03/08/05 (B309) Pas de hâvre de paix pour ceux qui ont abusé les contribuables en détournant les finances publiques (Lecteur)

Un auteur dont le nom m’échappe aujourd’hui a écrit « chaque peuple a les
gouvernants qu’il merite »
.

Mais au fait, sur quelle planète vivons-nous a Djibouti ?

Quand je vois, dans les journaux, M. Dileita qui serre la main de M. de Villepin, je m’interroge sur les points que ces deux hommes pourraient bien avoir en commun, en dehors du titre !

Le premier, M. de Villepin est un technocrate élégant, svelte, doublé d’un poète et issue d’une famille authentiqument aristocratique,

Le second, M.Dileita, "bien enrobé", boudinné dans son costume, n’a pas le moindre diplôme !… Il est parvenu à ce poste de Premier Ministre au prix de multiples compromissions, faisant taire sa conscience et en usant de toute les ficelles de la flagornerie (qu’il manie parfaitement, reconnaissons-lui cela, même s’il ne l’utilise qu’à mauvais escient !).

Comme le disent les Britanniques, Djibouti est dirigé par « a dictator
surrounded by sycophants »
, ce que l’on traduirait par ce pauvre pays est dirigé « entre les mains d’un tyran entouré d’odieux courtisans ».

Je ne cesse par ailleurs de penser aux sorts de ces malheureux médecins et de tous les
professionnels de la santé publique que dirige le Ministre actuel qui a
echoué lamentablement au Bac, voilà vingt ans.

Que dire aussi des jeunes qui vont subir l’autorité d’Hassan Farah Miguil dont l’analphabétisme
n’a d’égal que sa cupidité légendaire.

Détrompez-vous, car mon propos ne vise personne en particulier, mais son objectif est souligner le drame des
Djiboutiens asservis par ceux qui sont censés les représenter et avoir l’expérience, la culture et l’envie de les sortir du sous-
développement. Force est de reconnaître qu’en dehors de leur manie de détourner l’argent public, rares sont ceux qui sont « outillés » pour remplir leur mission.

Mon propos est de mettre l’accent sur l’anachronisme du gouvernement de
Guelleh et d’insister sur le fait que son gouvernement ne remplit
qu’une seule mission à savoir de syphonner les rares deniers
publics, qu’ils avaient oublié d’emporter le mois dernier !

Quels autres buts pourraient poursuivre des hommes comme Obsieh à l’Urbanisme
ou Absieh à l’Education quand on sait que le premier a mis à genoux une
entreprise florissante comme les PTT, détournant à tout vent les recettes et que le second, en tant que Directeur des TP, a mobilisé ce dernier au service de son
interet personnel et de son portefeuille immobilier du Héron.

Que dire de l’actuel Ministre de l’Interieur ? Fauché comme les blés, il y a vingt ans, il mérite bine son surnom de « chacal repu » : à titre d’exemple : combien de millions de
dollars americains ont été détournés de la Caisse Nationale des Retraites ?

En hommage à un talent incomparable dans ce domaine, qu’a fait Guelleh ? Pardi, le mettre immédiatement à la tête du Ministère des Finances ! « Qui se ressemble, s’assemble »

Mon propos est aussi de rappeler combien il est vain de détourner des biens
publics. Souvenons-nous du sort de Mobutu et des milliards détournés qui dorment encore dans les Banques Suisses. Juste avant de mourir à Rabat il n’avait même pas pu obtenir un
visa pour la Suisse !

Des exemples comme celui-là (et il y en a de nombreux autres) devraient faire réfléchir la mafia politique et para-politique de Djibouti.

« No safe heaven for those who abuse their fellow citizen » « Pas de hâvre de paix pour ceux qui ont abusé les contribuables »

Je conseille à tous ces proches de Guelleh, qui croient avoir pignon sur rue pour l’éternité, de méditer la formule et de penser que ce n’est peut-être déjà plus sur rue qu’ils ont pignon, mais sur Gabode, car peu y échapperont …

K. R.