de Femmes solidaires, dont l’association pour le respect des droits humains à Djibouti, le CNIDFF, l’Assemblée des Femmes, et les FEMEN, ont relayé la parole des femmes djiboutiennes et ont permis de faire entendre leurs revendications. Grâce à leur détermination, les 10 grévistes de la faim ont obtenu :

  • Que la situation d’atteinte aux droits humains et les intolérables viols et violences massifs à Djibouti soit révélée dans le monde et dans les plus hautes instances européennes
  • L’assurance que la question des violences commises contre les femmes, notamment des viols et de l’accès à la justice des victimes est évoquée dans les échanges bilatéraux entre la France et Djibouti
  • que l’Ambassadrice des droits de l’Homme continue à assurer un contact et un suivi régulier avec les ONG qui accompagnent les victimes de ces violences
  • Grâce à leur courage sans faille, et le réseau qu’elles ont animé, elles sont en mesure d’annoncer la création d’un comité de suivi de ces plaintes constitué des premiers soutiens :

• Yvette Roudy, ancienne ministre,
• Marie-George Buffet, députée et ancienne ministre
• Geneviève Couraud, présidente de l’Assemblée des Femmes
• Marie-Christine Vergiat, députée européenne
• Myriam Thiam, Responsable de l’amicale panafricaine
• Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes
• Annie Guilberteau, directrice générale du CNIDFF
• FEMEN
• Sabine Salmon, présidente nationale de Femmes solidaires

Nous remercions les citoyen-nes, les ONG, les journalistes qui ont aidé à faire entendre le message des djiboutiennes.

Ce n’est pas une fin, mais bel et bien un début. En plus du comité de suivi des plaintes, et des liens établis avec des avocates françaises et belges, nous vous informons que des djiboutiennes belges ont décidé de prendre le relai et d’entamer à leur tour une grève de la faim à Bruxelles.

Les liens que nous avons noués durant ces 19 jours sont indéfectibles. Ils vont nous porter dans le long combat qui s’annonce ; fortes de ces soutiens, que les soldats djiboutiens auteurs de ces crimes sachent que nous faisons route vers la justice et la fin de l’impunité.

Arcueil, le 12 avril 2016