30/03/2016 (Brève705) Le grand débat du mardi 29 mars 2016sur Africa 1 animé par Francis Laloupo a été très animé avec les interventions inqualifiables du représentant de l’UMP, en mission désespérée de défense de la dictature : M. Houmed Daoud

Dès que la bande sonore sera disponible, nous la mettrons en ligne. Hier mardi 29, Francis Laloupo avait réuni dans le studio Mahamoud Djama pour le MRD et Jean-Loup Schaal de l’ARDHD. Intervenaient par téléphone Aïcha Daballeh pour le Comité des femmes en grève, Sabine Salmon, préxidente de Femmes Solidaires et de l’autre côté Houmed Daoud, représentant l’USN.

Après avoir exposé la situation des Djiboutiennes en grève de la faim à Arcueil et surtout leurs principales motivations :
– obtenir la recnnaissance de leur statut de vitctimes de viols,
– mettre un terme à l’impunité dont bénéficient tous les auteurs de viols à Djibouti et en particulier les militaires dans le nord et le sud-ouest,
– attirer l’attention des puissances étrangères pré-positionnées à Djibouti pour qu’elles fassent pression sur le régime djiboutien afin qu’il applique enfin les chartes internationales qu’il a signées.

Houmed Daoud, au nom de l’UMP et du régime, a été invité à donner sa position.

Fort maladroitement, il a d’abord tenté de banaliser les faits, estimant qu’il ne s’agissait que de domages collatéraux, inévitables dans toutes les guerres, (Randa, Somalie par exemple) estimant pratiquement qu’il était normal de violer les femmes du camps adverse.

Poussé dans ses retranchements par l’animateur, il a été plus loin, en affirmant que ces femmes n’apportaient pas la preuve de leur viol, que le peuple djiboutien était concrètement sur la voie de la réconciliation et que la réussite de ce plan, passait par pertes et profits les crimes commis pendant la guerre… ????

Il lui a été rétorqué que Djibouti n’avait jamais évoqué de guerre interne, mais cela ne l’a pas empêché de nier les viols dont ces femmes avaient été victimes. Les participants, comme les auditeurs, ont exprimé leur plus profond dégoût face à ces propos honteux
et inacceptables. N’exprimant jamais la moindre compassion pour les victimes (lui qui est pourtant originaire ce cette région, comme il s’est plu à le rappeler), il a conclu en affirmant qu’il fallait soutenir, en priorité le régime pour éviter un appauvrissement du payx. Comme si la pauvreté n’existait pas à Djibouti. Espérons pour lui,que le régime lui vesera une récompense pour son combat désespéré !

En conclusion, les participants ont reconnu que les viols commis dans le nord étaitent souvent méconnus de nombreux djiboutiens, que les femmes étaient privées de tout moyen de faire reconnaître les crimes (refus des médecins, de les écouter et d’émettre des certificats médicaux, refus des autorités d’enregistrer les plaintes et quand c’est le cas, refus des procureurs de donner une suite judiciaire aux rares plaintes qui lui parviennent)

Jean-Loup Schaal, pour terminer à inviter tous les partis politiques djiboutiens d’opposition à inscrire dans leur programme, la reconnaissance de ces crimes et à militer pour la reconnaissance du statut de victimes et pour l’arrêt de ces pratiques, érigées en armes de guerre, comme l’avait souligné Houmed Daoud.