15/04/2019 (Brève 1371) Un constat alarmant sur le respect du Droit des employés dans les sociétés portuaires : PAID, DMP et SGTD (LDDH)

Dans une note datée du 14 avril et signée par son Président Omar Ali Ewado, la LDDH, après une étude fort bien documentée, établit un bilan ahurissant de la façon dont sont traités les employés au sein des trois structures : PAIP, DMP et SGTD.

Les employés et les cadres sont rattachés à l’une des trois catégories : DLS, PLS et DCS. Leurs contrats de travail sont toujours régis par une Convention collective de juin 1973, alors qu’un nouveau code du travail a été promulgué en 2006, dont les articles sont censés l’emporter sur ceux des accords précédents.

++ 1 – DLS (Djibouti Labour Service). Environ 1.400 employés travaillent au jour le jour ou sont contractuels.
Quand l’entreprise a besoin d’eux, le service les appelle par téléphone. La non-réponse entraîne une suspension d’appels durant 1 à 3 mois.

Si les employés cotisent tous à la CNSS, un arrêt de travail pour maladie les exposerait soit à une perte de salaire, soit au licenciement.

Plus grave, les accidents de travail ne sont reconnus que si le salarié dépose une plainte. Mais s’il le fait, c’est en général le licenciement, avec quasi impossibilité de retrouver un emploi. Alors les employés se taisent et les accidents du travail sont rarement déclarés ce qui outre le fait de faire réaliser des économies à l’employeur et à la CNSS, améliore les statistiques, permettant au régime de se vanter de très bons résultats dans ce domaine….

Sur le plan collectif :
Les employés de DLS et DCS ont tous déclaré ne pas avoir de délégués du personnel, encore moins des représentants syndicaux. Les bulletins de paie de DLS ressemblent à des tracts anonymes : aucun logo, aucune adresse de l’Employeur. A la dernière ligne de « ces bulletins » apparaît une retenue à la source, une somme de 200 Fdj pour l’aide aux victimes. Cette cagnotte est conservée par les employeurs mais aucun employé n’en a jamais vu la couleur !! Cherchez l’erreur !!!!

++ 2 – DCS : (Djibouti Container Service). Il emploie 300 salariés qui subissent les mêmes règles et les mêmes conditions de précarité que ceux de DLS même si leurs conditions de travail sont moins pénibles.

++ 3 – PLS : (Port Labour Supplier) Ce département emploie 4000 personnes. Les injustices dont sont victimes les employés de ce département sont si longues et si inhumaines que cela fera l’objet d’un complément d’enquête que la LDDH nous promet avant le 1er Mai (fête de travail)