29/09/03 (B214) Bruits de bottes à Djibouti et rapport d’une erreur de tir américain fin juin, qui aurait détruit deux hélicoptères. (AFP)

Comme nous le disions, Djibouti qui a jeté les étrangers par
dessus les frontières ou qui les concentrent dans des camps bien localisés,
est devenue une terre de garnison et d’entraînement pour les soldats
présents …. Comme dit IOG, "du moment que ça me rapporte,
ils peuvent faire joujou avec leurs armes, moi, ça ne me dérange
pas !"

Plusieurs dépêches
AFP nous informent :

– de la prise de commandement
de l’opération anti-terroriste par la France,

– de manoeuvres franco-américano-djiboutiennes,
qui vont mobiliser … 60 soldats au total pour effectuer des tirs au petit
calibre (pas de quoi faire du sensationnel ..)

– d’une communication
des FFDJ au sujet de la réactivité des armes françaises,

– d’une erreur de tir
d’un B52 américain qui aurait pulvérisé deux hélicoptères
(américains aussi) fin juin …

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AFP

A Djibouti, les Forces
françaises veulent montrer leurs capacités et réactivité

DJIBOUTI, 27 sept (AFP)
– Les forces françaises à Djibouti (FFDJ) ont présenté
samedi devant un pool de journalistes de la presse française et internationale
différents exercices visant à souligner leurs capacités
opérationnelles et de leur réactivité, a constaté
l’AFP.

Avec quelque 2700 hommes,
la France maintient à Djibouti sa principale base militaire à
l’étranger. Une base américaine, qui compte actuellement 1500
hommes, s’est installée courant 2002.

Une centaine d’hommes
ont pris part, dans un premier temps, à une opération de parachutage
en mer de commandos de marine et de matériels à approximité
d’un aviso escorteur "Le Commandant Ducuing".

Cette opération
de largage appellée type "Tarpon" se déroule lorsqu’une
force navale en mission en mer a besoin d’être renforcée et "qu’elle
se trouve trés éloignée d’un quai ou ne peut être
soutenue par des hélicoptères", a indiqué à
l’AFP le capitaine Jean Hekpazo.

Les forces spéciales
larguées en mer détachent des colis étanches et soutenus
par des flotteurs pour rapidement mettre en marche des zodiacs et leurs moteurs.

Le second exercice des
commandos de marine à consister à récupérer un
pilote blessé et dont l’appareil est censé avoir été
touché.

Un commando de marine
d’une dizaine d’homme "assainit" le secteur, récupére
le pilote et assure le sauvetage qui s’effectue par air grâce à
l’appui d’un hélicoptère "Puma" et d’un large filin
d’acier qui peut supporter une trés lourde charge.

Les dix hommes du commando
et le pilote blessé disparaissent ainsi en même temps dans les
airs accrochés à ce filin.

Les journalistes ont pu
également assister à des tirs de missiles ou au canon de Mirages
2000 de la base aérienne 188.

Tous ces exercices se
sont déroulés dans la région de Godoria sur la côte
nord de la république de Djibouti.

C’est dans ce secteur
qu’un B-52 américain avait largué par accident fin juin ses
bombes sur deux hélicoptère CH53 Super Stallion entraînant
la mort d’un pilote de l’aéronavale US alors que sept autres personnes
ont été blessées.

Les deux hélicoptères
américains avaient été "pulvérisés
par les bombes", a indiqué samedi à la presse un officier
de l’armée de l’air française qui s’est encore étonné
de "l’erreur de tir".

La journée de démonstration
s’est clôturée par le déclenchement d’une opération
d’alerte aérienne où les pilotes de deux Mirages 2000 ont mis
sept minutes en tout pour décoller et aller au devant d’appareils non
identifiés qui ont violé l’espace aérien djiboutien,
selon le scénario de l’exercice.

La marine française
prendra lundi le commandement des opérations de surveillances et de
contrôles maritime en mer Rouge et dans l’océan Indien dans la
cadre de l’opération de lutte anti-terroriste "Liberté
immuable".