11/06/07 (B399) Le journal “La Nation “ s’est-il transformé en un tract ordurier et nauséeux ? (Par Mohamed Qayaad)

Quand
j’ai lu l’écrit non signé outrageant “Un vulgaire
tract” ( paru dans l’organe propagandiste ioguiste”La Nation”
du 21/05/07/) de l’ineffable journaleux , j’ai eu l’amertume de constater
qu’il en voulait plus aux opposants qu’au système mafieux.

Doit-on pour cela généraliser et jeter l’anathème
sur les opposants djiboutiens parce que certains ne jouent pas le jeu de la
dictature ?

N’est-il pas stupide de le penser et encore plus de l’écrire
?

Pauvreté du texte, indigence du vocabulaire, limitation du champ de
vision intellectuelle, ségrégation manifeste, étroitesse
des idées et de l’esprit sont des éléments prédominants
dans l’écrit.

Le sieur mystérieux a composé un spectacle délirant;
délirant comme fantasmatique, délirant comme loufoque.

On pourrait se demander qui se cache derrière ce tract nauséeux?

Prétendrait-il à une quelconque gratification du big brother
pour ce service rendu ! Telle est sa devise, me disait-on? Mais je me garderai
bien d’affirmer.

Se présentant comme un observateur impartial de la scène politique
djiboutienne, il est en vérité un militant convaincu et actif
de la cause ioguiste.

C’est son droit le plus absolu, mais qu’il ne vienne pas se cacher
derrière des arguments fallacieux pour accoucher d’un tract méprisant
et injurier. Mais bon, avançons!

Sa conception de la gestion du pays et des responsabilités obéit
à ce même manichéisme : de façon abrupte et condensée,
on pourrait la résumer par ces mots : les opposants ont tous les torts.
Lui qui se présente comme un militant acharné de l’antiracisme
se montre peu disert pour dénoncer les dérives d’un pays
qui fonde sa citoyenneté sur des critères tribaux, érigeant
ainsi le tribalisme en système, la corruption en mode de gouvernement,
légalise la torture et l’assassinat d’opposants politiques
.

Avec la gouaille d’un bonimenteur de foire il a pu tout dire, et son
contraire.

Il en résulte, en tout cas, une sorte d’effet pervers, dans la mesure
où le débat idéologique l’emporte sur le débat
rationnel. Il n’hésite pas à se cacher derrière
de faux objectifs humanistes en faisant fi de tout principe de précaution.

Ce militant revenait de Djibouti où il aurait, paraît-il, lu
des invectives. Quelles invectives ? Mystère.

Le chantage à la solution altère les problèmes, prévient
toute lucidité, paralyse la critique à laquelle il est aisé
de répliquer dès lors (ton d’ironie bienveillante) : «
Oui, oui … et que proposez-vous ? » Rien !

L’interlocuteur s’en doutait, d’avance rassuré :
sans solution au moins possible, envisagée, le problème disparaît.

Le poser serait irrationnel, et plus encore le moindre commentaire, la moindre
critique à son propos.

Contourner, éviter, travestir devient le souci essentiel, et l’essentiel
ne sera pas abordé ; mais il sera, ce qui est pire, supposé
résolu.

“ Tout problème humain… “, si tenté qu’on
veuille bien le résoudre, “ demande à être considéré
à partir du temps ” disait Frantz Fanon.

Malheureusement le temps, ne joue pas en faveur du peuple djiboutien.Il va
falloir abréger sa misère et sa souffrance.

Il parle avec violence, s’excite, gesticule, et ne contrôle pas son
vocabulaire.

Mais je me demande s’il n’est pas le prototype même des
gens du RPP qui ont une détestation somatique pour la moindre critique,
le moindre débat, le moindre effort intellectuel, puisqu’ils
n’y sont point habitués.

De toute évidence, son but est de nuire à l’activité
de l’organe du MRD. Pour atteindre son objectif, il utilise le mensonge,
l’approximation, et tente de culpabiliser les milliers de personnes qui reçoivent
le journal.

Face à cela, quelles analyses, quelles contestations, quelles critiques,
quelles oppositions ou même quelle alternative? Aucune, sinon l’écho,
avec tout au plus – effets d’acoustique? – quelques variantes.Un
déferlement surtout de surdités, d’aveuglements endémiques
alors qu’il est happé dans des accélérations vertigineuses,
dans une fuite vers une conception désertique de Djibouti, d’autant
plus facilement masquée qu’il refuse de la percevoir.Voilà
si longtemps qu’il est aveugle même à des signes évidents!

De la paranoïa ? Une auto-complaisance victimaire ? Les deux me direz-vous.

Le presdigitateur des idées présente le régime dictatorial
comme s’il est victime d’un vaste complot .Pour mieux démontrer
à son auditoire qu’il est victime d’un ostracisme, il s’en
est ensuite pris au journal du Renouveau Djiboutien. Une diatribe de plus
ajoutée au concert insipide des employés par et pour le prédateur
de la liberté d’expression (IOG).

Tout acte de résistance ramène systématiquement à
la célèbre prison (Gabode) et doit donc contenir sa (le Renouveau
Djiboutien) critique radicale.

Ne peut-on plus critiquer librement la politique inique d’IOG ? Est-ce que
cela fait du Renouveau Djiboutien un vulgaire tract et un journal belliqueux
? C’est bien court comme raisonnement ! Critiquer vertement la politique
d’un gouvernement n’équivaut pas à la haine de tout
son peuple !

Aucun mot de compassion de ce pompon pour les victimes de ce système
barbare règnant à Djibouti. Aucun commentaire pour dévoiler
au grand jour les aberrations que l’on croit trop naïvement classées
dans les archives poussiéreuses du passé. Et à qui le
mal parut-il jamais plus repoussant, plus détestable ?

Il suffit au mercenaire des idées de dire que ses écrits (Renouveau
Djiboutien) sont  » souvent mensongers  » “ sont diffamatoires
“ “ sont calomniants “, sans dire lesquels ni en quoi. Je
le mets au défi de produire ces phrases prétendûment nombreuses
où le journal affirmerait quelque chose de faux à l’égard
du régime détestable djiboutien.

Egal à lui même ce mystérieux plumitif raconte des contradictions.
Comme j’aurais bien voulu que ce soit de l’ignorance. Sauf que là,
l’équivalence, a priori incontestable, relève peut-être
d’un effet de trompe-l’œil.

Là encore, nous sommes dans l’anathème : nous avons affaire
à une accusation gratuite, sans que soit apporté le moindre
élément à charge. Lorsqu’on accuse un journal de
mentir, a fortiori de mentir  » souvent « , il est préférable
de citer les propos jugés mensongers, et d’apporter les éléments
qui prouvent qu’ils sont mensongers.

Le Renouveau Djiboutien subit des attaques qui, dans n’importe quel
pays, donneraient lieu au dépôt de plaintes légitimes.
Ce dernier est traité d’une façon ordurière et méprisable.

Faute d’arguments, ce journaleux injurie l’organe du MRD. Comme
il n’a pas le talent nécessaire pour contre-argumenter une saine
critique, il a toute la noirceur pour diaboliser le MRD.

Tout est prétexte pour exclure. L’autre est au mieux un gêneur
à écarter, au pis un ennemi à éradiquer, un résidu
à effacer. La rhétorique de l’invective, les slogans convulsifs,
remplacent l’analyse réfléchie.

Le journal “La Nation “devient le symptôme de la vacuité
du débat, où l’âpreté des invectives est
inversement proportionnelle à la qualité de l’orthographe
et de la syntaxe de cet auteur qui les profèrent, où l’anathème
et l’injure tendent pareillement à se substituer à la confrontation
argumentée.

La liberté a pour condition le respect de celle des autres ; or toute
expression outrageusement caricaturale qui est (et/ou peut être précisément
interprétée comme) une insulte infâmante, visant à
attiser la haine, est une atteinte à la liberté de ceux qu’on
méprise ouvertement, voire un appel à la violence à leur
égard. Ce qui définit l’insulte n’est pas seulement
un fait objectif, mais l’aspect humiliant d’une relation, non
pas seulement du point de vue de « l’insulteur » présumé,
mais tout autant, sinon plus, de celui qui se sent insulté.

Mais critiquer n’est pas insulter ; dès lors que des arguments
rationnels sont avancés, et qu’on cible les idées et les
actes, et non une communauté (les mrdistes) dans son ensemble, on respecte
chacun d’entre eux en faisant appel à son esprit critique et
à sa capacité de réflexion, tout en lui laissant le droit
de répondre dans les mêmes conditions.

Son discours pullule des adjectifs « haineux  » et des expressions
à faire frémir , à faire froid dans le dos, à
glacer le sang.

Amalgamer toujours, quitte à faire preuve d’un argumentaire pitoyable,
immature , maladroit , simpliste et digne d’un véritable ivrogne en
état d’ivresse belliqueuse.Amalgamer enfin, quitte à aborder
à la fois, un millier des sujets houleux et disparates,qui du reste,
ne manqueront jamais, d’une part, à créer la confusion la plus
totale, et d’autre part, à virer le débat, vers des véritables
âneries gratuites qui s’étendent généralement jusqu’à
diaboliser tout un journal – le Renouveau Djiboutien – voire tout un parti
-Le MRD -.

L’argumentaire est distillé selon un ordre préétabli,
mais constamment adapté avec pragmatisme. Sa stratégie consiste
à discréditer, décrédibiliser, déstabiliser
voire diaboliser ses détracteurs.

Voudrait-il par hasard qu’un maximum de djiboutiens soient la proie de cette
dictature et deviennent « faciles à duper ou à manipuler »?
Peine perdue !

Quand les djiboutiens auront compris ce mécanisme pervers, ils auront
moins de surprotecteurs en train de les canaliser vers leurs intérêts,
à les faire croire en leur mission sacrée, à les utiliser
comme des escabeaux jetables de leur ascension sociale !

Et les voilà qui volent à leur aide et qui les protègent.
Pour leur bien disent-ils.

N’insistons pas ! Même remarque pour la « culpabilité
mrdiste » dont il nous rebat sans cesse les oreilles, à propos
de tout et de rien, depuis des lustres .

D’une façon générale, le djiboutien lamda s’en
serait douté, le menteur invétéré n’a que
mépris pour les anti-iog.

C’est très significatif que ce maraud a immédiatement concentré
le débat autour d’un faux problème, en déviant l’attention
du fait qu’aujourd’hui le régime mercenaire « vole, ment, vandalise,
terrorise, tue sans laisser des traces…’. Ces faits confirment, aussi
à ceux qui ne veulent pas se rendre à l’évidence, qu’ils
– les ioguistes – n’ont pas réussi à se débarrasser de
l’influence idéologique du dogmatisme et de l’héritage du révisionnisme
moderne.

Ce sensationnalisme digne des pires feuilles de chou populistes ne répugne
pas, à l’occasion, à utiliser le vocabulaire caractéristique
de toutes les bonnes vieilles théories du complot.Ne cherche-t-il pas
à désigner les responsables du MRD à la vindicte des
djiboutiens? En vain!

Quelle arrogance! Moquerie, sermon sur l’art d’être fort, froideur agressive,
condescendance autant d’armes qu’il peut utiliser et qui ne manquera pas d’atteindre
sa victime. La moquerie dans ce cas n’est qu’une tactique employée
pour dévaloriser l’adversaire, le ridiculiser aux yeux des djiboutiens
de bonne foi et qui seraient tentés par l’aventure.

Mais il y a plus grave.L’art véhiculant nettement les idéologies
racistes est ainsi banalisé dans sa confrontation avec tout le reste.Que
décider? Le spectateur non averti est incapable de trancher.

Tour de passe-passe qui, en mélangeant les situations historiques différentes,
aboutit à estomper toute l’action mortifère de la propagande
ioguiste!

Mohamed
Qayaad