09/12/2011 (B633) La femme de la semaine, c’est Maître Fadouma, bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Djibouti, qui a récemment accompli un exploit hors du commun en risquant de jeter le discrédit sur les avocats à Djibouti et en donnant le sentiment de piétiner les valeurs « éthiques de la profession. Les avocats à Djibouti privilégieraient-ils les puissants et leur argent pour abandonner à leur triste sort, des personnes harcelées par le régime… ?(ARDHD)

Selon les informations reçues, Maître Fadouma, contrairement à son devoir sacré, aurait opposé une fin de non-recevoir pour (un refus de ?) désigner deux avocats afin d’assurer la défense du juge Cheick Souleman, incarcéré injustement, sans levée préalable de son immunité judiciaire …

– Quand on sait que le langage officiel des avocats, dans un contexte démocratique, est d’assurerla défense de toute personnes recherchée, accusée ou soupçonnée de délit ou de crime.

– Quand on sait que leur langage officiel est de dire que toute personne a le droit inaliénable d’être défendue par un avocat.

Il y a de quoi se poser des vraies questions sur les conditions d’éthique en vigueur au barreau de Djibouti. Elles semblent très dégradées et de nombreux témoins évoquent d’éventuelles collusions entre le barreau, certains magistrats « aux ordres » et le pouvoir dicatorial qui asservit la population.

Il est probable que la soupe est meilleure au Palais de l’Escale que du côté de Gabode ou des bureaux du SDS ou du BRD …

Mais de là, à refuser d’assurer la défense d’un juge ! Est-ce une première dans les annales judiciaires djiboutiennes ? Probablement puisque c’est le premier juge a être poursuivi au pénal …

Cette fin de non-recevoir (ou ce refus) mérite d’être connu de toute la communauté djiboutienne et des organisations internationales.

C’est pourquoi nous nommons Maître Fadouma en qualité de femme de la semaine et nous allons ajouter, sans délai, son nom à la liste de celles et de ceux qui se sont distingués au service de la dictature sanguinaire, contribuant à agir contre les intérêts du pays et à favoriser l’asservissement des populations.

______________________ Petites notes biographiques

Maître Fadouma avait emporté son élection à la tête du barreau contre Me Corbeau dit Aref Mohamed Aref, le bien nommé. Elle est la soeur du Président de la Cour des comptes, « bras cassé » actuellement depuis l’incendie (probablement pas fortuit ?) de son institution, qui ne fonctionne plus et qui n’a plus aucun dossier sur des transactions hasardeuses et des méthodes financières peu compatibles avec la rigueur administrative …

Maintenant, en co-conseil avec Me Aref, elle assure la défense des intérêts d’ICC contre la Salam Bank (ICC est la société qui avait été gérée par la fille de Guelleh, jusqu’à son départ pour Paris, les poches remplies avec les payes non versées des employés d’ICC et les dettes non remboursées contractées auprés de la Banque et des fournisseurs).

Maître Fadouma est aussi bien connue pour son « empressement » (« servile » disent même certaines observateurs) vis à vis de Me Martinet qui, en sa qualité de conseil de Guelleh, fait la pluie et le beau temps au Barreau.