27/07/2017 (Brève 1041) Des nouvelles victimes de la mal gouvernance à Djibouti (Communiqué de l’UDJ)

Dans la journée du mardi 18 juillet 2017, un feu d’une violence inouïe s’est déclaré dans la grande banlieue de Balbala et plus précisément à Barwaqo et aux quartiers tristement appelés les 4m et les 8m (ces sinistres chiffres rappellent les conditions de vie dans ces taudis qui ne mesurent que 4m2 ou 8m2 ou s’entassent une dizaine de membres par famille) détruisent au bas mot 400 logements.

Les étés se suivent et se ressemblent pour les malheureux balbalawis qui côtoient la misère et subissent le mépris total des autorités.

Comme à leur accoutumée, les pompiers sont venus apportés leurs secours avec dans leurs bagages leur incompétence et leur impréparation. C’était déjà trop tard. Le feu avait consommé des centaines d’habitations et causé la mort d’un enfant de 2 ans.

En chef de délégation impromptue, l’argentier du régime Monsieur Ilyas Moussa Dawaleh, secondé par notre tortionnaire en chef Monsieur Hassan Omar Mohamed et accessoirement ministre de l’intérieur s’installent à quelques encablures sous une tante bien à l’ombre à déblatérer des bla bla d’une énormité enfantine. Au lieu de compatir au drame des sinistrés et de leur donner des paroles d’apaisement, le ministre commerçant Dawaleh dénigre, accuse et menace même les sinistrés en particulier les jeunes en les qualifiant des  »voyous ».

Il a oublié de dire que ces « voyous » furent les premiers à affronté le feu à mains nues. Nous lui demandons est-ce qu’il pourra ouvrir les portes de sa cité privée Dawaleh pour loger ces sinistrés ne serait-ce que temporairement ?

Quand à son second, notre manchot national sous l’effet du khat écarquillait les yeux et copiait jusque dans les expressions son maître à penser avec ses éternels « n’est-ce pas » oubliant même de dire la date exacte et le lieu du drame alors qu’il se trouve sur le lieu même des incendies.

Pendant ce temps là, la population est parquée dans des écoles comme des réfugiés. Rien n’a été prévu pour pareille circonstance et d’ailleurs dans tout le domaine.

Pire, le dictateur Guelleh enfonce le clou et dit ne pas comprendre la colère et les souffrances de la population en accusant lui aussi la population de jeter les pierres sur les sapeurs pompiers. En même temps, il ordonne depuis Haramous à la police et à la gendarmerie de réprimer les sinistrés pour dresser les forces de l’ordre contre la population afin que le Peuple l’oublie.

Après le massacre et la chasse des habitants de Buldhuqo sans oublier la population de Doraleh qui était expulsée manu militari de leurs maisons avec grand renfort de pelleteuse et de bulldozers (les ex-habitants errent toujours à quelques encablures de leurs anciens logis sous des campements nomades sans eau, sans électricité), l’expropriation est en cours, cette foi-ci, en utilisant ce drame.

Coupés de la ville après la fermeture du pont italien, abandonnés par les services publics et livrés à eux-même face à ce drame, la population de Balbala vit leurs moments les plus durs et se retrouvent des réfugiés dans leur propre pays végétant dans la pauvreté abjecte et la misère généralisée perdant tout espoir.

L’UDJ exprime sa solidarité et sa compassion aux familles sinistrées et adresse ses sincères condoléances à la famille attristée de l’enfant qui a perdu sa vie à cause de la mal gouvernance de Guelleh.

L’U.D.J appelle à toute la population djiboutienne où qu’elle soit de faire vibrer sa générosité légendaire et de venir en aide à nos frères et sœurs.

L’ U.D.J met en garde les sinistrés contre une expropriation qui germe déjà dans l’esprit mercantile de Ilyas Dawaleh et qui bouscule l’agenda des mabraz du régime.

Fait à Paris, le 21 juillet 2017.
Le Secrétaire Général de l’UDJ :
Hachin Loita Ahmed