14/04/2020 (Brève 1586) Un officier djiboutien, le Lieutenant Fouad Youssouf, arrêté en Éthiopie (RFI)

Lien avec l’article : http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200413-djibouti-ethiopie-officier-djiboutien-arrete-exil-asile
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Note de l’ARDHD

Il est difficile d’avoir l’information exacte sur l’endroit où se trouve le Lieutenant Fouad Youssouf, après avoir été arrêté en Ethiopie. Est-il gardé à vue à Addis Abeba ou livré aux autorités djiboutiennes, comme certains le prétendaient sur les réseaux sociaux ?
En lisant cet article, nous constatons que même RFI, qui dispose de solides moyens d’investigation, n’a pas la réponse et pose la question.

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Article de RFI
Un officier de l’armée de l’air djiboutienne qui souhaitait demander l’asile a été arrêté en Éthiopie. Depuis son interpellation, mercredi 8 avril, à Addis-Abeba, la Ligue djiboutienne des droits de l’homme et sa famille sont sans nouvelles et craignent pour sa sécurité.

Fouad Youssouf Ali aimait par-dessus tout le pilotage et les avions. Mais « depuis dix ans qu’il était dans l’armée de l’air de Djibouti, rien n’allait : discriminations, humiliations ou encore des injustices dues à une gestion clanique ou prébendière », raconte l’un de ses frères, aujourd’hui en exil.

Alors le 27 mars, dans un cockpit, en uniforme, il s’est filmé dans une vidéo postée sur Facebook pour dénoncer son commandement, à visage découvert.

Puis, il a aussitôt quitté Djibouti pour l’Éthiopie voisine. Là, il s’est présenté aux services de police pour solliciter l’asile politique, tandis que, selon la Ligue djiboutienne des droits de l’homme, toute sa famille, au pays, était arrêtée y compris ses enfants adolescents, son épouse et son bébé.

Tous ont finalement été relâchés, jeudi dernier, après plusieurs interrogatoires car la veille, en fin de journée, alors qu’il venait d’aller chercher de l’argent pour constituer son dossier de demande d’asile, Fouad Youssouf Ali a été arrêté dans un taxi, à Addis-Abeba.

Sa famille a engagé un avocat pour le localiser mais en vain, pour l’instant. Son frère Omar craint qu’il ne soit renvoyé de force à Djibouti où « il sera à coup sûr torturé, comme tous ceux qui se trouvent dans son cas », dit-il.