21/12/06 (B374) AP : Nouveaux combats en Somalie (Info lectrice)

AP
| 21.12.2006 | 17:14

Des combats ont éclaté jeudi en Somalie pour la troisième
journée consécutive, alors que le leader islamique de Somalie
déclarait que son pays était "en état de guerre".
Les troupes gouvernementales ont combattu les miliciens islamiques près
de Baidoa, seule ville de Somalie encore contrôlée par le gouvernement
de transition. Un photographe de l’Associated Press a dénombré
19 cadavres de combattants islamiques à Moode Moode, ville située
à 15km de Baidoa. Trois autres ont été capturés.

Par ailleurs,
cheikh Ibrahim Choukri Abou-Zeynab, porte-parole du mouvement islamique, a
affirmé que les miliciens s’étaient emparés d’Idale,
à 60km au sud-ouest de Baidoa, tuant environ 200 soldats éthiopiens.
Cette affirmation n’a pu être vérifiée.

Alors
que les combats se poursuivaient, le chef des Tribunaux islamiques, cheikh
Hassan Dahir Aweys, a appelé tous les Somaliens à rejoindre
la lutte contre l’Ethiopie. "Tous les Somaliens doivent participer à
ce combat", a-t-il affirmé à l’Associated Press.

"Si
vous ne pouvez pas vous battre, vous pouvez contribuer à cette lutte
d’autres façons", a souligné Aweys au téléphone,
ajoutant que "le pays est état de guerre". Addis Abeba a
démenti toute implication dans les derniers affrontements, qui aurait
fait une centaine de morts.

Mercredi,
cheikh Hassan Dahir Aweys avait déclaré au commissaire européen
chargé du Développement Louis Michel qu’il était disposé
à retourner à la table des négociations avec le gouvernement
de transition somalien soutenu par l’Ethiopie.

Les Nations
unies ont lancé un appel au calme, affirmant que les combats empêcheraient
l’arrivée de l’aide humanitaire à plusieurs centaines de milliers
de personnes dans le besoin.

Le ministre
adjoint de la Défense Salad Ali Jelle a déclaré à
la presse que 71 combattants islamiques avaient été tués
et 221 autres blessés jusqu’à présent. Trois soldats
ont trouvé la mort, tandis que sept autres étaient blessés,
a-t-il ajouté.

Le gouvernement
de transition contrôle uniquement une petite zone autour de la ville
de Baidoa, dans le centre de la Somalie. La capitale Mogadiscio est aux mains
des Tribunaux islamiques, de même que la majeure partie du sud du pays.
La Somalie pâtit d’une absence de gouvernement central depuis 1991,
date à laquelle des seigneurs de guerre ont renversé le dictateur
Mohamed Siad Barre.