05/02/07 (B381) La diplomatie française joue-t-elle un double jeu en prenant des risques avec la vie d’un citoyen français ? S’il arrivait quoi que ce soit à M. Christian Georges, le forfait serait évident et les présomptions sur la complicité dénoncée entre le Quai d’Orsay et Guelleh pour étouffer l’affaire Borrel, ne pourraient qu’être confortées.
Nous
avons reçu ces informations d’une source très fiable, dont nous
dévoilerons l’identité dès que nous aurons reçu
son accord.
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J’ai « croisé »
sur ma route le cas de M.Christian Georges.
Ce ressortissant
français a été arrêté au début du
mois d’Octobre 2006 à
Djibouti. Immédiatement accusé d’espionnage,(ce qu’il nie) il
a été
incarcéré à la prison de Gabode. Il est parvenu à
faire sortir du courrier
de sa prison afin de rassurer sa famile (sa mère et son ex-femme, mère
de
leurs deux enfants).
Quelque
temps plus tard, il a été assigné à résidence
dans un hôtel, son passeport lui a été retiré et
il devait de présenter
toutes les semaines à la gendarmerie.
Après
une baignade sur une plage, il a été arrêté à
nouveau et accusé cette
fois d’attentat à la pudeur, puis d’agression sexuelle sur mineur.(Ce
qu’il
nie également).
En Décembre
dernier, il décide de fuir Djibouti, craignant pour sa vie.
Sur un
bateau de pêche, il parvient au Yemen, où il est immédiatement
arrêté, pour entrée illégale dans le pays. Depuis
ce jour, le Consulat de
France à Saana est alerté. Le Consul lui aurait rendu visite
à Taiz, ville
où il était retenu.
Des membres
du GED sont intervenus pour tenter de faciliter l’expulsion vers la France
de cette personne.
Le Yemen
s’est dit prêt à libérér M.Georges auquel rien
n’est reproché.
Le Consul
de France a d’abord affirmé à sa famille qu’il allait déliver
un laissez-passer afin qu’il puisse regagner la France.
Tout semblait
donc devoir s’arranger quand, via Interpol, Djibouti a fait ces dernières
48h une demande d’extradition. Dans le même temps, nous avons appris
qu’une plainte visant M.Georges avait été déposée
en France.
(Est-ce
le Consul de France au Yemen qui a averti son collègue de Djibouti
? Certains éléments pourraient le laisser supposer.) (*)
Aussitôt
après, son discours a brusuqement viré à 180°. Comme
nous allons le découvrir, il s’est retranché derrière
l’obligation qu’il avait de recevoir des instructions précises de Paris
(MAE) pour agir.
En
réalité, les ennuis de M.Georges ont commencé lorsqu’il
a affirmé dans des courriers et des SMS envoyés à sa
famille, détenir des informations précises sur les conditions
et les mobiles de l’assassinat de Bernard Borrel.
On
comprend que la juge d’instruction du TGI de Paris, Sophie Clément
souhaite entendre au plus vite Christian Georges et qu’elle va faire une démarche
dans ce sens auprès des autorités yéménites. (Cela
sera-t-il suffisant pour sauver la vie de M Georges et en même temps
pour faire avancer la recherche de la vérité sur l’assassinat
du Juge Borrel ?) (*)
(Faciliter
le retour à Djibouti de ce Monsieur fait craindre pour sa vie. Malgré
cela, on ne peut s’empêcher d’imaginer que le Quai d’Orsay ait pu dénoncer
à Guelleh, la présence de Monsieur Georges au Yémen.
Eviter ainsi qu’il ne puisse être entendu par la Justice française,
à laquelle, semble-t-il, il pourrait donner des informations précises
sur l’assassinat du Juge Borrel) (*)
La
famille de M.Georges craint que celui-ci soit extradé vers Djibouti,
où il est évident que sa vie sera en danger. Avec quelques confrères
de la presse écrite, radio ou télévision, nous suivons
de très près cette affaire et nous souhaiterions connaître
la position du Quai d’Orsay.
Nous savons
les relations particulières de la France avec notre ancienne colonie,
mais le cas particulier d’un ressortissant français qui serait en danger
de mort s’il était livré à Djibouti, (où la vie
d’un homme compte peu), nous semble suffisamment exemplaire pour demander
quelques éclaircissements aux représentants de notre diplomatie.
(*)
Notes ajoutées par la rédaction de l’ARDHD en italique de couleur
bleue.