15/11/05 (B324) COMMUNIQUE de PRESSE de l’ARDHD / Peut-on imaginer que Monsieur Jean-Paul Angelier, Ambassadeur de France en poste à Djibouti ait agi contre les intérêts d’une Association de Défense des Droits de l’Homme et d’un citoyen français ? (Version modifiée à 12h00 CET)

En remettant le propre exemplaire de son discours avec ses corrections manuscrites aux avocats de la Partie civile pour qu’il soit transmis immédiatement à la Justice française qui délibère dans un dossier de plainte contre une Association de Défense des Droits de l’Homme, l’Ambassadeur a-t-il tenté d’interférer dans un délibéré juridictionnel?

Le 18 octobre 2005, la 17ème Chambre correctionnelle de Paris a examiné l’affaire introduite par le Général Zakaria, Chef-adjoint de l’Etat-Major des armées djiboutiennes contre l’ARDHD, Association de Défense des Droits de l’Homme à Djibouti. Le délibéré a été fixé au 22 novembre 2005

Le 2 novembre, en cours de délibéré, la Partie civile a adressé des pièces complémentaires au Président du Tribunal.

Nous présentons des extraits de l’une de ces pièces : l’exemplaire personnel du discours de l’Ambassadeur de France en poste à Djibouti, Monsieur Jean-Paul Angelier.

Ambassadeur

Monsieur Jean-Paul Angelier, tenant à la main son discours, qui a été transmis immédiatement à Maître Aref, puis au Président de la 17ème Chambre pénale

Sauf indications contraires que nous recevrions de Monsieur Angelier, il s’agit bien non seulement de la copie du discours qu’il a prononcé le 30 octobre 2005, mais de son exemplaire personnel (voir ci-contre), puisqu’il est annoté à de nombreuses reprises, de sa main.

En remettant son document aux Avocats de la Partie civile, y a-t-il encore un doute sur le fait que Monsieur Angelier se serait invité de sa propre autorité dans un procès qui ne le concernait à aucun titre : ni personnel, ni du fait de sa fonction de représentant de la République française auprès d’un pays étranger ?
Nous considérons que cet acte est grave, car il est susceptible de nous porter un préjudice considérable. Quelle sera l’influence véritable sur les Juges français au cours de leur délibéré ? Nul ne peut le dire aujourd’hui, mais l’intention d’interférer est manifeste.

En prenant parti pour le Général Zakaria, ce qu’il n’avait nulle autorité de faire (à notre connaissance, sauf s’il a reçu des ordres de sa hiérarchie … ce que l’enquête pourrait avoir à démontrer), l’Ambassadeur prend clairement position contre une Association de Défense des Droits de l’Homme à Djibouti et son Président qui est un citoyen français, dont il est censé protéger les intérêts. C’est un fait qui n’est pas commun … !

C’est avec responsabilité, que nous avons pris la décision de ne pas initier une plainte pour ingérence dans le cours de la Justice, avant que le résultat du délibéré ne soit connu, mais nous nous réservons de le faire après cette date.

Le document contient trois pages.

Page 1 – L’en-tête nous apprend qu’il a été expédié le 30 octobre à 12h57 (Djibouti) par le Cabinet de Maître Aref, soit quelques minutes après la fin de la cérémonie de décoration du Général Zakaria. Pas de perte de temps… Le lien est établi entre l’Ambassadeur et Maître Aref.

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Page 2 – Il semble que l’Ambassadeur ait ajouté un grand nombre de virgules, mais il nous serait difficile toutefois, sans le concours d’une expertise, de préciser, si elles sont de sa main ..

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Page 3 – Nous découvrons des mots qui ont été ajoutés à la main, comme les orateurs le font souvent au dernier moment. L’expertise éventuelle confirmera s’ils sont bien de la main de Jean-Paul Angelier, mais il y a tout lieu de le penser …

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