08/09/2017 (Brève 1062) La LDDH nous confirme la détention arbitraire de Mohamed Moussa Yabeh, ancien professeur et directeur du Cripen.

Dans un communiqué daté du 8 septembre et signé par son Président Omar Ali Ewado, la LDDH nous informe de la situation de Mohamed Moussa Yabeh, qu’elle considère comme un otage du « Super » Ministre dit Djama Télé (Djama Elmi Okieh), gendre du couple présidentiel.

Mohamed Moussa Yabeh, qui avait démissionné de la direction du CRIPEN (Education), avait voulu reprendre son métier de professeur, mais il en avait été empêché par la seule volonté de Djama Télé qui s’y opposait farouchement et qui préparait selon des sources fiables, un dossier pénal « bidon » à son encontre.

Constatant l’impasse de sa situation, Mohamed Moussa avait décidé de tenter l’exil en Europe, mais il n’a pas été accepté au titre de réfugié, ni par la Belgique ni par la France. Ces pays estimant, à tort, qu’il n’était pas en danger s’il retournait dans son pays.

Déçu par le refus d’accueil et plutôt que de vivre dans la clandestinité, Mohamed Moussa n’avait alors plus d’autre choix que de rentrer à Djibouti, ce qu’il a fait début août 2017.

Dés son arrivée à Djibouti, il avait été « pris en charge » par le SRD, qui l’avait interrogé avec sérieux et méthode (conformément à ses traditions bien connues) puis déféré au Parquet
qui lui avait signifié son incarcération à Gabode.

De là à imaginer que Djama Télé puisse tirer les ficelles par derrière et qu’il puisse se réjouir de la torture psychologique qu’il impose à Mohamed Moussa, il n’y a qu’un pas, que nous n’hésiterons pas à faire …. !

Depuis la justice repousse de semaine en semaine sa comparution devant le tribunal où il devra se défendre d’accusations non communiquées mais certainement peu crédibles.

L’ARDHD se joint à l’appel de la LDDH
et

  • dénonce et condamne énergiquement l’incarcération abusive et illégale de Mohamed Moussa Yabeh dont le seul tort est son refus de cautionner les détournements des deniers publics.
  • interpelle le Chef de l’ETAT qui est le Premier Magistrat de ce pays à faire cesser, l’incarcération absurde et illégale de Mohamed Moussa Yabeh et ce, en ordonnant sa mise en liberté immédiate et sans conditions.