22/05/05 (B299) Comme nous l’avions anticipé, Guelleh, « auto-proclamé » et « adoubé » par Chirac dans des circonstances politico-judiciaires particulièrement rocambolesques, se jette outrageusement dans la répression illégale et féroce. (Communiqué de la LDDH). Nouvel appel d’urgence à la communauté internationale, à la FIDH, à Amnesty International et au BIT.

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 22 MAI 2005

LE SYNDICALISTE HASSAN CHER EST MENACE
LA REPRESSION POST ELECTORALE S’ABAT
SUR LE PRESIDENT PAR INTERIM ET SECRETAIRE
AUX RELATIONS INTERNATIONALES DU SYNDICAT LIBRE DE L’UDT

Rappel des faits ;

Depuis 1992,
la Constitution djiboutienne est constamment bafouée notamment en son titre II sur les Droits de la personne humaine ;

Depuis 1995,
les syndicalistes djiboutiens (nes) subissent toutes sortes de répression par ce régime sournois foncièrement dictatorial ;

Depuis 1999,
tous les Accords et engagements signés par la Partie Djiboutienne avec le BIT sont restés sans suite, en particulier la réintégration de tous les syndicalistes abusivement licenciés suite aux grèves de 1995;

Depuis 2001, l’Accord de Paix entre le Frud-armé et le Gouvernement est resté lettre morte, avec la nomination comme Premier Ministre de M. Dilleitta Mohamed Dilleitta co-signataire de l’Accord Cadre du 7 février 2000 signé à Paris et ouvrant la porte aux pourparlers qui avait abouti à l’Accord de Paix signé à Djibouti le 12 mai 2001, notamment en ses articles sur les droits syndicaux et la réintégration/intégration des membres et cadres du FRUD ;

Après l’organisation des élections mascarades, qui ont été sanctionnées par le verdict populaire à travers la non participation des électeurs inscrits aux élections présidentielles du 7 avril 2005 ;

Après le discours médiatisé de Hassan Cher sur le plan international, à l’occasion du 1er mai journée mondiale du Travail, en particulier sur les points suivants :

1. «… Pour Djibouti, les facteurs influents sur la pauvreté sont en particulier le déficit de formation scolaire, la taille des ménages, le retard des paiements des salaires, le chômage, la mauvaise gouvernance, la mauvaise santé physique ou mentale de la population, la mauvaise gestion des ressources publiques, la corruption et la rareté des emplois ; Ce thème, la pauvreté est tombé nommé pour notre pays où la situation sociale et économique tant des travailleurs en particulier et de la population en générale ne cessent de se dégrader à un rythme effrénée …

2. …Comme l’inhibition physique n’est plus admise dans ce monde, le gouvernement accentue sa répression administrative, juridique et institutionnelle sur la population pour les ramener à un stade social et économique inhumains. La mise en place d’un filtre d’embauche, les tâcheronnats ou les services de placements privés, qui ponctionnent illégalement 40% du salaire de l’ouvrier au vu et au su de tout le monde en est un… »

Conscient :

1. de l’augmentation effrénée du niveau de vie ;

2. du gel depuis vingt ans des indices salariaux des travailleurs ;

3. de l’ampleur du chômage avec tous les risques d’explosion sociale ;

4. des souffrances quotidiennes et des exploitations intolérables ;

5. des menaces proférées par le Directeur Général de la Poste dans sa lettre du 17 mai 2005, surtout dans son dernier alinéa « …En conséquence, la présente sanction qui vous est infligée vous vaudra le licenciement sans droits ni préavis pour fautes professionnelles aggravées, si à l’issue de la dite période de mise à pied, vous persistez dans votre comportement irresponsable ». Ci-joint la lettre de mise à pied de 8 jours avec retenu de salaire pour avoir tout simplement émis des observations sur la gestion de la Poste, en déplorant des dépenses illicites ».

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’élève avec vigueur contre les menaces et les sanctions abusives à l’encontre de M. HASSAN CHER HARED en tant que Secrétaire du syndicat des postiers de Djibouti et Secrétaire aux Relations Internationales du syndicat libre de l’Union des Travailleurs Djiboutiens (UDT), mesures de rétorsions prises par le Directeur Général de la Poste de Djibouti M. HILLYEH HASSAN GUIREH ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel pressant à la communauté nationale et internationale pour que les droits syndicaux soient respectées en République de Djibouti ;

Elle demande à la FIDH, à l’UIDH et à Amnesty International conjointement avec le BIT d’entreprendre des actions pour inciter les autorités djiboutiennes à mettre fin aux persécutions des syndicalistes et de mettre rapidement en application les engagements signés par les Autorités de la République de Djibouti.

M. NOEL ABDI Jean-Paul