22/04/2019 (Brève 1376) Regain de violences policières (LDDH) Que pourrait traduire cette impression de nervosité au plus haut de l’Etat ?

Dans un communiqué daté du 21 avril, la LDDH, sous la signature de son Président Omar Ali Ewado dénonce de nouvelles violences policières inacceptables et injustifiées à l’encontre de citoyens sans défense, sauvagement agressé par des policiers lourdement armés..

++ Les faits relatés par la LDDH :
Dans la nuit du 20 au 21 avril 2019, un véhicule de la police poursuivait celui de présumés contrebandiers.

Dans le village de Dammerjog, ayant probablement perdu la trace du véhicule qu’ils poursuivaient, ils se sont arrêtés devant une maison, et un lieutenant de police est sorti pour demander si les habitants avaient vu passer le véhicule et la direction qu’il avait prise.

Ayant reçu une réponse négative, ils ont commencé à frapper Naguiba Faysal Abdi l’épouse (qui sortait d’un accouchement), puis Hassan Abdi le mari qui s’était opposé à cette agression gratuite et enfin des mineures.

Le mari a été arrêté, puis finalement relâché. Les mineures Deka Abdi Ali (16 ans) et Hibo Faysal Abdillahi (10 ans) ont été gravement intoxiquées par des gaz lacrymogènes et blessées aux mains et aux jambes : d’une telle gravité qu’elles ont été hospitalisées à l’hôpital militaire soudanais.

L’équipe de l’ARDHD s’associe à l’appel de la LDDH pour dénoncer et condamner sans réserve les violences policières contre les civils sans défense et appeler le Régime en place à traduire en justice les auteurs de ces violences.

++ Des actes qui traduisent la nervosité grandissante du régime.
Des observateurs bien informés nous signalent que ce fait n’est pas isolé, mais qu’il s’ajoute à de nouvelles « bavures » de la police et de l’armée, contre des civils innocents et sans défense, en particulier dans le nord du pays.

Ces faits se multipliant, ces observateurs constatent qu’une certaine nervosité est constatable au niveau des unités de police et de l’armée et qu’elle pourrait bien être provoquée par des craintes au plus haut niveau de l’Etat.

Il est clair que la population ne pourra plus accepter pendant des années, de continuer à subir le joug d’un clan avide qui ne respecte ni les Lois ni les coutumes. Les exemples récents donnés par les soudanais ou les algériens montrent que le peuple quand il est uni et soudé, peut se faire entendre et mettre en déroute des dictateurs.