04/07/09 (B506) FreeDjibouti -> Que faut-il faire pour sauver ce navire djiboutien qui chavire ?
Djibouti d’aujourd’hui ressemble à bien des égards à un bateau en détresse. Djibouti offre l’image d’un octopode sans tête où chaque pied tire vers une direction.
Djibouti d’aujourd’hui ressemble à bien des égards à un bateau en détresse. Trente deux ans après son indépendance, l’autopsie du pays offre, un triste panorama d’une avancée économique au quelle une minorité en profite et une stagnation politique et sociale.
Le pays est victime en plus de ces deux contraintes dont les effets conjugués freinent son développement économique (dans le bon sens) et social, d’une crise dans la gestion publique interne et une inadaptation chronique aux mutations vers une cohabitation saine avec nos voisins.
La manifestation la plus évidente de cette faillite est d’ordre économique. En dépit d’innombrables mannes financière (portuaires, aéroportuaires .etc.) auquel seul Le dictateur Guelleh en connaît la recette, dons des pays riches et une position stratégique de Djibouti, Djibouti se classe parmi les pays les plus pauvres du monde. Ceci parce que 85% de la population ne profitent pas de cette manne financière et croupissent dans la misère jusqu’à tel point que les enfants de certaines familles djiboutiennes sont séparés de leurs parents et vivent avec leur proche. Tandis que les enfants des tortionnaires du régime je suis émis de continuer cette phrase mais vous savez la suite. Désolé
Le discours nauséabond de Guelleh à propos de la jeunesse lors de la récente fête de l’indépendance au palais présidentiel en dit long sur la mauvaise foi de ce dictateur qui joue sur l’avenir de notre pays.
Le pays traverse une phase critique de son existence. Le braconnage des ressources du pays, la destruction de notre écosystème, la corruption institutionnalisée, l’abandon de la jeunesse, le banditisme organisé sous le patronage des forces de sécurité, sont des faits quotidiens. Aujourd’hui, la violence s’ajoute à la misère. Il y’a une pauvreté à outrance.
Sur le plan politique, notre transition vers une société libérale ne s’est toujours pas opérée, même dans les comportements des Djiboutiens :
1)-Des atteintes graves à la séparation des pouvoirs, une dérive inquiétante de l’exécutif qui confisque les libertés constitutionnelles.
2)-L’absence totale de dialogue politique véritable persiste lui aussi.
3)-Sur le plan social, la misère de nombreux concitoyens entraîne des frustrations matérielles et morales et une perte de l’esprit civique.
4)-La crise économique et politique a aggravé la fissure du tissu social, en faisant apparaître des problèmes de cohabitation entre les composantes sociales de notre pays telles les ethnies.
5)-Le sectarisme, régionalisme et l’ethnocentrisme resurgissent de tous les recoins faisant peser des risques réels de désintégration sociale.
6)- Les Djiboutiens sont dominés par le cynisme et la mise en avant de l’ignorance.
Djibouti est devenue une propriété privée de la classe politico-mafieuse au pouvoir.
Les Djiboutiens vivent désormais dans un pays où le clientélisme, la corruption et l’inconscience morale règnent en maître et bloque toutes les initiatives de changement de l’ordre ancien.
Pourquoi doit-on parler d’un Djibouti démocratique, ce pays où le plus fort politiquement impose sa loi, cette loi tribale et clanique qui voudrait que les citoyens se prosternent, s’avilissent et se confondent dans des louanges infâmes et abjectes avant d’espérer pouvoir vivre en paix ?
Ce pouvoir politique se radicalise en rejetant toutes critiques même constructives conduisant ainsi à un blocage total du débat.
Le pouvoir politique est devenu arrogant, méprisant et barbare opérant dans une indignité et inconscience humaine.
Les Hommes politiques ont perdu leurs têtes, agissant par instinct, en dehors de toute logique et rationalité témoignage d’un nanisme mental et d’un infantilisme intellectuel sans pareil.
Les hommes politiques se sont « animalisés » transformant ainsi Djibouti en pays de « Jungle » : la raison du plus est toujours la meilleure. Ceux qui font obstacle aux débats d’idées, manquent cruellement de confiance en la démocratie et en eux-mêmes. C’est dans et par la confrontation, parfois douloureuse des idées, que peuvent sortir la vérité, le génie créateur.
Méfions-nous de l’uniforme, de la pensée unique.
C’est de l’ensemble des idées fortes et diversifiées, des débats libres et contradictoires, parfois poignants, que peuvent sortir des énergies créatrices, des forces politiques, économiques, sociales et culturelles pour le bien commun de tous les Djiboutiens sans exception. L’important c’est de savoir comment transformer l’adversité en un acte positif, constructif dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Des atteintes graves au principe de la séparation des pouvoirs, une dérive inquiétante de l’exécutif confisque les libertés constitutionnelles et par ricochet, crée une réelle crise institutionnelle qui se résume par la banalisation de l’assemblée nationale et la confusion de l’exécutif avec le pouvoir judiciaire.
La confiscation du pouvoir par les différents clans antagonistes qui gravitent autour du président et l’absence d’aucune structure réelle de succession. Djibouti offre l’image d’un octopode sans tête où chaque pied tire vers une direction.
Au niveau général, des frustrations à la fois matérielles et morales ont pour nom paupérisation croissante et perte de l’esprit civique. La corruption et de détournements des fonds publics se sont développés, devenant quasiment un mode de vie accepté ou subi.
Que faut-il faire pour sauver ce navire djiboutien qui chavire ?
La réponse n’est pas si simple mais elle existe.
L’honnêteté et la transparence dans la gestion des biens de l’État et des entreprises privées ou parapubliques suffiraient pour que notre pays, devenu pauvre parce qu’appauvri par des prédateurs, de se relever de la mauvaise gestion économique, social et humain.
Djibouti a plusieurs défis qu’elle doit relever si demain elle espère compter occuper une place de marque dans le concert des nations du temps moderne. Ses futurs dirigeants doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité si Djibouti doit échapper à une désintégration ou une déconfiture dangereuse pour la paix et la stabilité dans la sous région.
Djibouti possède amplement des choses et d’aspects positives à faire prévaloir au rendez-vous du donner et du recevoir. Djibouti ne peut en aucune façon se présenter à ce rendez-vous les mains bredouilles et en mendiant. C’est une honte nationale. Djibouti doit se doter des infrastructures réelles et fiables sans lesquelles aucun espoir du développement ne sera permis.
Le pays a besoin d’une refonte d’esprit de ses citoyens, refonte sans lequel rien de sérieux, rien de grand et rien de beau ne pourra être réalisé. Les djiboutiennes et djiboutiens de tout bord, de toute tendance politique, de toute ethnie dans l’unité et la tolérance, pour l’intérêt supérieur du pays, doivent résolument s’engager à répudier tout comportement ou toute attitude susceptible de porter préjudices à tout effort du développement du pays.
Il y a de plus en plus des signes qui ne trompent pas que Djibouti en tant que nation est au bord de l’éclatement. Sa balkanisation est entrain de poindre à l’horizon. L’unité nationale est gravement menacée.
Tout le monde est unanime à concéder que la nation Djiboutienne est en péril. Il y a donc un besoin impérieux et pressant de sauver cette nation Djiboutienne, d’où la nécessité de changement de leadership avec des personnes acquises a la cause nationale qui, à coté de leurs qualités aussi bien intellectuelles que morales, sont aussi des leaders rassembleurs, pacificateurs, tolérants et unificateurs. L’unité et la cohésion nationale de Djibouti doivent être leur cheval de bataille.
Tel est en quelques mots les problèmes cruciaux auxquels se trouvent confrontés Djibouti. Tous les experts sont unanimes à reconnaître qu’il ne sera pas facile de relever de manière spectaculaire les défis auxquels se trouve confrontés le pays.
Tous les hommes prudents, mentalement sains et avertis sont unanimes que la tache du futur leader politique soit un grand challenge. Mais avec une réelle volonté nationale, rien n’est impossible car le pays regorge encore des atouts remarquables. Ce qu’il y’a à Djibouti depuis son indépendance c’est une crise de leadership. Tant que Djibouti ne trouvera pas une solution adéquate à cette crise de leadership, le pays continuera sa descente vers l’enfer.
Ils sont pas beaucoup les Djiboutiens qui ont l’intention d’accéder à la magistrature suprême en République de Djibouti contrairement au multitude de partis politiques a caractère ethniques ou à connotation régionale.
Il y a lieu de se poser la question de savoir si tous ces leaders politiques y vont pour l’intérêt supérieur de la nation ou comme toujours pour leurs intérêts égoïstes et mesquins.
Personne n’a le droit d’interdire à un fils du pays d’apporter sa pierre à l’édifice surtout en cette période de grave crise ou le pays a grandement besoin du génie de tous ses citoyens sans exception aucune pour le sortir Djibouti de cette ornière dans laquelle elle s’est embourbée.
Une participation honnête de tous les citoyens est fondamentale tenant compte de l’intérêt national comme étant le « leitmotiv ». La vie est un choix. Et en politique il faut choisir.
À un moment déterminé de l’histoire de la vie politique d’un peuple, les enjeux sont très grands à telle enseigne que le choix est nécessaire. « Ne pas s’engager est une forme de complicité » dans l’épreuve de démolition du pays par ces prédateurs économiques jamais rassasiés.
Un message important : « ceux qui tuent, violent les femmes ou utilisent la terreur comme moyen d’action politique, utilisent la corruption comme méthode gouvernement, ceux qui volontairement affament les Djiboutiens, doivent savoir que dans un jour très proche, ils seront redevables devant la justice ».
L’histoire nous en demandera un jour des comptes.
Il n’est jamais trop tard de bien faire et rectifier le mauvais tir. Ceux qui utiliseront la sagesse humaine, l’esprit et la conscience, ceux qui vont se repentir avant le jour « J » seront épargnés de l’humiliation.
Djibouti doit se réconcilier avec elle-même et les Djiboutiens entre eux-mêmes après un débat national franc, ouvert, dépouillé de plateforme de haines et de violences gratuites, et dépourvu d’esprit de rancune et vengeance. Ce pays a besoin des excuses nationales et des « pardons » collectifs nationaux. La diaspora doit montrer l’exemple dans ce domaine.
Djibouti a besoin de liberté. Les Djiboutiens et Djiboutiennes méritent, eux aussi, un État de droit qui respecte et glorifie la personne humaine, les libertés fondamentales et la propriété privée, la liberté de conscience et de religion, la liberté de parole et d’entreprise, l’égalité de chance des deux sexes, la liberté d’aller et de revenir etc. Ce sont des valeurs nobles qui élèvent l’humanité.
Il faut que Djibouti redevienne socialement humaine, respectueuse des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales. Cela passe nécessairement par une mutation politique rapide des hommes politiques. Il faut qu’un jour Djiboutiens et Djiboutiennes réfléchissent ensemble et se posent la question suivante :
Pourquoi leurs intentions légitimes de départ finissent toujours par s’allier avec le mal ?
Voilà des nouvelles pistes de construction nationale sur lesquels personne à Djibouti ne s’interroge encore aujourd’hui.
Souvent, en cas de désaccord, les Djiboutiens préfèrent recourir aux lois du plus fort plutôt qu’au dialogue. C’est dommage pour le pays. Le moment propice est arrivé où les leaders politiques du pays doivent faire face aux Djiboutiens et Djiboutiennes avec un cur franc et honnête, discuter avec eux dans un débat national, prendre leurs pulses et leurs désirs, prendre leurs aspirations en compte, et voir ensemble avec eux ce qu’ils aimeraient changer dans la gestion de Djibouti. Un début a eu lieu à Bruxelles, j’espère que ce forum est le commencement de la fin de l’immobilisme et le mutisme de l’opposition. Tous les regards sont tournés vers Bruxelles.
L’heure est très grave.
Le défi qui nous ait imposé est grand : « Nous sommes condamnés à se concerter à toutes les échelles de la société djiboutienne vers une vraie mobilisation citoyenne afin de chasser ce régime clanique, ses groupes politico-mafieux, sans oublier ceux qui se réclament malhonnêtement de l’opposition légalisée tout en oubliant qu’ils avaient mangés ou mangent actuellement dans l’assiette du Président et tous ceux qui se réclament opposants le jour et la nuit tombée sans aucune réaction contre le régime, sont les valets les plus serviles politiquement bien sûr.
Sans rancune.
FreeDjibouti
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