12/04/07 (B390-B) JEUNE AFRIQUE (avec AFP) Un an de prison en appel pour un défenseur des droits de l’Homme.

DJIBOUTI – 12 avril
2007 – AFP

Le président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH)
a été condamné en appel à un an de prison, dont
onze mois avec sursis, ce qui permet sa libération, selon un communiqué
de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH)
reçu jeudi.

Jean-Paul Noël Abdi a été condamné mercredi par
la Cour d’appel de Djibouti "à un an de prison, dont onze
mois avec sursis et 200.000 francs djiboutiens (885 euros) d’amende",
selon le texte de la FIDH. Ses avocats vont former un pourvoi en cassation.

Le 18 mars, en première instance, M. Abdi avait été condamné
par le tribunal correctionnel de Djibouti à six mois de prison ferme
pour "divulgation de fausses nouvelles" et "diffamation".

M. Abdi était poursuivi pour la publication d’une note d’information
du 3 mars 2007, faisant état de la découverte d’un charnier
dans le village du Day (nord de Djibouti) dans lequel se trouvaient les corps
de sept civils qui auraient été tués par les forces gouvernementales
le 1er janvier 1994.

Il avait aussi parlé du viol en février 2007 dans ce même
village d’une jeune fille par un sergent de la garde républicaine.

Sa condamnation en appel "permet (sa) libération", selon
la FIDH, puisqu’il était en prison depuis le 18 mars. Il devrait être
libéré d’ici samedi, selon l’organisation.

Mais cette condamnation "laisse planer sur lui la menace que sont les
11 mois de prison avec sursis, alors que les témoignages recueillis
établissaient sans contestation possible la véracité
des faits (qu’il a relatés)", estime la FIDH.