27/04/06 (B347-A) Opération de charme tous azimuths de Guelleh vers les Somaliens, surtout ceux qui sont riches et installés à Dubaï. Est-il en train de leur vendre la République ou de se préparer à les dépouiller ?

De tous côtés nous parviennent des informations sur de nombreuses opérations promotionnelles, orchestrées par Guelleh vers les commerçants et industriels, surtout somaliens mais pas exclusivement, installés à Dubaï et ayant des moyens …

Ces opérations ont trois objectifs :
– « meubler » le port de Doraleh
avec des entreprises, même s’il faut accorder :

  • la gratuité des taxes et impôts,
  • la liberté de transfert sans contrôle de tous les capitaux, sans limitation de montant**,
  • la nationalité djiboutienne, au moins le passeport …

– s’assurer le soutien de la vaste communauté somalienne (ce qui aura des conséquences graves pour les autres ethnies présentes à Djibouti, qui seront encore un peu plus marginalisées. On pense en particulier aux Afar)

– sécuriser son trône et sa présence à la tête de l’Etat et surtout attirer des nouveaux capitaux qu’il pourra récupérer ensuite, comme il l’a fait dans le passé ….

On nous a parlé d’une réunion qui aurait eu lieu à Dubaï et au cours de laquelle, Guelleh aurait fait confirmer tous les avantages, qu’il compte accorder à ceux qui ouvriront une antenne commerciale dans l’enceinte du port de Doraleh.

L’ADI(1) rapporte de son côté l’organisation d’un voyage promotionnelle de trois jours pour une délégation d’hommes d’affaires somaliens.

__________________________ Commentaires et informations.

1- Quel jeu jouent Guelleh et Borreh ?.
Officiellement, ils poursuivent le même objectif, mais officieusement, il se dit que leurs relations se seraient fortement dégradées ces derniers temps. Borreh aurait-il tenté avec deux ou trois amis, de court-circuiter Guelleh dans une affaire importante ? Certaines sources nous précisent que c’est Paulette (Eh oui, toujours elle !) qui aurait eu vent de la trahison et qui serait intervenue pour éviter que Guelleh ne perde trop de plumes ….

Guelleh aurait même proposé l’éviction de Borreh de la direction du Port, mais il en aurait été empêché, car Dubaï aurait exigé qu’il soit maintenu sous peine de rompre le contrat de gestion ….

2 – Informations envoyées par un lecteur attentif et documenté

Le gouvernement de Djibouti et ses media sont mobilisés pour attirer les hommes d’affaires somaliens. C’est un médicament bien nécessaire pour soigner les maux de Guelleh et surtout l’image de son régime et du patron qui est gravement compromise au sein de la communauté somalienne d’affaire.

La cause est à rechercher dans le passé. Il s’agit de tous les actes scandaleux qui ont été commis contre les commerçants surtout somaliens (mais pas que …) « à succès », qui ont été systèmatiquement dévalisés et rançonnés par Guelleh et sa famille.

Guelleh devra être particulièrement brillant pour les convaincre de réinvestir à Djibouti et pour faire oublier son passé de rançonneur de businessmen somaliens … et eux particulèrement naïfs (ou très masochistes) pour imaginer qu’ils pourraient conserver pour eux profits et capital investi !

Pour combattre son image détestable et pour tenter de redonner confiance, en dépit de son lourd handicap, Guelleh est maintenant contraint de donner des gages crédibles pour séduire : passeport délivré sans formalités, garanties de bonne conduite.

Mais quel gage « même sérieux » pourrait résister à la mauvaise foi et à la cupidité maladive d’un partenaire, Président auto-proclamé par la fraude, grand manipulateur devant l’éternité, diplômé en fourberie et dénué de tout principe et de tout sens moral ? AUCUN !

Je vous rappelle ici quelques exemples vérifiables :

1.  Mohamed Abshir  est un commerçant somalien qui avait ouvert à Djibouti, un grand magasin de meubles et de bureautique importées d’Italie.  Après une période de réussite, il a été exproprie par Idriss Omar Guelleh, l’ancien directeur de la SDS (frère d’ IOG) . Et c’est ruiné qu’il a été contraint de quitter Djibouti en toute discrétion.
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2. Warsameh est un autre homme d’affaires (import / export) qui a été devalisé et rançonné par Idriss Omar Guelleh (toujours le même !) et et qui a du quitter Djibouti en totue hâte pour se réfugier en Tanzanie, mais sans argent ….
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3. Ali Hashish, est un millionnaire Somalien qui avait ouvert un bureau d’import / export à Djibouti.  Les deux frères se sont mis sur son dos (Idriss et Isamêl Omar Guelleh). Dépouillé par les deux « Vélociraptor »,  il a du fuir Djibouti en cachette pour sauver sa peau. 
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4.  Kadar un businessman Somalien dans l’import / export vers la Somalie. Il a été ruiné par Hassan Farah Miguil, l’ex-Chef du service de l’exploitation du port, qui travaillait pour le compte d’IOG au port.  Il a été aussitôt promu « Ministre ».  Actuellement, il est Ministre de la Jeunesse. 

Kadar a été invité gracieusement a passé deux ans à Gabode et c’est en état de choc extrême qu’il a quitté Djibouti.

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5.  Rabbie, un Djiboutien d’origine Issak
était installé à Dubaï, à la fin des années 60. C’est là, l avait été contacté par Ali Abdi Farah, alors Ministre des Affaires étrangères et Djama Ali Guelleh, le dircteur de l’ EDD (cousin d’IOG).

Il lui ont donné un contrat d’approvisionnement du Gas Oil pour l’ EDD.

Auparavant, ce contrat était détenu par Shell. L’EDD a aussitôt rompu unilatéralement le contrat passé sans respecter les préavis prévus.

Naturellement, Shell a demandé au gouvernement de payer les arrièrés dont le montant avoisinnait un milliard de fdj. 

Rabbi, selon les bases du contrat, a envoyé un Tanker de Gas Oil qui a accosté au port de Djibouti.  Aussitôt amarré, le Capitaine du Tanker a demandé de décharger ses cuves.  Rien n’était prévu, puisque ni le Gouvernement ni l’EDD ne disposent de capacité de stockage ….

Le Gouvernement de Djibouti a donc demandé aux trois compagnies pétrolières installées (Mobil, Shell et Total ) de stocker le produit. Oh surprise (pour lui !) les trois compagnies ont refusé !

Gouled a été contraint de demander l’aide de l’Ambassadeur de France à Djibouti, pour qu’il fasse pression sur les pétroliers afin qu’ils reviennent sur leur décision.

Un malheur n’arrive jamais seul. Fautes de spécifications suffisantes, il s’est avéré que le Gas oil fourni par RABBIE n’était pas compatible avec celui de la Shell. Le mélange avait fait exposer les deux groupes électrogènes de l’EDD, ce qui plongea le pays dans les ténèbres jusqu’à aujourd’hui. 

Rabbie a quitté Djibouti dans un état d’ivresse avancée.

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Cette liste des victimes Somaliennes est loin d’être exhaustive. Il ne s’agit que d’exemples et certains en sont morts ! 

J’espère que les hommes d’affaires somaliens seront informés, grâce à vos publications et qu’ils ne se précipiteront pas, en toute confiance, dans les bras de leur futur prévaricateur et peut-être assassin ! 

(1) ———————— Extrait de L’ADI

DJIBOUTI (ADI) – 25 Avril 2006- Arrivée hier à Djibouti, la délégation des hommes d’affaires somaliens résident aux Émirats Arabes Unis a eu ce matin une première réunion de travail avec les responsables djiboutiens issus des principaux opérateurs économiques de notre pays. 

Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la politique de promotion des potentialités et atouts de notre pays et vise notamment à attirer les investisseurs et entreprises étrangères à s’installer à Djibouti. 


Soulignons au passage que les membres de la délégation somalienne sont issus de vingt deux grandes compagnies exerçant dans divers domaines tels que la télécommunication, le shipping, la construction, l’aménagement, le transport maritime, le commerce etc…  


Durant trois jours, ces hommes d’affaires seront amenés à visiter la plupart des infrastructures économiques du pays et à s’entretenir avec les autorités compétentes. 


Dans une brève intervention prononcée à cette occasion, le consul général de Djibouti à Dubaï, M Osman Moussa Darar qui a remercié les hommes d’affaires somaliens d’avoir accepter cette invitation n’a pas manqué de souligner la place importante que Djibouti occupe dans la sous- région, mais aussi dans les pays du Comesa. 


De son côté, le président des autorités des ports et des zones franches, M.Abdourahman Boreh a insisté sur les qualités de services que les différents opérateurs économiques peuvent offrir aux entreprises étrangères.


Dans son plaidoyer, M.Abdourahman Boreh a longuement expliqué la stabilité politique et la sécurité financière de Djibouti pour les investisseurs étrangers.  


Après la réunion, la délégation s’est rendue, en premier lieu, au Port de Doraleh où ils ont été accueillis par le directeur de projet. 


Les hommes d’affaires somaliens ont pu remarquer les infrastructures modernes de ce port qui, selon l’un d’eux, répond nettement à leurs exigences.  

La délégation a été ensuite conduite à la Zone Franche où elle a été reçue par la directrice de cette institution, Mme Zeinab Ali qui leur a présenté les facilités accordées aux nouvelles entreprises désireuses de s’installer.  

Au cours de son exposé, Mme Zeinab Ali a insisté sur les facilités que la Zone Franche accorde aux compagnies désireuses de s’implanter. Elle a, par la même occasion, affirmé que « plus de trente entreprises sont opérationnelles dans la Zone Franche ». 


Ainsi, durant les visites guidées, les hommes d’affaires somaliens ont pu constater les avancées et les réalisations en matière de services commerciaux réalisées par les différentes entreprises et institutions djiboutiennes.

 

 

** Les américains se sont engagés dans la lutte contre le terrorisme. L’un de leur moyen d’action est de tenter de bloquer son financement et le blanchiment des capitaux. On ne sait pas comment ils vont réagir à la mise en place de telles mesures, qui vont à l’encontre de ce qu’ils recommandent partout dans le monde… Vont-ils les accepter, voire les couvrir ou les dénoncer ?