27/10/2016 (Brève 855) Est-ce grâce à sa campagne de publicité pour inviter les états à investir dans l’installation de bases militaires sur le territoire de la République, il semble que Guelleh ait réussi à attraper des clients. (Campagne diffusée sur le site ARDHD dans la catégorie « humour »

Certes il s’agit déjà d’un client fidèle, mais aujourd’hui il veut développer sa présence militaire, ce qui passe par une augmentation de la surface des terrains qu’il utilise. Selon la Revue de l’Afrique, le Japon aurait lancé des démarches en ce sens, pour contrer l’extraordinaire avancée de la Chine

Lien avec l’article :

Le Japon étend sa base militaire à Djibouti.

Le Japon va renforcer sa présence militaire en Afrique en étendant la base qu’il détient à Djibouti. Dans l’optique de freiner l’influence grandissante de la Chine dans cette région.

Des sources gouvernementales japonaises ont confirmé à l’agence Reuters, en fin de semaine dernière, que les autorités nippones ont demandé une autorisation à leurs homologues djiboutiens pour accroître la superficie de la base militaire qu’elles y détiennent. « En plus du terrain dont nous disposons actuellement, nous envisageons de louer les terrains alentours, précisément ceux qui sont situés à l’est de la base », a ainsi indiqué à l’agence de presse un fonctionnaire japonais. « Le Japon est en train de négocier sur ce sujet avec le gouvernement de Djibouti », a-t-il ajouté.

La base militaire, d’une superficie actuelle de 12,14 hectares, abrite les Forces d’autodéfense (FAD) japonaises déployées dans ce pays de la Corne de l’Afrique et jouxte le camp Lemonier, une base américaine. Il s’agit de la première base des FAD hors du territoire nippon, avec un total de 180 soldats ; elle a été établie en 2011 dans le but affiché de contrôler les activités de piraterie dans le Golfe d’Aden, face aux côtes somaliennes. La base a aussi offert un cadre à des exercices militaires conjoints avec les forces américaines.


Contrecarrer l’influence de la Chine
L’extension de la base est justifiée par le besoin d’avoir suffisamment d’espace pour les pistes de décollage et d’atterrissage des avions japonais afin d’évacuer en cas d’urgence les ressortissants japonais. Mais un autre agenda, officieux celui-là, consisterait à contrecarrer dans le même temps l’influence croissante de la Chine, qui investit à tour de bras en Afrique et notamment, dans cette zone orientale. Un autre représentant de l’Etat nippon a souligné que « la Chine investit beaucoup d’argent dans de nouvelles infrastructures et dans l’accroissement de sa présence militaire à Djibouti. De fait, il devient indispensable que le Japon fasse de même et gagne de l’influence ».

Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’article 9 de la Constitution – édicté à la requête des Etats-Unis suite à sa victoire sur l’archipel – impose au pays d’utiliser des forces armées à des fins exclusives d’intermédiation dans la résolution de conflits. Elles ne sont pas autorisées à combattre en dehors du Japon. Néanmoins, le gouvernement du président Shinzo Abe a présenté en 2014 une nouvelle interprétation de cet article restrictif, qui englobe désormais le concept « d’autodéfense collective ». Et ce, malgré le refus manifesté par l’opposition et une grande partie des citoyens, qui ont estimé cette disposition anticonstitutionnelle et anti-pacifiste.