22/01/04 (B230) FORT ET JUSTE : la chronique du Sergent Ariko.

 

Aujourd’hui, la
situation à Djibouti est devenue celle d’un repaire de brigands

et de malfaiteurs.

Comme vous avez pu le
lire dans mes précédents articles, le régime d’IOG a
acheté la totalité de l’opposition à l’exception de DAF
du MRD.

Ceux qui ont lutté
pour l’instauration de la Démocratie, de la Paix et de la Relance de
l’Économie sont tombés dans le piège qui leur avait été
tendu par le Chef du pouvoir en place.

Fatigués de lutter
contre ce régime, les Leaders de l’opposition ont opté pour
une la reddition générale. Ismail Omar a fêté le
25 anniversaire de l’Indépendance confisquée en décorant
le Général Zakaria, Chef d’état-Major de l’Armée
djiboutienne de la Médaille de la Grande Étoile de Djibouti,
en remerciement d’un geste qui a sauvé, un certain 7 décembre,
ce régime que la majorité du Peuple djiboutien compare assimile
à l’une des dernières dictatures de l’Afrique.

Ce jour-là, le
Général de la FNP avait appris qu’IOG ne tiendrait pas sa promesse.
En effet, il ne serait pas nommé en qualité de Chef de la Sécurité
politique. Ce poste était destiné à récompenser
ceux qui avaient mis hors d’état de nuire un certain Juge français
qui avait eu l’audace de se mêler des affaires qui ne le concernaient
pas.

Hassan Saïd était,
depuis l’Indépendance du pays, le numéro deux de la Police
politique, juste en dessous d’Idriss Omar Guelleh.

Mais le fait que Yacin
ait affirmé publiquement que la Victoire de Moussa Ahmed Idriss avait
été volée par IOG, a signé l’arrêt de mort
de cet ancien copain d’Éthiopie.

Son décès
a été programmé, après l’étrange disparition
de l’ancien Ministre de la Santé publique de Djibouti, qui présidait
le PRD. M. Mohamed Djama Elabé a-t-il été empoisonné
à l’hôtel Sheraton de Djibouti ?

En tout cas, c’est ce
que semble penser son chauffeur, qui lui est toujours resté fidèle
même après sa courageuse démission du gouvernement le
14 janvier 1992.

J’ai rencontré
récemment ce chauffeur à Borama. Je le connaissais bien pour

lui avoir, bien des fois, ouvert les grandes portes du Palais présidentiel.

On tue à Djibouti
!

Et on raconte à
la Population que c’est Allah le Grand ou le Motakaflé qui l’a tué.

Quelle insulte au Grand
Allah, quand on pourrait découvrir que le gars qui aurait pu l’avoir
assassiné a été "coopté" en qualité
de Député de l’Assemblée nationale en 1997.

Le seul qui avait véritablement
les moyens de lutter contre IOG était bien Elabeh. Cela pourrait-il
expliquer qu’ils aient pu l’assassiner ? Souvenons-nous que la RTD avait montré
à la population un Elabeh qui semblait assez fatigué le jour
où il a reçu les enfants à l’occasion de la célébration
de la journée internationale de l’enfant …

Celui-ci avait reçu
les enfants dans sa résidence.

Ensuite, IOG est même
allé voir sa tombe à Dkhil mais là, sa tante ainsi que
les personnes présentes l’ont tous hués.

Débarrassé
d’Elabé, il fallait discrédité le PRD. IOG se doutait-il
que DAF allait prendre le dessus et qu’il continuerait le combat ?

Après que le FRUD
fut divisé en deux mouvances et que ceux du ventre ont
préférése rallier, tandis que les partisans d’Ahmed Dini
attendaient des jours meilleurs pour rentrer. Tout cela parce que Gouled avait
refusé d’autoriser Dini à rentrer à Djibouti pour le
punir d’avoir démissionnéde son poste de Premier
Ministre lorsque le pays tenait encore debout et que les attentats du Café
de Paris et du Palmier en Zinc venaient à peine de se produire.

IOG avait reçu
ensuite, une lettre piégée, expédiée du Sud de
la France. Depuis ce jour il avait une rancune tenace contre la France. La
SAS étant au service du pouvoir, il lui fallait mettre a l’écart
tous ceux qui lui avaient pas fait allégeance, y compris les Mamassanes.

Après cette décision
décidée au sommet de l’État, on connu les vagues de djiboutiens
qui, fuyant la répression, commençaient à déferler
en France et dans les autres pays. Aden Robleh Awaleh, Omar Elmi Khaireh,
etc…

IOG savait qu’un jour
ou l’autre, son oncle allait mourir et qu’il devait se mettre sur les rangs
et au plus haut niveau des sphères du pouvoir.

En 1981, il est nommé
Président de la Commission culturelle du Parti. En 1989 il est nommé
membre du Bureau politique. En 1996, il est nommé troisième

Vice-président pendant le Congrès en remplacement de Gabayio.

Ibrahim Idriss Djibril
est alors nommé Secrétaire Général Adjoint et
Mohamed
Ali Saleh, Secrétaire Général du Parti en remplacement
de Moumin qui s’était rebellé contre Gouled.

Les assassinats d’hommes
politiques ont continué. Guelleh a utilisé la menace de placer
les autres en état de ‘bras cassé’ s’ils ne lui faisaient pas
allégeance.

Les vieux comme Djama
Djilal ou Omar Farah Eltireh se sont inclinés, refusant d’appliquer
les règlements du Parti pour éviter une invitation à
Gabode à leur âge.

On ne joue pas avec le
Régime djiboutien. En 1993, le Chef de Corps de la
Gendarmerie nationale, le Colonel Hoche Robleh est mort. Il a été
remplacé par le
Colonel Mahdi.

Ismail Omar n’aime pas
Mahdi parce qu’il confond religion et tribalisme et qu’il se refusera à
appliquer personnellement la torture contrairement à son ancien Chef.
Il déniche le Lieutenant Zakaria qui commande une Brigade et qui est
responsable de la SRD (Section de Recherche et de Documentation = organisme
qui applique les tortures).

Le bâtiment a été
réaliséet construit par l’actuel Ministre Saïd Barkhat
qui est
entrepreneur. La Brigade se trouve derrière le Fichta, nom donné
par les Djiboutiens à la Brigade nord qui avait été construite
par les Français. Le Lieutenant Zakaria, dont le nom est attaché
à la sinistre Villa Christophe, en deviendra le Maître après
la disparition hoche Robleh. On y parlera d’Ali Silay, de Yonis hoche, de
Daheiyiai, …

La découverte d’un
arsenal de guerre du coté du mont dit moussa Touré lui a fait
gravir les échelons. Alors que j’étais Sergent-Chef il était
simple élève, mais il devait partir au Maroc, à l’académie
de Gendarmerie de FES, qui était le lieu où l’on enseignait
la pratique de la torture à tous les stagiaires des pays africains.