31/07/05 (B309) Le Directeur de la Poste persiste : il refuse maintenant d’accorder les soins médicaux aux collaborateurs souffrants ! Non assistance à personne en danger ? (Communiqué du Syndicat de la Poste sous la signature de son Secrétaire général)
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Djibouti, le 30 juillet 2005
N/REF : SP_03/07/05
COMMUNIQUE
La situation sociale déjà dramatique qui prévaut à la poste de Djibouti s’empire de plus en plus et les exemples des agents victimes de non prise en charge des soins ne manquent pas.
En effet, à la fin de la matinée de la journée du 20/07/2005, Mr OMAR HASSAN RAJIS, gardien de jour dans l’établissement, employé diabétique qui perçoit un traitement à l’Organisme des Protections Sociales, se présente au bureau du directeur général pour lui solliciter d’une manière polie le concours de la poste du fait que l’OPS ne leur octroi plus des soins depuis plusieurs semaines. Le directeur irrité s’en prend au pauvre employé, et il a fallu l’intervention du sous-directeur commercial de la poste, Mr BAWAZIR présent sur le lieu pour atténuer la tension et fait sortir du bureau l’employé souffrant. Le lendemain, le 21/07/2005, le même employé s’écroule dans l’enceinte de la poste et perd la connaissance suite à une hypoglycémie ( manque de sucre dans le sang). C’est l’ambulance des sapeurs pompiers qui l’évacue à l’hôpital Peltier à la demande des travailleurs.
Puis, c’est la femme d’un des agents les plus démunis qui fait fausse-couche et souffre pour manque des soins jusqu’à ce que les travailleurs cotisent entre eux pour lui venir en aide, etc.
Ensuite, à la journée du 30/07/2005, Mr DJAMA RAGUEH, gardien de la recette d’Einguela, après avoir fut expulsé de l’OPS, prend contacte avec son chef direct, Mr FOUAD ABDOURAHMAN KHAIRE, qui au lieu de le secourir lui conseille de voir le directeur général. Tentant d’appliquer le consigne de son chef, il accoure jusqu’à la poste centrale et faute de joindre aucun responsable à ce moment dans l’établissement, il s’écroule sous l’escalier de la direction générale. Et encore une fois c’est grâce à la bonne volonté des travailleurs que celui-ci aussi fût évacué par le SAMU à l’hôpital Peltier.
Mais, le pire des drames que nous redoutions tant a lieu le matin du 30/07/2005. Mr MOHAMED HELEM OMAR, gardien de nuit qui était familier de son air d’homme souffrant et plusieurs fois hospitalisé suite à des crises d’asthmes et d’infection respiratoire, constituant parmi les employés à risque en surveillance médical qui ne pouvait se permettre d’aucune interruption de prise en charge des soins a dans la nuit du 29/07/05 en plein service fut victime d’une malaise chronique et a eu précipitamment l’obligeance de se rendre chez lui. Mais tristement ce dernier décède le matin du 30/07/2005 vers 9 heure suite à sa maladie et sans aucune assistance médicale.
C’est dans ce constat tragique que vivent les travailleurs de la poste, plus grave encore dans tout ça le directeur général de la poste sans souci émet le 29 juin 2005 une note de service (DIR_A05_N085) dans laquelle il informe les travailleurs l’arrêt des soins.
D’ailleurs, ceci montre qu’il a mis en pratique ce qu’il avait bien dit en public : « il y a vide juridique dans ce pays donc arrêtez de m’embêter avec vos réclamations ».
Secrétaire général du syndicat des postiers
HASSAN CHER HARED