Les élections approchent. IOG est minoritaire dans le pays. Sa côte de popularité avoisine les plus bas niveaux jamais enregistrés. Il faut dire qu’il y a des raisons.

Qui peut saluer le travail de destruction nationale ? Seuls ceux qui en profitent et qui ont besoin que le système perdure …! Il n’y en a pas tant que cela.

Donc Guelleh sait qu’il perdra son fauteuil si les élections ne sont pas truquées au maximum.

Alors que fait-il ? Il applique la vieille recette qui a bien marché jusqu’à maintenant. A savoir la montée du tribalisme et l’exaspération des ethnies, qu’il va chercher à dresser les unes contre les autres. C’est bête, c’est éculé, mais il semble que cela fonctionne toujours.

Nous recevons de plus en plus fréquemment des contributions qui ont une connotation tribale. Cela nous inquiète vivement et nous lançons une alerte à tous les Djiboutiens de l’opposition.

Ne tombez surtout pas dans le piège tendu par Guelleh. L’affaire de l’Ambassade de Bruxelles pourrait servir d’exemple. Est-ce l’une des actions concoctées par les supporters du régime pour attiser la haine tribale ? C’est bien possible, d’autant plus qu’elle suscite effectivement un réveil des orgueils tribaux et une envie d’en découdre.

Justifiées ou non justifiées, ces prises de position sont extrêmement dangereuses, car elles font oublier l’adversaire de tous, à savoir Guelleh. Guelleh est fragilisé aujourd’hui : les actions des opposants au Canada et en Belgique minent son régime et son image de marque. Il se décrédibilise sur la scène internationale et il finira par perdre ses soutiens, d’autant plus que des affaires pénales devraient commencer à sortir dans les prochains mois.

Ne cédez pas à la tentation tribale. Quelques soient les provocations, il faut savoir qu’elles sont organisées par le pouvoir pour essayer de survivre. Il faut que les Djiboutiens s’unissent autour d’un objectif commun. Obtenir le départ de Guelleh et de sa bande mafieuse. Ensuite, il sera temps de faire état de ses différences, mais pas avant.

Pour y parvenir, il faut désigner un candidat susceptible de mobiliser l’ensemble des opposants à Guelleh. Le choix sera difficile, surtout s’il doit être fait sur fond de haine tribale. Dans un premier temps, l’idéal serait une personnalité incontestable (si possible, non politique), sans casseroles et capable de rassembler tous les Djiboutiens autour d’un espoir et d’un programme de court terme : celui d’une période de transition pour remettre le pays, l’économie, les institutions et la justice en marche. Rétablir l’État de Droit et l’Ordre économique.

Ensuite cette personnalité devrait avoir la sagesse de prendre du recul, pour laisser les politiques exprimer leurs différences, leurs programmes, dans la sérénité.Les électeurs ayant retrouvé le droit de choisir celui qui correspond le mieux à leurs attentes, dans des élections libres.

Un rêve ! Peut-être ! Mais le tribalisme et la montée de la haine inter ethnique que nous constatons produirait un effet garanti : le renforcement de Guelleh par la division de l’opposition. Alors il faut éviter à tout prix l’agacement des tribus et se concentrer sur l’objectif prioritaire : le départ de Guelleh.