22/11/04 (B273) Extrait de Réalité 108 du 13 Octobre : Belgique et réfugiés djiboutiens : Le régime fait fuir…

Désireux de comprendre
le pourquoi de l’afflux aussi massif de réfugiés djiboutiens
sur son territoire, le royaume de Belgique a envoyé la semaine dernière
une de ses fonctionnaires aux fins de saisir en République de Djibouti
ce qui peut bien pousser ses ressortissants à fuir leur pays. Dans
le cadre de cette mission , Mme Katelinje Hermans, a séjourné
quelques jours dans notre Capitale, soucieuse de recueillir les avis de tous
les horizons : régime, opposition et société civile.

A ce titre, elle a tout
d’abord pris contact avec des défenseurs des droits de l’homme
dans le pays. Ensuite, elle a rencontré des responsables syndicaux
licenciés en 1995 pour fait de grève, donc potentiellement candidats
à l’exil, mais résistants de l’intérieur fidèles
à leur engagement.

Sur ce, elle aurait reçu
la visite impromptue des sbires de la police politique cherchant à
la dissuader de prendre contact avec ces indésirables patentés.

Ayant eu carrément
peur pour sa vie, parce que ne s’attendant pas à un tel comité
d’accueil, elle a préféré décommander tous
ses rendez-vous ultérieurs avec des représentants de l’opposition,
dont elle a néanmoins rencontré un dirigeant du MRD.

Le régime ayant
lui-même démontré sa nature totalitaire, une question
se pose alors : est-il préférable pour l’opposition démocratique
que ces forces vives exilées rentrent au pays pour lutter sur place
contre un pouvoir qu’ils ont fui ? Certainement, même si le risque
est réel de les voir subir une oppression à huis clos dont la
dénonciation n’aurait forcément pas la même valeur
dans les rues de notre Capitale que si elle perturbait la quiétude
bruxelloise. A chacun d’y répondre en son âme et conscience.

Bien sûr, la question
ne se pose pas pour les familles de certains dignitaires cherchant dans l’exil
doré une tranquillité qu’ils ne semblent pas prédire
pour notre pays. La confiance règne.

Réalité
numéro 108 du 13 octobre 2004