15/05/07 (B395) ALERTE ROUGE / LDDH : la déportation de milliers de personnes « décasées »
| NOTE Les décasés d’Arhiba en déportation. |
Tout
un chacun se demande :
- Quand dans le temps
les citoyens d’Arhiba auront la paix, - Quand dans le temps
les citoyens d’Arhiba pourront-ils vivre en décence, sans exclusion,
ni taudis rasés et brûlés ? - Au trentième
anniversaire de l’Indépendance de la République de Djibouti,
Arhiba la propre, Arhiba la « Bienvenue » s’est transformée
en capitale des plus pauvres des pauvres ? - A la veille de ces
vastes festivités, á la charge des contribuables Djiboutiens
et ceux des pays amis se soldes malheureusement par des déportations
sauvages, sans aucun plan de réinstallation, sans aucune explication
officielle, mise á part un timide appel du Chef de l’Etat et surtout
sans aucune aide tangible, á part un peu d’eau avec tous les risques
d’infection, car sans contrôle préalable.
I)-
Bref rappel des faits.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) avait dés le début
suivi ces déportations massives, qui ont commencé juste deux
semaines avant la date de la signature de la Paix du 12 mai 2007, peut-ìtre
pour rappeler que cet Accord est bel et bien enterré, par défaut
d’application de la partie Gouvernementale.
Elle n’avait
pas manqué d’établir un rapport, qu’elle diffuse ci-aprés.
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RAPPORT
DE LA LDDH SUR LA SITUATION DES DEPLACES FORCES D’ARHIBA II ABANDONNES AU
PK 12
Depuis
le 28 avril 2007, la Police Djiboutienne procéde á la destruction
totale des habitations de fortune érigées dans le bidonville
d’Arhiba II situé non loin du Centre ville de Djibouti.
A ce jour,
plusieurs milliers de personnes ayant perdu leurs habitations ont été
déplacées á bord de camions mobilisés par la Présidence
? vers le sud de la capitale et déposées sur des Terrains non
viabilisés, situés au PK 12 á proximité de la
cité Hodane de Balbala.
Avec la
chaleur étouffante de ce mois de mai á Djibouti, les personnes
fragiles, femmes enceintes, enfants en bas âge, vieillards et autres
malades malnutris restent dans une détresse indicible.
II nous semble urgent
de secourir les expulsés d’Arhiba II en leur fournissant eau, vivres,
médicaments, soins sanitaires, abris reconnus et durables. De nombreux
décès sont á craindre dans les prochaines semaines.
De toute évidence,
ces déplacements forcés opérés au mépris
de tout cahier de charges et de tout programme de réinstallation concerté
sont prémédités.
Parmi, ces personnes déplacées manu militari on compte un grand
nombre de Travailleurs pauvres, notamment des Dockers surexploités
et sans aucune couverture sociale.
La LDDH reste inquiète de la catastrophe humanitaire qui se profile
au Sud de la Capitale.
La LDDH s’attend á l’irréparable
si cette dramatique situation perdure. Elle regrette que les Autorités
ne poursuivent qu’un seul objectif : décongestionner le centre-ville
de la capitale, et singulièrement le bidonville d’Arhiba, fief de l’Opposition,
en vue de maquiller les résultats des prochaines élections législatives
prévues pour début 2008.
II)
– Dernières exactions.
Depuis le 1er mai 2007, jour férié
et fìte du Monde du Travail, la répression s’est abattue encore
plus sauvagement en expulsant manu militari et en brùlant les abris
de plusieurs centaines d’habitants sans ressource et sans défense.
Des navettes
de camions se sont par la suite chargées des personnes á déporter
dans un premier stade vers l’extrémité de Bal Bala, exactement
aux confins de la Cité de Hodone construite par un important et connu
entrepreneur de la place.
Depuis
le 28 avril 2007, la Police Djiboutienne procède á la destruction
totale des habitations de fortune érigées dans le bidonville
d’Arhiba II situé non loin du Centre ville de Djibouti.
Ces pauvres
déplacés forcés, sans eau ni nourritures, se sont débrouillés
sans assistance et vaille que vaille, á se construire des abris de
fortune, qui furent malheureusement détruits, bulldozers á l’appui,
sur « ordre » inévitablement
d’un puissant entrepreneur épaulé inéluctablement par
des amis politiques.
II faudrait
se demander si ce terrain appartenait á la Cité Hodone, si oui
pourquoi une clôture n’avait pas été dressée ?
Cela aurait pu éviter de tels incidents fâcheux.
Pour la deuxième fois, ces pauvres déplacés forcés
furent largués cette fois-ci juste á côté dans
un vague terrain du PK12 surnommé « Warabalé »,
point stratégique pour les contacts des contrebandiers. Espérons
que cette mafia sans nom ne va pas terroriser ces victimes de l’Arbitraire.
Depuis vendredi 11 mai 2007 des fûts de circonstances ont été
ravitaillés en eau par les Forces armées.
II est á déplorer que samedi plusieurs personnes ont été
victimes d’intoxications probablement suite soit á l’état de
l’eau, soit á l’état des fùts.
Une femme enceinte est immédiatement
décédée aprés,
QUE DIEU TOUT PUISSANT ET MISÉRICORDIEUX GARDE SON AME EN PAIX.
Tandis que seize autres victimes de ces intoxications ont
pu rejoindre aujourd’hui leurs proches déplacés forcés
comme eux.
La liste de toutes ces personnes fragiles sera transmise aux Défenseurs
des Droits de l’Homme.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’inquiéte de la catastrophe
humanitaire qui se profile au Sud de la Capitale et elle ne peut que lancer
des Alertes et des Appels á toutes les Organisations humanitaires.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), á la veille du 30éme
Anniversaire de notre Souveraineté Nationale, lance un Appel Urgent
au Chef de l’Etat, qui s’était prononcé officiellement au PK12,
en leur faveur, d’ordonner l’attribution immédiate de parcelles de
terrain domaniales á ces pauvres déplacés.
M.
NOEL ABDI Jean-Paul