10/02/06 (B337-A) Les disparitions mystèrieuses à Djibouti. L’équipe de Guelleh, toujours à la pointe du progrés pour dissimuler les preuves … L’affaire SINAN (Article extrait du Renouveau par un lecteur qui nous l’adresse)

Paru dans le renouveau du jeudi 9 février 2006.

DU NOUVEAU SUR L’AFFAIRE SINAN

Comme promis la semaine dernière, nous revenons sur ce qui ressemble singulièrement à un meurt re que l’on camoufle : la mort tragique de Feu Saïd Mohamed Sinan.

Le défunt loue, à des fins commerciales, au quartier 7, un local appartenant à un proche de monsieur Abdourahman Mohamed Mahamoud Boreh. Il s’agirait de A. A. Boreh. Il travaille dur et son petit commerce, qui offre notamment des sucreries, prospère. Par jalousie ou pour d’autres raisons, le propriétaire tente de le faire déguerpir des lieux, ce à quoi Sinan résiste.

Devant la résistance du locataire, le bailleur rési lie le contrat et lui donne un mois de préavis. Mohamed Saïd Sinan, désespéré devant ce qu’il voit comme un abus, s’attarde au local. Il est alors enlevé par deux individus mercredi 25 janvier 2006. Deux jours plus tard, vendredi 27 janvier, il est jeté devant la brigade 6/7 de la Gendarmerie, puis sur le seuil de l’hôpital Peltier. Admis aux urgences, il y meurt vers 11 heures.

C’est un proche de A. A. Boreh qui va annoncer la mort de Sinan à sa famille. Laquelle, assommée par la nouvelle, se précipite à l’hôpital et demande une autopsie. Refus catégorique. Il faut l’intervention d’une certaine Kadra Mahamoud Haid pour que le procureur de la République, Djama Souleiman, autorise l’autopsie.

Non sans que le directeur d’enquête, un officier de gendarmer ie, soit écarté de l’affaire et remplacé par un autre officier gendarme qui assiste seul à l’autopsie. La famille s’entend dire que l’examen du corps ne révèle rien.

Elle réclame alors la dépouille. En vain.

Comme si l’on cachait quelque chose. Comme s’il fallait empêcher cette famille de faire procéder à une contre-autopsie.

Tout cela, vous en conviendrez, a comme un goût de déjà-vu. Tout cela sent le meurtre. Tout cela ne peut que choquer tout esprit normalement constitué. Surtout nos concitoyens d’origine yéménite qui, comme le s autres composantes nationales, n’en sont pas à leur première disparition non élucidée.

Au Yémen justement, où le défunt avait de la famille, cette disparition fait grand bruit. La presse s’empare de l’affaire. Al-Qods est l’un des titres qui enquêtent sur elle.

Pour notre part, nous condamnons fermement la volonté de dissimulation qui entoure cette disparition et exigeons que la lumière soit faite sur la mort du commerçant.

A suivre.