21/02/2022 (Brève 2046) ET SI L’HISTOIRE SE REPETAIT, 27 ANS PLUS TARD ? Mêmes causes, mêmes effets (Correspondant)

En 1995 lors de la conférence annuelle « France-Afrique » présidée par François Mitterrand à La Baule en France, le président djiboutien Hassan Gouled s’est évanoui. Il a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital militaire du Val de Grâce à Paris où, dans le coma, il a été admis dans l’unité des soins intensifs.

L’information est arrivée à Djibouti. Aussitôt une guerre fratricide de succession s’est déclenchée entre le clan IOG et celui du Directeur du Cabinet de la Présidence M. Ismail Guedi.

Le clan d’Ismail Guedi était composé.

  • Du Ministre des affaires étrangère Moumin Bahdon.
  • Du Ministre de la défense Boulaleh dit Gabayo.
  • Du Ministre de l’Energie Ali Mohamed Houmed.

En fait Hassan Gouled a survécu à cette hémorragie cérébrale et il est retourné à Djibouti après avoir passé deux mois de convalescence en France.

Dès son arrivée à Djibouti, IOG (qui cumulait les fonctions de Chef du Cabinet et de Chef de la sécurité intérieure d’Hassan Gouled) lui a rapporté toutes les informations qui circulaient à Djibouti. Et en particulier celle-ci « Le clan du Directeur de Cabinet Ismaïl Guedi fait courir le bruit selon lequel vous seriez décédé ou en tout cas, plus en capacité de diriger le pays »

Hassan Gouled a fait arrêter toutes les personnes du clan de son Directeur de Cabinet y compris Ismail Guedi.

Le clan d’IOG avait gagné la bataille.

Quatre ans plus tard, le Président Hassan Gouled Aptidon cèdera le pouvoir à IOG. On dit qu’il aurait fait ce choix pour éviter d’être poursuivi en justice pour des assassinats ou des détournements de fonds.

++ Assistons-nous aujourd’hui au même scenario digne d’un film d’Hollywood ?

Il y a deux semaines IOG s’est évanoui lors de la conférence des chefs d’Etat africains de l’UA à Addis Abeba.

L’information est arrivée à Djibouti. Certains affirmaient qu’IOG était mourant et qu’il n’était plus capable d’assumer la plus haute fonction de l’Etat.

Aussitôt cette information a déclenché une guerre fratricide entre le clan IOG et celui du clan baptisé « Etat parallèle » de la première dame.

Le clan de la première dame ou « Etat parallèle » est constitué par

  • Le Directeur général de la Police, le Colonel Abdillahi Abdi Farah dit Magafe.
  • Le fils de la première dame Nagib Abdallah Kamil.

Le clan IOG a-t-il fait sortir l’enregistrement de la conversation téléphonique entre IOG et le surnommé « Magafe » pour pouvoir le mettre en prison et libérer la voie au clan IOG.

Il est clair aujourd’hui qu’IOG est malade et qu’en 2026, au plus tard, il cèdera le pouvoir, mais à qui ?.

Rappelons qu’en 1995 Hassan Gouled était malade et 4 ans plus tard qu’il a cédé le pouvoir à IOG pour éviter la possibilité d’être traduit en justice pour tous les crimes qu’il a commis (et fait commettre) durant l’exercice de sa fonction.

IOG chercherait-il un cousin pour lui transférer le pouvoir en 2026 ?

Cela lui permettrait d’éviter toutes les poursuites judiciaires contre lui et sa famille pour les crimes et délits qu’ils ont commis pendant les cinq mandats d’IOG, surtout sans oublier les détournements de deniers publiques.

Force est de constater aujourd’hui que les principaux partisans du clan de Kadra, à l’exception de son fils Naguig, sont arrêtés : Bode Robel, ex-Ministre du budget, marié à une cousine de la première dame, Abdillahi Abdi Farah, ex-Colonel de la Police ….

Aujourd’hui la famille d’IOG possède la moitié des grands immeubles du plateau du Serpent.