30/10/08 (B471-B) Conférence de l’IGAD à Nairobi. Un sommet qui n’a rien apporté sauf des déclarations de bonnes intentions. On dit que certains dirigeants africains dormaient en séance, ce qui montre leur intérêt pour la résolution du problème somalien. (4 dépêches)

________________________________ Info lecteur

Selon M. Abdoulwali  Ibrahim Gar-Yareh, le correspondant à Nairobi (Kenya) de Universal TV, basée a Londres, IOG et le président de l’Ouganda auraient passé la matinée de la conférence à dormir en pleine séance. Cela montre que ces deux dictateurs n’ont vraiment aucun intérêt pour la résolutions de la crise somalienne.

Le sommet de l’ IGAD sur la Somali qui s’est tenu mercredi à Nairobi,se serait conclu sur un constat d’échec, d’après ce même correspondant.

________________________________ 1 – Romandie News avec AFP

Somalie: les dirigeants d’Afrique de l’Est veulent un nouveau gouvernement

NAIROBI – Les dirigeants d’Afrique de l’Est ont appelé mercredi à la formation rapide d’un nouveau gouvernement de transition en Somalie afin de faciliter la mise en oeuvre d’un accord de paix, lors d’un sommet à Nairobi de l’Autorité intergouvernementale de développement (IGAD).

Cinq présidents de l’IGAD – organisation regroupant sept pays d’Afrique de l’Est, dont la Somalie – ont jugé que les institutions somaliennes devraient "nommer un gouvernement (…) dans les quinze jours", dans une déclaration à l’issue d’une réunion consacrée à la crise somalienne.

Des dissensions persistantes entre le président somalien, Abdullahi Yussuf Ahmed, et le Premier ministre de transition, Nur Hassan Hussein, paralysent l’activité du gouvernement et du Parlement depuis plusieurs semaines.

Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, dont le pays préside actuellement l’IGAD, a jugé qu’"il était grand temps" de mettre un terme à cette situation, en regrettant que "la Somalie n’ait pas reçu l’attention nécessaire de l’ONU ou de la communauté internationale".

La secrétaire d’Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, qui assistait au sommet, a pressé les dirigeants somaliens de cesser leurs querelles et d’éloigner les extrémistes de leurs institutions.

"Les clans somaliens, les leaders somaliens doivent se rassembler pour mieux gouverner leur pays", a-t-elle dit devant la presse.

"Nous demandons au gouvernement fédéral de transition de poursuivre le processus de rassemblement, d’améliorer son fonctionnement et d’isoler les extrémistes qui attaquent des civils, de manière à ce que nous puissions mettre fin à ces 18 années d’Etat en faillite et de gouvernement en faillite en Somalie", a ajouté Mme Frazer.

Elle a dit soutenir l’appel de l’Union Africaine en faveur d’un déploiement de forces de paix de l’ONU pour appuyer les troupes africaines qui combattent actuellement les insurgés à Mogadiscio.

"Nous pensons que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait répondre rapidement à cette demande", a-t-elle ajouté.

Mercredi, la Somalie a été secouée par de nouvelles violences. Cinq attentats à la voiture piégée ont visé des bâtiments stratégiques et l’ONU dans le pays, tuant au moins 19 personnes et cinq kamikazes.

Les attentats, commis quasi simultanément dans les deux villes principales du nord de la Somalie, – Hargeisa, capitale de la République autoproclamée du Somaliland et Bosasso, capitale économique du Puntland, région semi-autonome – n’avaient toujours pas été revendiqués mercredi.

Le gouvernement somalien et l’opposition islamiste modérée ont signé dimanche un accord sur l’entrée en vigueur le 5 novembre d’un cessez-le-feu, appelé à ouvrir la voie au retrait d’ici début 2009 des troupes éthiopiennes présentes dans le pays depuis deux ans.

Pays en guerre civile depuis 1991, la Somalie fait face à une situation humanitaire catastrophique et est le théâtre de violences meurtrières quasi quotidiennes entre d’un côté les forces somaliennes et éthiopiennes alliées et de l’autre des insurgés dirigés par la mouvance islamiste.

________________________________ 2 – XINHUA

Somalie: un plan de paix régional pour le rétablissement de la paix

Les dirigeants régionaux participant à un sommet spécial à Nairobi mercredi ont produit un plan de paix en cinq points devant être mis en oeuvre par les dirigeants somaliens pour rétablir la paix dans la nation de la Corne de l’Afrique.

Dans une déclaration conjointe, les dirigeants du Kenya, de l’Ouganda, de Djibouti, de l’Ethiopie et du Soudan, tous les membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement ( IGAD), ont prévenu que l’échec de la mise en application du plan de paix forcera les pays de la région à revoir leurs options étant donné que la vie ne continuera plus comme avant.

Les leaders de la région veulent que les dirigeants somaliens forment un gouvernement sur la base de la résolution précédente du Parlement somalien du 11 octobre 2008 d’ici 15 jours à partir de mercredi.

Les dirigeants ont proposé que le gouvernement de transition somalien devrait créer une Commission de sécurité conjointe (JSC) et ses sous-commissions comme stipulées dans l’Accord de Djibouti qui seront opérationnelles le 10 novembre mais pas plus tard que le 25 du même mois.

Ils ont aussi appelé les leaders somaliens à finaliser l’élaboration de la constitution du pays, promulguer les lois électorales et celles sur les partis, et créer l’administration Banadir comme prévu dans la feuille de route d’Addis Abeba d’ici 15 jours à partir de mercredi.

Les dirigeants régionaux ont indiqué qu’ils pourraient réfléchir sur le prolongement de la période de la transition en conformité avec les dispositions de la charte fédérale de transition sur la base des progrès réalisés sur le terrain.

Ils ont vivement recommandé aux dirigeants somaliens de soumettre les rapports de progression de la mise en oeuvre des mesures sus-citées tous les deux mois au Conseil des ministres de l’IGAD, qui examinera les progrès accomplis.

"Les dirigeants ont réitéré qu’à défaut du respect de ce qui précède, l’Assemblée de l’IGAD se réunira et révisera ses options étant donné que la vie ne continuera plus comme par le passé", ont prévenu les dirigeants dans une déclaration conjointe.

L’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’IGAD a aussi pris la résolution de se réunir tous les six mois afin d’examiner les progrès enregistrés dans la mise en oeuvre du plan de paix de cinq points destiné à rétablir la paix en Somalie.

"Les dirigeants ont décidé de créer des mécanismes dirigés par un facilitateur pour aider à la supervision de la mise en application des décisions et rendre compte des progrès accomplis au Conseil des ministres de l’IGAD et à l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Autorité".

"Les chefs d’Etat et de gouvernement ont fortement recommandé à l’ONU de prendre des mesures pour remplir sa part de responsabilité telle que prévue dans l’Accord de Djibouti signé le 19 août 2008 et ses modalités de mise en oeuvre comme acceptées par les parties, en particulier la requête de couvrir les besoins financiers d’une police forte de 10.000 hommes à partir du 5 novembre 2008," selon la déclaration.

Le sommet de l’IGAD s’est tenue alors qu’une vague d’attaques suicide a eu lieu dans le nord de la Somalie mercredi, faisant au moins 21 morts et de nombreux blessés.

________________________________ 3 – The Nation (Ke) (En Anglais)

Les Nations unies ont été critiquées pour leur "inaction" en Somalie, ce qui contribue à entretenir le climat de violence et d’insécurité. // The United Nations has come under heavy criticism for inaction in war-torn Somalia, resulting in the continued instability in the country.

Speakers at an Inter-governmental Authority on Development (Igad) summit in Nairobi on Wednesday criticised the international body for not doing much to bring peace and stability to the Horn of Africa country.

It has not had an effective government for almost two decades. President Kibaki called for the UN to "step up" and help bring security in the volatile country.

Resources

"The international community has not provided adequate resources for peacekeeping to the Transitional Federal Government to fully implement its mandate," he said.

"Kenya, therefore, appeals to the United Nations to step up and honour its mandate of maintaining international peace and security," he added.

In a communique read by Igad Council of Ministers chairman Seyoum Mesfin, the group’s heads of state and government urged the UN to quickly fulfil its responsibilities as stipulated in the Djibouti agreement of August 19 to cover the costs of the 10,000 strong police force for Somalia.

They expressed regret over the delay by the international community in responding to repeated appeals by Igad, the African Union and the UN to strengthen and provide support to the African Mission in Somalia.

In the 21-point communique, President Kibaki, southern Sudan’s Salva Kiir and Djibouti’s Omar Guelleh called on the international community to help strengthen transitional federal institutions.

They said this should be done through capacity building and provision of technical and humanitarian assistance to alleviate the suffering of thousands of the displaced people of Somalia.

Ethiopian leader Meles Zenawi said: "Somalia has not been given required support by the UN and international community at large."

He said only Uganda and Burundi had provided troops to Somalia. "I don’t see why the international community has found it difficult to do something to an African country to ensure stability

______________________________ 4 – Al Jazeera (En Anglais)

Il a été demandé aux leaders somaliens de former un nouveau gouvernement. // Somalia asked to form new cabinet

Somali leaders have been urged to form a new cabinet within two weeks in an effort to restore peace in the strife-torn country.

Five presidents attending a regional summit in Nairobi, Kenya, said on Wednesday that members of the Transitional Federal Government (TFG) should appoint a cabinet within 15 days.

The statement from the Inter-Governmental Authority on Regional Development (Igad) is likely to disappoint Somalis who had been hoping for an end to the years of violence and instability that has blighted their country.

The Somali interim government was criticised by Igad, the body that helped to create it four years ago, for failing to resolve the longstanding political deadlock.

Abdullahi Yusuf, the Somali president, and Nur Hassan Hussein, his prime minister, had previously signed an agreement in Addis Ababa, the Ethiopian capital, aimed at ending months of infighting.

But political deadlock has persisted, stalling government and parlimentary operations.

Mwai Kibaki, the Kenyan president, said: "It is necessary that [the deadlock] is overcome for positive progress to be made.

"I, therefore, call upon all the Somali leaders to put aside their differences for the sake of peace, stability and the welfare of their people."

Disappointment

Al Jazeera’s Mohammed Adow, reporting from Nairobi, said that the outcome of the meeting may disappoint many people.

"The call to form a new cabinet will be seen as disappointing to many people because it effectively gives the green light for the TFG to keep going the way they are," he said.

"There has been no significant resolutions put forward at the summit in a bid to end years of conflict in Somalia."

Meles Zenawi said he would keep Ethiopian troops in Somalia if the ICU took power [AFP]

Meles Zenawi, the Ethiopian prime minister, whose forces are battling Islamist fighters in Mogadishu, the capital, warned against neglecting Somalia.

"The transitional federal institutions are in paralysis. It is high time that this situation was addressed … and in all seriousness," he said.

"Somalia has not been given required attention either by the United Nations or the international community."

Seyoum Mesfin, the Ethiopian foreign minister, said that Yusuf and his successive prime ministers had "not managed to create any institutions of governance to speak of" since they came to power in December 2006.

"The continuing feud within the leadership … had contributed to the paralysis of the TFG," he said.

Ethiopian forces helped bring the TFG to power after ousting fighters loyal to the Islamic Courts’ Union (ICU) in 2006.

The TFG was formally established in 2004, but its influence did not extend beyond the town of Baidoa until the Ethiopian army entered Somalia nearly two years ago.

Charter to expire

Somalia’s transitional federal charter expires next year when a new constitution is to be drafted and elections held, although there is widespread scepticism over whether polls can take place.
Despite pledges from some African governments, only Uganda has contributed significant numbers to a peacekeeping force in the country.

On Sunday, a UN-sponsored peace process in Djibouti announced that a deal had been signed by the transitional government and the Alliance for the Reliberation of Somalia, the main Islamist-dominated opposition group.

The agreement provides for a ceasefire and an Ethiopian troop pullback to begin next month, with security responsibilities gradually handed over to Somali police until a UN peacekeeping force is deployed.

The main Islamist group, which now controls most of southern and central Somalia, rejected the announcement.

The al-Shabab accuses Addis Ababa of occupying Somalia and has refused to negotiate before a full withdrawal is completed.