01/02/09 (B484) AFP / Ouverture d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.
Un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), consacré notamment au développement du continent malgré la crise économique mondiale et les conflits locaux, a ouvert dimanche ses travaux à Addis Abeba, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le sommet a débuté directement par une session à huis clos, sans cérémonie formelle d’ouverture.
Outre les discussions sur le développement des infrastructures du continent et sur les divers conflits et crises qui affectent l’Afrique, les chefs d’Etat doivent plancher sur l’instauration d’un « gouvernement de l’Union », réclamé par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi mais qui inquiète bon nombre de présidents africains.
Le thème du sommet est le « développement des infrastructures en Afrique », en particulier dans les secteurs du transport et l’énergie.
Mais sur fond de crise, de nombreux dirigeants africains n’ont pas caché leur inquiètude sur une baisse de l’aide internationale qui contribue à financer les investissements dans ces secteurs.
La crise « oriente davantage l’agenda de la Communauté internationale vers le sauvetage et le renflouement des institutions bancaires et financières, que sur le financement du développement », s’est alarmé le président de la commission de l’UA, Jean Ping, lors de la conférence ministérielle qui a précédé le sommet.
« Au même moment, les économies et les populations africaines s’apprêtent à subir de plein fouet les conséquences de ces crises dont elles ne sont nullement responsables », avait-il ajouté en soulignant « la vulnérabilité d’un continent toujours fragilisé par des crises latentes et des conflits ouverts ».
Toutefois la situation sécuritaire du continent s’est globalement améliorée avec les « efforts de consolidation de paix et de reconstruction post-conflits au Burundi, aux Comores, au Liberia, en Sierra Leone, en République Centrafricaine (RCA) ainsi qu’au sud Soudan » et le « bon déroulement des élections en Guinée Bissau, en Zambie et tout dernièrement au Ghana », s’est félicité M. Ping.
L’UA avait déployé une force de paix au Darfour qui s’est transformée avec le soutien de l’ONU en force hybride de maintien de la paix, qui doit à terme devenir la plus importante du monde.
L’organisation panafricaine espère un scénario identique en Somalie où elle a envoyé une force de paix en mars 2007 qui doit à terme compter 8.000 soldats pour tenter de mettre fin à une guerre civile débutée en 1991.
Le nouveau président somalien, cheikh Sharif Cheikh Ahmed, élu samedi par le Parlement somalien participe d’ailleurs au sommet.