03/09/2019 (Brève 1454) ALERTE du PADD sur un projet de cartographie de la diaspora avec un risque avéré de fichage des réfugiés

03/09/2019 (Brève 1454) ALERTE du PADD sur un projet de cartographie de la diaspora avec un risque avéré de fichage des réfugiés

++ Alerte danger à tous les Djiboutiens réfugiés dans un pays d’accueil
Le PADD vient de nous faire parvenir des documents qui justifie le lancement d’une alerte.
A l’origine, il s’agit d’un appel à candidature émis conjointement (Djibouti et OIM*) pour le recrutement d’un consultant chargé, sur huit pays : USA, Canada, France, Royaume-Uni, Belgique, Hollande, Norvège et Suède :

  • De réaliser une étude cartographique basée sur un échantillonnage de la diaspora djiboutienne dans les pays cités,
  • De développer une stratégie nationale d’engagement de la diaspora en étroite collaboration avec les institutions étatiques
  • Le document est téléchargeable à cette adresse :
    https://www.ardhd.org/Documents/OIM/oim-cartograpie-et-profilage-de-la-diaspora-djiboutienne.pdf

++ Des soupçons d’entente en amont
Selon un courrier qu’il a adressé le 19 juillet 2019 au directeur de l’OIM, le PADD alerte sur le fait que la représentante de l’OIM à Djibouti (Mauricienne) aurait fait attribuer (en amont ?) le marché à un somalien établi en Hollande. Il s’inquiété aussi des relations personnelles que cette femme pourrait entretenir avec le directeur de la police à Djibouti : Abdiillahi Abdi Farah. Le PADD, sans apporter de preuves dans son alerte, pourrait avoir des craintes sur de possibles implications de ce Colonel dans des trafics des logiciels d’écoute et d’espionnage en liaison avec Al-shabab…

– Lien pour télécharger la lettre du PADD : https://www.ardhd.org/Documents/OIM/padd-lettre-17-07-19-au-directeur-oim.pdf

++ Un risque de fichage des réfugiés et probablement un danger pour eux.
Pour appuyer son alerte, le PADD joint le modèle de fiche qui sera utilisé pour recenser le maximum de réfugiés djiboutiens dans l’un des huit pays concernés.

Sous une apparence bon enfant, la lecture de ce questionnaire permet de comprendre qu’il pourrait être utilisé à d’autres fins que celles qui sont présentées officiellement.

– Le document est téléchargeable : https://www.ardhd.org/Documents/OIM/questionnaire-diaspora-djiboutienne-francais.pdf

Pourtant certaines questions ne sont pas aussi anodines qu’on voudrait bien le faire croire. En dehors d’un état-civil complet, avec adresse et de questions concernant le niveau d’études et la qualification, nous avons retenu plus particulièrement :
10. Faites-vous partie à un réseau ou une organisation?
11. Êtes-vous membre du Global Djibouti Diaspora (GDD)?
12. Quelle est votre formation professionnelle?
13. De quelles manières êtes-vous impliqués et de quelles manières avez-vous contribué au développement du pays?

Les observateurs craignent (à juste titre ?) que les renseignements collectés soient fournis directement à la Police et au SDS, pour faciliter ensuite des opérations de lutte contre l’opposition hors du territoire djiboutien.

C’est la raison pour laquelle le PADD invite tous les membres de la diaspora à être très vigilants et à réfléchir soigneusement aux conséquences possibles, s’ils acceptaient de remplir la fiche, ce qu’aucun de ces pays d’accueil ne leur imposera d’ailleurs.

* OIM = Organisation Internationale pour les Migrations. Agence de l’ONU