15/12/07 (B426) Extrait de LOI Visite en catimini à Paris

Supplantée par l’effet médiatique de la venue à Paris du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, la visite d’Ismaïl Omar Guelleh s’est presque faite en catimini.

_____________________________________ Note de l’ARDHD
Comme les lecteurs pourront le lire dans le début de l’article accessible sur le site de LOI (ou dans la lecture de l’article complet qui est payant), la venue de Guelleh à Paris n’a pas été une grande réussite, car elle est passée totalement inaperçue.

Grâce à ses lecteurs, l’ARDHD avait été informée bien avant les autres supports et avait publié l’information en exclusivité, avant qu’elle ne soit reprise par LOI en premier, quelques jours plus tard.

La partie djiboutienne (ADI – RTD) n’a communiqué que très tardivement sur le voyage en France de Guelleh, pour éviter une possible convocation du Chef par la Juge Clément.

La partie française a peu communiqué : l’agenda de l’Elysée a été complété, quelques jours seulement avant le rendez-vous et comme le souligne LOI, les agendas des Ministres qui l’ont accueilli pour un déjeuner ou un dîner, ont été effacés dès le lendemain.

La réunion au MEDEF n’a eu aucun écho. Quelles entreprises étaient présentes, en dehors des obligés pour raison d’intérêt local, comme le Crédit agricole ? Pas beaucoup !

TRAHISON ?

Bref la visite de Guelleh en France est passée totalement inaperçue aux yeux du grand public. Un fiasco ? Probablement, sauf le fait extrêmement grave que Sarkozy a donné l’impression de sacrifier Elisabeth Borrel et l’assassinat de son époux, le Juge Bernard Borrel, sur l’autel de la « real politic ».

Trahison : c’est la seule chose que les observateurs retiennent et retiendront de cette visite affligeante pour Guelleh et pour la Présidence française, qui aurait pu avoir renié ses engagements et son acte des premiers jours, en faveur de la Justice, lorsqu’il avait reçu personnellement Elisabeth Borrel et son fils à l’Elysée.

________________________________ QQs extraits de LOI
Le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) a entamé les préparatifs de sa visite à Paris peu de temps après avoir suscité dans son pays des manifestations contre la France, à la mi-octobre, à propos de l’affaire du juge Bernard Borrel, tué à Djibouti en 1995. (…)

(…) Pas plus le dîner offert, le 11 décembre, en l’honneur d’IOG par le ministre de la défense Hervé Morin, que celui organisé par son collègue des affaires étrangères, Bernard Kouchner, le lendemain ne figuraient sur les agendas officiels respectifs des deux ministres français. (…)

(…)
Idem pour la rencontre avec le secrétaire d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie, Jean-Marie Bockel, le 12 décembre en soirée. (…)

(…)
Le goût du secret de la partie djiboutienne a visiblement bien arrangé les diplomates français, qui ne tenaient pas trop à parader avec IOG à cause de l’affaire Borrel. (…)

(…)Aussi après deux mois de tensions, les présidents des deux pays ont voulu tourner la page. Sarkozy, qui a estimé avoir fait ce qu’il fallait envers Mme Elisabeth Borrel, la veuve du juge assassiné, en la recevant le 19 juin, ne voulait pas que ce geste entraîne une dégradation des relations diplomatiques avec Djibouti. (…)