04/02/2000 – Affaire Borrel: demande de dessaisissement des juges d’instruction (Extrait AFP / Yahoo)

PARIS (AP) — Le syndicat de la magistrature (SM, gauche-minoritaire) souhaite le dessaisissement de l’un des deux juges chargés de l’enquête sur le décès à Djibouti en 1995 de Bernard Borrel, un magistrat français, a-t-il fait savoir vendredi dans un communiqué.
Le Syndicat de la magistrature entend déposer la semaine prochaine devant la chambre criminelle de la Cour de cassation une requête en suspicion légitime de la juge d’instruction Marie-Paule Moracchini.

Jeudi, les avocats d’Élisabeth Borrel, la veuve du magistrat, ont demandé au procureur de la République de Paris, pour des motifs identiques, le dessaisissement des deux magistrats instructeurs. Ils accusent Mme Moracchini d’avoir invité un témoin à revenir sur ses déclarations lors de son audition lundi à Bruxelles par les deux juges.

Mohamed Saleh Alhoumekani, ancien officier de la garde présidentielle, aujourd’hui réfugié en Belgique, accuse en effet l’actuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh d’être le commanditaire de la mort violente du magistrat français, à l’époque conseiller auprès du ministre de la justice djiboutien.

L’enquête des juges français semble s’orienter vers la thèse du suicide du magistrat français qui se serait immolé le 19 octobre 1995. Le SM ainsi que l’Association professionnelle des magistrats (APM, droite minoritaire) se sont constitués partie civile dans ce dossier.