01/01/08 (B428) PANAPRESS : Djibouti soutient une solution politique en Somalie

Paris, France – La longue guerre civile en Somalie ne peut se résoudre que par la seule volonté politique des Somaliens eux- mêmes, a estimé, lundi à Paris, le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf.

"Nous avons acquis depuis très longtemps, à Djibouti, la conviction que la solution politique est la seule voie de sortie de la crise que connaît notre voisin somalien", a-t-il dit lors d’un colloque sur la situation dans la Corne de l’Afrique organisé à l’Institut du Monde arabe (IMA).

Remontant aux origines de la guerre en Somalie, M. Ali Youssouf a lié l’effondrement de l’Etat somalien à la chute, en 1991, du président Mohamed Siad Baré.

"Depuis lors, ce pays a été livré aux chefs de clans, au chaos et à la violence aveugle. Nous ne pouvons pas être insensible à cette violence aveugle à nos portes", a estimé le chef de la diplomatie djiboutienne.

"Nous devons aider la Somalie à s’en sortir en privilégiant l’option politique. C’est la thèse que nous défendons dans les instances sous-régionales, à l’Union africaine et aux Nations unies", a-t-il poursuivi.

Le ministre djiboutien des Affaires étrangères a, par ailleurs, souligné l’extrême fragilité de la situation dans la Corne de l’Afrique, rappelant que le différend frontalier entre l’Ethiopie et l’Erythrée n’est toujours pas réglé.

"Nous conduisons, sous la direction du président Ismaël Omar Guelleh, une politique de bon voisinage et de neutralité avec nos voisins. Mais cette neutralité ne veut nullement dire désintérêt", a expliqué le chef de la diplomatie djiboutienne.

"Chaque fois que nous le pouvons, nous apportons notre modeste contribution à la résolution des conflits dans notre sous-région. Nous pensons encore une fois qu’en Somalie seule une solution politique, voulue par les Somaliens, peut mettre un terme à la guerre", a insisté Mahmoud Ali Youssouf.

Après dix-sept années de guerre civile, la Somalie n’est pas près de retrouver la paix. La victoire militaire du Gouvernement fédéral de transition sur les Tribunaux islamiques et l’arrivée des troupes de l’Union africaine n’ont pas encore suffi à rétablir la paix civile et l’ordre dans le pays.