15/11/06 (B 369) Affaire Bernard Borrel – Mensonges, trahison des lois, Justices djiboutienne et française bafouées ; et bien plus si affinités !!! (Par Bouh Warsama)

Si
Elisabeth Borrel n’en a pas encore fini avec les chausses trappes et
autres manœuvres dilatoires placées sur son chemin, elle a un
atout qui est son grand courage à offrir à son défunt
époux et à sa mémoire. A offrir à un homme de
Justice assassiné dans la nuit du 18 au 19 octobre 1995 à quelques
soixante kilomètres de la capitale djiboutienne.

Ce courage
d’épouse c’est celui dont seule une femme, une mère
est capable.

Cette
détermination elle la porte depuis des années pour en arriver
à un tel point d’incandescence qu’elle semble presque surhumaine pour
cette frêle jeune femme pourtant dotée d’une inexpugnable
volonté de ne pas céder d’un pouce ; d’un seul pouce sur
le terrain de l’émergence de la vérité dans son
combat contre tous les mensonges et l’injustice. Faisant face sans faillir
à une tentative grossière et malhabile de l’ensevelissement
de la justice dans le sable et la boue des intérêts privés
qu’on lui oppose depuis plus de 11 années, avec la complicité
de la bien trop facile car hypocrite « raison d’Etat » en
la circonstance.

Elisabeth
Borrel a relégué en arrière plan sa carrière professionnelle
de magistrat ; elle est de cette race d’êtres qui se battent pour l’honneur
et le respect de la mémoire de leur époux, mais aussi pour leurs
enfants et le nom qu’ils portent. En ces circonstances, pour que ces
enfants là puissent être fiers d’un père qu’ils
n’ont hélas que trop peu connu ; un juge trop « fouineur
» selon les propres considérations exprimées à
maintes reprises par Ismaïl Omar Guelleh. Un Bernard Borrel intègre
portant la Justice comme une vertu et comme un idéal qu’il a
payé de sa vie.

Elisabeth
Borrel combat avec la morale chevillée au corps et au coeur non comme
une parure abstraite, élégante, sans risque et discourant dans
les salons où se presse « l’intelligentsia parisienne »,
mais comme un défi de femme jeté à la face de ceux qui
lui ont menti et mentent encore effrontément. Un défi contre
ceux qui misaient sur son possible désarroi en espérant son
silence après le décès de son époux, un défi
contre ceux qui savent mais qui ont peur d’Ismaïl Omar Guelleh
et de sa police politique (Services Djiboutiens de Sécurité)
; peur aussi du scandaleux chantage qu’il exerce quant au maintien de
la présence française à Djibouti.

Un défi
lancé aussi contre tous ceux qui cautionnent l’assassinat de
la Justice de la République, disposent de preuves complémentaires
pour l’accusation dans cette affaire mais ont pris le parti de se taire.
De telles mauvaises habitudes instaurées rendent aveugle, sourd et
muet ; elles affadissent la conscience humaine.

Elisabeth
Borrel n’est pas seule et ne le sera jamais sur le chemin de l’émergence
de la vérité.

Dans cet
imbroglio politico mafieux car d’intérêts exclusivement
privés, la sincérité du journalisme d’investigation
et d’information – comme l’expriment Bernard Nicolas et
bien d’autres – est une audace face à la lâcheté
de quelques « journaleux » corrompus par l’argent et par
les séjours en famille (sic) offerts au Sheraton et sur l’Île
de Musha à Djibouti.

C’est
ainsi que pour une «certaine presse» qui a l’outrecuidance
de se prétendre être d’investigation (re sic), dans ce
type d‘affaire – qui est celle d’un assassinat et non point
d’une quelconque corruption – on peut y faire son chemin et y gagner
en apparence beaucoup d’argent à la condition d’exécuter
scrupuleusement et aveuglément les ordres d’un gouvernement polichinelle
dans un Etat de non droit ; en laissant l’eau de vaisselle et ses odeurs
pestilentielles aux politiciens « politicards » et à leurs
« amis de circonstances ».

Pour une
presse de la « gamelle » inféodée aveuglément
à IOG, ce n’est pas le tout d’être domestique du
pouvoir, encore faudrait-il tâcher de ne pas persister dans le ridicule
et la manipulation grotesque qui ne trompe personne.

Les conditions
exactes de l’assassinat de Bernard Borrel n’ont pas échappé
à la vigilance des journalistes d’investigation spécialisés
s’appuyant sur des faits et des constatations médicolégales
que nul ne saurait contester. Vigilance et pertinence des analyses ? Certes
mais pas pour tout le monde !

Fort heureusement,
il y a et aura toujours en ce monde des « chevaliers de la justice ».
Ils ne redressent pas les torts avec l’épée ou la lance
mais pourfendent les ridicules avec leur plume et par la raillerie. Parmi
ces ridicules patentés et inscrits en l’espèce dans l’ordre
national de la « soupe à la gloire d’Ismaïl Omar Guelleh
» on y trouve quelques obscurs « journaleux » et totalement
inconnus du grand public, en France comme à Djibouti. Piètres
personnages maniant le verbe pompeux, le mensonge et la manipulation au rythme
et suivant la hauteur des gratifications et des faveurs octroyées ;
d’évidence, en fonction du niveau d’achat de leur conscience
et de leur dignité.

Episodiquement
et vraisemblablement grassement financés par IOG, les supposés
littéraires mais plus assurément « domestiques »
condescendants du roi bananier reviennent à la charge dans une presse,
à faible diffusion, en persistant dans le loufoque et la bouffonnerie
; ils s’efforcent de tenter de nous faire admettre – par tous
les moyens – la thèse du suicide du Juge français.

Force
est de constater que dans les rares articles de presse qui paraissent et sont
à la gloire d’Ismaïl Omar Guelleh, il est plus facile de
ressasser des rengaines que de prouver ses dires. Fidèles à
une méthode qui en devient lassante, ces quelques rares « journaleux
» – hommes de si peu d’importance – entonnent sans arrêt
les mêmes litanies et ballades pour « gogo de service »
tout en se gardant bien de sortir un quelconque atout ; simplement par ce
qu’ils n’en ont pas !. Faisant fi des conclusions des experts
scientiques – indépendants et les plus éminents – il suffirait
selon ces quelques domestiques du pouvoir d’IOG de déplacer quelques
virgules et d’interpréter le contenu des rapports médico-légaux
en occultant des vérités scientifiques pour tenter de démontrer
la thèse du suicide de Bernard Borrel. Mais dans le cas qui nous occupe,
mieux vaudrait apporter des preuves solides ; ce qu’ils ne font pas,
et pour cause car ils n’en ont pas !,

Par ailleurs,
les plus honnêtes et perspicaces parmi les hommes d’information
que sont les véritables journalistes ont, par principe et dans un souci
tout professionnel, pris le parti de ne jamais s’avancer sans preuves
tangibles. Ils ont toujours refusé de verser dans la facilité
obscure et indécente, celle de croire à l’inimaginable
que l’on tente de leur faire gober depuis bien des années dans
cette affaire. Affaire hors du commun car au-delà de la mort de Bernard
Borrel c’est celle de l’assassinat de la justice dont il est question.
Assassinat où se mêlent le déshonneur, chantage au maintien
de la présence française à Djibouti, racket, cynisme
et corruption de certaines consciences humaines ; y compris à haut
niveau des états concernés.

Curieusement
Hamouda Hassan Adouani, témoin mis en accusation, sort subitement de
l’ombre. On oserait dire au « bon moment » !

La juge
d’instruction Sophie Clément a déclaré récemment
qu’elle veut comparer les ADN d’Adouani et d’Awalleh avec
les empreintes génétiques présentes sur le short du juge
Bernard Borrel.

Bien évidemment,
il faut attendre les résultats de la poursuite de l’enquête
de la justice française et ne pas se fier aux déclarations téléphoniques
d’un homme sorti subitement de l’ombre. Cet homme qui se dit être
Hamouda Hassan Adouani et qui aurait déclaré être étranger
à l’affaire Borrel. Observons qu’Adouani fut gracié
par le président Guelleh dans l’affaire de l’attentat à
la bombe du Café de Paris qui eut lieu en septembre 1990 et fit un
mort (un enfant de militaire français) et de nombreux blessés
djiboutiens.

Ismaïl
Omar Guelleh fait partie de ces dictateurs autoproclamés présidents
d’un « Etat bananier » et qui loin de mourir de leurs perversités,
en ont vécu et continuent d’en vivre tout en défiant les
lois, la Justice et la morale publique.

Avec les
déclarations téléphoniques d’un homme se disant
être Hamouda Hassan Adouani….

– Que
peut-on attendre d’un président djiboutien autoproclamé
lors de deux élections dont les scrutins furent trafiqués ouvertement
? Ce spécialiste des « coups tordus » est sans foi ni loi
et « excelle » dans les manipulations les plus perverses. Il faut
l’avoir côtoyé pour bien comprendre le « personnage
» et ce dont il est capable pour tenter de s’en sortir.

 

– Qu’attendre
d’un homme empêtré dans bien des affaires et dans des
« liquidations » de gêneurs politiques et autres ? Acculé
aujourd’hui par une justice étrangère, un peu trop «
fouineuse » à son goût ; IOG est un autocrate qui s’est
accaparé tous les pouvoirs dans son pays et qui est capable de faire
usage des pires subterfuges, de ruses et de manœuvres dilatoires.

– Que
peut-on attendre d’un « Maître chanteur » sur qui
pèse bien plus que des présomptions comme « donneur
d’ordre » dans l’assassinat du Juge Bernard Borrel ?

– Qu’attendre
des complicités externes au pays ? Ces complicités qui subissent
un chantage et qui ont l’obligation de tenter de « noyer le
poisson » pour protéger quelques intérêts individuels,
privés et français, et de démontrer qu’Ismaïl
Omar Guelleh n’est pour rien dans l’affaire Borrel.

– Qu’attendre
d’un supposé chef d’Etat et ancien Directeur des Services
Djiboutiens de Sécurité (police politique formée aux
méthodes staliniennes d’antan) qui tente – par TOUS les
moyens – de réduire au silence TOUS les témoins à charge
dans l’affaire Borrel et qui le mettent en cause ?.

Ce qui
semble d’ailleurs bien un objectif prioritaire qu’IOG qui s’est
fixé de réduire au silence ceux qui voudraient surtout «
témoigner », « faire la lumière » ou «
mener des enquêtes» de façon indépendante, objectives
et libres, notamment sur toutes les zones d’ombre et les trafics du
régime ; odieux trafics cautionnés, voire encouragés
de l’extérieur !!!

 

– Que
peut-on attendre d’un tel régime politique actuel dans un pays
où les médias indépendants sont muselés ou aux
ordres du pouvoir, où seul le Palais de l’Escale décide
de ce qui est bon d’écrire ou de ne pas le faire, de savoir
ou d’ignorer pour le grand public, de ceux que l’on doit «
effacer » ou « suicider » ?.

– Que
peut-on attendre de l’occupant actuel du Palais de l’Escale
et maître absolu de toutes les destinées humaines à
Djibouti, décidant de ceux qui doivent décéder d’une
« opportune » rupture d’anévrisme, d’une
crise cardiaque qui « tombe à pic », d’un accident
de la circulation avec « rupture » de la colonne de direction
et « déficience » des freins et ce sans qu’il y
ait ouverture d’une information judiciaire par le parquet local !!!

Pas d’enquête
sur les emprisonnements arbitraires ou les décès de certains
oligarques ou dignitaires. A Djibouti, Ismaïl Omar mène une guerre
interne comme le faisait autrefois son « père spirituel »
Staline conduisant ses purges. On massacre, méthodiquement certains
habitants (notamment les Afars) éliminés, enlevés, violés,
torturés, ou repoussés au-delà des frontières
sans que personne en France n’en dise rien, ou presque.

L’ARDHD,
Survie, Bernard Nicolas et bon nombre de journalistes font de la justice une
sorte de bien suprême dans un univers qui, sans elle, demeure chaotique.

Ces hommes
d’information refusent de se coucher, refusent de s’allonger,
refusent de s’asseoir à la table des truands et de goûter
à leur « soupe ». Ces truands qui ont choisi, au mépris
de tous les droits et des lois, d’avilir les justices française
et djiboutienne, d’asservir le peuple djiboutien, de détruire
une nation comme jamais on ne l’avait vu depuis l’accession de Djibouti
à l’indépendance.

Devrait-on
sacrifier tout cela et bien plus, à l’argent mal acquis, aux
honneurs indécents et autres décorations qui ne trompent personne
?.