12/03/09 (B489) Somalie : activité diplomatique internationale à propos de la Somalie. Prolongement du mandat de l’AMISOM. (2 articles en Français)

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Somalie: l’UA décide de prolonger de trois mois le mandat de l’Amisom

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) a décidé mercredi soir de prolonger de trois mois le mandat de la force de paix africaine déployée en Somalie, a annoncé le président de cette instance.

"La décision a été prise de proroger le mandat de l’Amisom de trois mois", a déclaré l’ambassadeur du Bénin, Edouard Aho-Glélé à l’issue d’une réunion du CPS, précisant qu’un nouvel appel à contribution avait été lancé pour renforcer ses effectifs.

"Autre point fondamental, nous avons décidé de demander au Conseil de sécurité de l’ONU de lever l’embargo sur les armes en faveur du gouvernement de transition afin qu’il puisse s’équiper et assurer les besoins sécuritaires du pays", a-t-il ajouté.

La réunion, de plus de cinq heures, a rassemblé les ambassadeurs des 15 Etats membres du CPS, des représentants de la Ligue Arabe, du gouvernement somalien et de l’ONU.

Les ministres burundais des Affaires étrangères et de la Défense ont également participé à la réunion.

"Les Burundais ont confirmé qu’ils restaient en Somalie et tentaient d’envoyer un bataillon (800 hommes) en renfort", a indiqué à l’AFP un participant.

Le représentant-adjoint du secrétaire général de l’ONU pour la Somalie, Charles Petrie, a estimé que la Somalie était entrée "dans une nouvelle dynamique politique qui crée des opportunités".

"Il s’agit de transformer ces opportunités en une sorte de traction positive vers la stabilisation", a-t-il expliqué, notant que "ces dernières semaines, la situation sécuritaire s’est stabilisée".

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, a reconnu que l’Amisom devait "être renforcée". "Nous nous tentons de rassembler les bataillons supplémentaires afin d’atteindre le niveau de 8.000 hommes prévu", a-t-il dit.

Il a également insisté sur "la nécessaire transformation de l’Amisom en force des Nations unies. Nous sommes entrés dans la phase de renforcement et de mise à niveau de l’Amisom, mais nous insistons auprès de la communauté internationale pour que le relais soit pris".

Le président de la Commission de l’UA Jean Ping a demandé dans un rapport présenté au CPS que son mandat soit prolongé "de trois mois à compter du 16 mars 2009" et une levée partielle de l’embargo en faveur du gouvernement.

L’Amisom, seule force étrangère sur le sol somalien, est la cible d’attaques récurrentes des insurgés islamistes opposés au gouvernement somalien de transition (TFG).

Onze de ses soldats burundais ont été tués et 15 blessés le 22 février dans un attentat suicide contre leur camp à Mogadiscio, l’attaque la plus meurtrière commise contre l’Amisom depuis son déploiement en mars 2007.

Constituée de 3.450 hommes (Ougandais et Burundais), loin des 8.000 initialement prévus, cette force de paix mal équipée et sous-financée est déployée depuis mars 2007.

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est le théâtre d’une guerre civile depuis 1991.

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Somalie: le président de l’UA demande le prolongement de la force de paix

Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) Jean Ping a demandé mercredi aux Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de prolonger "de trois mois" le mandat de la force de paix africaine déployée en Somalie (Amisom).

Dans un rapport sur la situation en Somalie, M. Ping "recommande au Conseil de proroger le mandat de l’Amisom, tel qu’énoncé (…) le 19 janvier 2007, y compris la protection de son personnel, des installations et des équipements et le droit de légitime défense, pour une période de trois mois, à compter du 16 mars 2009".

Il s’est engagé à poursuivre les efforts en vue du renforcement de la mission tant au niveau humain que des moyens, soulignant que "la situation sécuritaire en Somalie et à Mogadiscio en particulier reste très volatile", ajoute le texte dont l’AFP a obtenu copie.

"En février, il y a eu deux attentats à la bombe contre le contingent ougandais de l’Amisom et au moins huit attaques directes, y compris des tirs de mortier et des tirs d’artillerie, contre ses positions", poursuit le texte.

Le CPS se prononcera sur cette recommandation lors d’une réunion commencée ercredi après-midi au siège de l’UA à Addis Abeba, a constaté l’AFP.

La Ligue Arabe, l’ONU et le gouvernement somalien ont été invités par le CPS a faire également des présentations.

L’Amisom, devenue la seule force étrangère sur le sol somalien, est la cible d’attaques récurrentes des insurgés islamistes opposés au gouvernement somalien.

Onze soldats burundais de l’Amisom ont ainsi été tués et 15 blessés le 22 février dans un attentat suicide contre leur camp à Mogadiscio, l’attaque la plus meurtrière commise contre l’Amisom depuis son déploiement en mars 2007.

L’Amisom, constituée de 3.450 hommes (Ougandais et Burundais), loin des 8.000 initialement prévus, est mal équipée et sous-financée.

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est le théâtre d’une guerre civile depuis 1991.