14/05/09 (B498) La ruse de Guerre (Partie 1 / 2) (Lecteur) La « ruse de guerre », y compris sous la forme du déguisement, a toujours fait partie de l’arsenal du soldat et pire encore… elle est un travestissement pour les actes de « Police politique » et pour les ambitieux proches du pouvoir (1ère partie – par Bouh Warsama)

L’opération dite « Northwoods » fut un projet d’opération de type false flag proposée au sein d’un conseil restreint du gouvernement américain en 1962 et élaboré dans le plus grand secret ; mais ici comme ailleurs rares sont les secrets qui le restent éternellement.

Le secret pourtant conservé longtemps, avec toutes ses odieuses manipulations, indignes dérives et meurtres de témoins, dans l’affaire de l’assassinat du juge intègre Bernard Borrel à Djibouti en est l’un des exemples.

Meurtre de témoins, entre autres avec ce Major djiboutien de la Gendarmerie nationale criblé de balles, ouvertement en pleine rue de la capitale djiboutienne par les « Quatre exécuteurs » des SDS alors qu’il allait faire des révélations importantes au journaliste Bernard Nicolas et lui confier un dossier.

Au fait qui détient aujourd’hui ce dossier et l’aurait fait sortir du pays …. ?

Dans la monarchie bananière de son Excellentissime Sérénité Ismaïl Bobard, la difficulté n’est pas de garder un secret d’Etat, mais de garder secret le fait que l’on garde un tel secret.

Dans les mabrazes, sous l’emprise du khat et lors d’éternelles palabres, on parle à mots couverts sans dire mais tout en disant …………. ; ce qui fait que l’on ne trahit pas le secret d’Etat mais que tout le monde est au courant de tout, y compris le jeune vendeur de cigarettes de la Place Ménélik…… et le chauffeur de taxi…

Pour en revenir à l’opération dite « Northwoods » celle ci consistait, dans le contexte de l’époque qui était, soulignons-le, celui de la guerre froide, en l’organisation d’une série d’actions d’intoxications des consciences pour justifier aux yeux de l’opinion américaine – mais aussi sur le plan de l’opinion internationale et au sein de l’ONU – une intervention des forces américaines avec débarquement sur l’île de Cuba.

L’allié russe de Castro serait-il alors intervenu en déclenchant une troisième guerre mondiale ? en dénonçant les manigances lancées contre un Fidel Castro décidemment bien trop virulent à l’égard de la politique menée par le plus grand pays du monde alors qu’il avait balayé le dictateur corrompu et ami des USA ; le dénommé Batista.

Ceci n’empêchera pas Castro de faire bien pire par la suite à l’égard d’une population qui, rappelons-le, est elle aussi prise en otage dans « l’une des plus grandes prisons du monde » depuis tout comme l’est le peuple djiboutien, quant à lui depuis plus de 10 ans….

Dans sa finalité, l’opération dite « Northwoods » consistait à créer un événement d’importance – tel un attentat d’envergure aux USA (ce qui nous rappelle ceux d’un certain 11 septembre) – afin d’obtenir à posteriori l’appui diplomatique des nations occidentales, la Grande Bretagne en particulier, et de les « embarquer » sur la même voie (déjà à cette époque) celle d’une intervention militaire… musclée.

En préalable, l’opération « Northwoods » consistait donc en l’organisation par l’Etat Major interarmées américain en une série d’attentats directement contre des villes des Etats-Unis avec, ensuite, un fort tapage médiatique aux fins de mobiliser et de soulever les opinions ; porter un doigt accusateur et imputer les responsabilités à Castro et, d’évidence, de lancer en force les armées US et leurs « alliés » à la reconquête de Cuba

Si l’on peut en parler avec autant de détail aujourd’hui c’est que le dossier ultra secret de cette opération fut déclassifié et mis à jour dans sa totalité en 1997.

Certains s’en seraient-ils inspirés pour les évènements du 11 septembre ?.

Fort heureusement, « Northwoods » ne fut jamais appliquée car le président US John Fitzgerald Kennedy s’y opposa alors avec grande vigueur en usant de tout son poids et de son influence.

Observons que le président Kennedy éprouvait déjà bien des réticences pour faire lancer de telles opérations après l’échec cuisant de l’opération « la baie des cochons » d’avril 1961 (initiée sous la présidence de Dwight Eisenhower et à laquelle il ne s’était pas opposé comme jeune président élu) qui visait à faire débarquer à Cuba 1400 mercenaires cubains recrutés, formés et entrainés par la CIA pour en chasser Castro.

Certains historiens n’hésitent pas à imputer les raisons de l’assassinat du président Kennedy – le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas – au fait qu’après l’affaire de l’échec de la « baie des cochons » il désamorça plusieurs opérations du même type car leur préférant la voie de la négociation diplomatique avec Cuba qu’il pensait être la seule solution efficace pour résoudre les différents entre Washington et La Havane.

Bizarre, vous avez dit bizarre !

Parmi ces projets dont la cible était l’île de Cuba de Fidel Castro, certains concepteurs et organisateurs ont, par la suite, exercé de hautes responsabilités dans l’administration américaine sous les présidences de John Ford et de .. la famille Bush.

Djibouti a aussi ses « bizarreries et manigances » de la Mafiafrique…pour le Mafiafric, toutes couleurs confondues.

Témoignages en mains, Ismaïl Omar Guelleh fut, sous la présidence d’Hassan Gouled Aptidon, l’organisateur d’un bon nombre de faux complots d’alcôves et d’attentats meurtriers aux fins de faire accuser de supposés fomentateurs choisis parmi les mamassan (hormis dans son propre clan), des afars (en visant Ahmed Dini), des gadaboursis…des dallol fourlaba………(en ciblant exclusivement le clan Elabeh) qui le gênaient tout en s’essuyant les pieds sur ceux qui par habitude baissaient la tête et tremblaient face à lui……….mais tendaient leur gamelle vers lui.

Craignant pour sa propre famille, à cette époque le président Gouled fera une confiance totale à Ismaïl le grand falsificateur en lui octroyant un peu plus de pouvoirs lui permettant ainsi de régner dès 1980 totalement sur le « monde de l’ombre et des coups tordus ».

Ce monde des « étrangers devenus Djiboutiens par la grâce d’IOG » formé aux pires méthodes de Mengistu et de Syaad Barré, ayant droit de vie et de mort sur quiconque ou presque ; privilèges sans limites dont certains hommes de la Police Politique djiboutienne (les SDS) ne se priveront pas pour se conduire en barbares, pour rançonner ça et là et « effacer », notamment, les « fouineurs ».

Nous aurons l’opportunité de revenir plus en détail sur l’organisation d’un bon nombre de faux complots d’alcôves et d’attentats meurtriers ordonnés par Ismaïl Omar Guelleh dans la seconde partie de nos présents écrits.

Complicité et duplicité !

Connue sous le nom d’affaire Lavon, l’opération Susannah en 1954 fit suite à la révolution nationaliste de 1952 en Egypte qui causa une inquiétude grandissante en Israël sur les options radicalement anti-israéliennes du régime de Nasser.

Pour ce faire, le Colonel Benyamin Gibli, chef des secrets militaires d’Israël, organisa des attentats à la bombe, au Caire et à Alexandrie, pour porter atteinte aux intérêts égyptiens et occidentaux qui devaient être attribués à des nationalistes égyptiens (accusés d’être des extrémistes) afin de « miner la confiance des occidentaux dans le régime égyptien en générant l’insécurité publique dans le pays ».

Des Juifs égyptiens de l’unité 131, furent formés en 1948 par Abraham Dar, officier des services spéciaux, et c’est parmi eux qu’il choisira ceux qui seront chargés de l’opération ; intervention dont le but fut de faire le maximum de dégâts aux infrastructures en évitant toutefois des pertes humaines parmi la population.

Le 2 juillet 1954, un bureau de poste d’Alexandrie fut la première cible, puis le 14 juillet de la même année ce fut simultanément au tour des bibliothèques de « l’agence d’information des USA » à Alexandrie et au Caire ainsi qu’à un théâtre, possession d’actionnaires britanniques, d’être les victimes de ces attentats.

Les dégâts furent toutefois très limités et l’on eut heureusement à ne déplorer aucune victime humaine.

Isser Harel, responsable du Mossad (Services secrets militaires israéliens) à l’époque des faits, affirmera en 1980 qu’Abraham Seidenberg, responsable de « l’opération Susannah », avait été retourné par les services secrets égyptiens au moment de l’opération.

Après la mort de Philippe Natanson, qui explosa prématurément avec la bombe qu’il transportait lors de son arrestation, l’ensemble du réseau fut arrêté puis torturé à mort en prison au Caire.

Max Bennett se suicida, Moshe Marzouk et Samuel Azar furent pendus après leur procès qui commença le 11 décembre 1954 et se termina le 27 janvier 1955.

Abraham Seidenberg fut arrêté par les services secrets israéliens en 1956 alors qu’il tentait de vendre des informations aux Egyptiens. Il fut condamné par les tribunaux pour espionnage mais vraisemblablement bien plus pour avoir « vendu » ses subordonnés dans « l’opération Susannah ».

……………à suivre…….