10/03/06 (B341-A) Lu dans Billet d’Afrique. Une rencontre amicale ! Mais pour parler de quoi ? (BAA N° 145 – Mars 06)

Rencontres amicales : pour discuter de quoi ?

Après sa visite à la Réunion, le premier ministre, Dominique de Villepin, a fait escale le 27/02 à Djibouti où il a rencontré le président Ismaël Omar Guelleh. A l’issue de l’entretien, il a déclaré à la presse : « j’ai transmis au président Guelleh toutes les amitiés de Jacques Chirac et je souhaite que très rapidement le chef de l’Etat djiboutien puisse venir à Paris, parce que cette relation a constamment besoin de se développer ».

Selon l’AFP, D. de Villlepin s’est félicité des relations frano-djiboutiennes sur les plans économiques et politiques, sans faire mention de l’enquête sur la mort du magistrat Bernard Borrel – dont l’assassinat en 1995 fait partie des dossiers de la honte françafricaine que l’on maintient, autant que faire se peut dans les tiroirs sous clef.

L’AFP souligne que Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique stratégiquement situé, abrite la principale base militaire française à l’étranger, ce qui constitue l’explication de cette omerta.

___________________________________ Note de l’ARDHD

Nous partageons l’analyse de Billet d’Afrique, mais nous nous posons des questions complémentaires.

Est-ce aussi le déplacement qui a coûté le plus cher aux contribuables français ? En effet, quelques jours après la visite éclair de Villepin, nous avons appris que la France doublait pratiquement son aide à Guelleh.

Selon un cérémonial parfaitement rodé, Guelleh ne peut pas s’empêcher de faire la manche, dès qu’un visiteur demande à le rencontrer. Il tend la sébille, avec de bons arguments : la sécheresse, les pluies, les élections, l’éducation des jeunes, la famine, les routes, la santé.

Peu importe d’ailleurs l’argument, puisqu’il met tout ce qu’il reçoit sur ses comptes bancaires.

Selon Villepin toujours, Guelleh serait de nouveau invité par l’incorrigible Chirac à venir à Paris ? La dernière fois, il était reparti en grande hâte. A cette occasion, il avait gagné la classique : « Elysée – Orly », battant d’une courte tête sa poursuivante directe, à savoir la Juge d’instruction ….

Cette nouvelle fois, il sera prudent de faire appel à l’Armée pour empêcher que la Juge d’instruction, entourée légalement de gendarmes, ne s’approche de lui, pour solliciter une petite interview. Le seul problème c’est que les Gendarmes sont aussi des militaires et comme eux, ils sont rattachés au Ministère de cette bonne Mme Alliot-Marie, qui cherche toujours son « Clem » et son amiante..

Imaginez qu’ils se tirent dessus pour répondre à leurs ordres respectifs et que Guelleh soit au milieu … !.