17/05/09 (B499) Nouvelles de Somalie : et pendant ce temps-là, l’ONU joue la montre …. ! (2 articles en Français)
_____________________________ 2 – RFI
La Somalie devra encore attendre les casques bleus
Au terme d’une réunion avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, la délégation du Conseil de sécurité actuellement en tournée en Afrique a répété que les conditions « n’étaient pas encore réunies » pour qu’une force onusienne remplace la mission de paix africaine en Somalie (Amisom) déployée à Mogadiscio.
En ces temps d’offensives des milices islamistes contre le gouvernement, c’est la Somalie qui retient l’attention. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Onu a réitéré sa volonté de soutenir logistiquement la force de l’Union africaine sur place.
Mais, l’envoi de casques bleus reste très hypothétique en dépit du souhait affiché des dirigeants africains. L’Union africaine voulait d’ailleurs que la visite du Conseil de sécurité ait un caractère plus officiel.
Au terme de longs atermoiements, il a été décidé que la réunion serait uniquement consultative, indice peut-être d’une volonté d’éviter une prise de position sur des dossiers épineux comme le mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir. L’Union africaine demande sa suspension pour un an, mais les membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas unanimes sur le sujet.
Les relations plus que tendues entre le Tchad et le Soudan ont fait l’objet d’une mention spéciale en marge de la rencontre. Le secrétaire général adjoint de l’Onu en charge des affaires politiques, Haïlé Menkerios, a estimé que gouvernement et rebelles tchadiens devraient entamer des pourparlers.
______________________________ 1 – XINHUA (Chine)
Les Nations unies appellent au respect des civils somaliens pris dans le conflit à Mogadiscio
Le coordonnateur de l’ONU chargé des affaires humanitaires pour la Somalie, Mark Bowden, appelle au respect des civils somaliens piégés dans les combats qui durent depuis une semaine entre les troupes gouvernementales et les forces islamistes à la capitale somalienne de Mogadiscio.
Dans une déclaration rendue public samedi à Nairobi, Bowden a exprimé sa préoccupation au sujet de la situation critique des civils somaliens à Mogadiscio, où une centaine de civils ont été tués, nombreux autres ont été blessés et des milliers se sont déplacés au cours de l’affrontement de la semaine dernière.
« Je suis profondément préoccupé par les civils qui sont pris dans une situation où ils font face au choix de la mort ou du déplacement », a indiqué Bowden.
« Beaucoup d’entre eux sont récemment retournés à Mogadiscio en provenance des camps à travers le pays, ce qui a été une expression encourageante d’espoir et de confiance dans le processus de paix. Maintenant, pris dans la fusillade, ils sont à nouveau des victimes », a déploré l’officiel.
Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a rapporté vendredi que les combats, qui ont éclaté la semaine dernière entre les forces gouvernementales et les groupes rebelles, ont provoqué une nouvelle vague de déplacement, forçant plus de 34.000 personnes à fuir leurs maisons.
L’agence a noté que les hôpitaux au centre de Mogadiscio sont submergés par les blessés dans un besoin urgent de soins médicaux.
Au cours des trois premiers mois de cette année, quelque 70.000 personnes déplacées sont retournées à Mogadiscio, a rappelé M. Bowden.
Après l’élection d’un ancien insurgé islamiste comme président cette année, le gouvernement somalien s’est engagé à atteindre un concensus avec d’autres groupes pour la mise en oeuvre de la charia. Cet engagement n’a apparemment pas été suffisant pour apaiser les groupes islamistes au regard de l’escalade de la violence dans la capitale déchirée par la guerre.
« Toutes les parties doivent respecter la législation internationale en matière de conflit. Le fait que les civils soient des victimes indique que les combattants ne font pas de différence entre les combattants armés et les civils non-armés », a indiqué Bowden.
« C’est une violation grave de la législation en matière de guerre. Le fait de tuer et de blesser des civils n’est jamais justifié pour tout objectif militaire. J’appelle toutes les parties prenantes à protéger les citoyens non-armés pris au milieu de ce conflit », a déclaré l’officiel.