20/06/09 (B504) Nouvelles de Somalie …. les violences se multiplient. Plusieurs personnalités tués dans des attentats, dont le ministre de la Sécurité intérieure et un député (tous les media ont repris ces informations) – (Reprise des infos du 18 juin – 6 articles en Français)

__________________________ 6 – Le Figaro avec AFP

Paris condamne l’attentat en Somalie

La France condamne l’attentat en Somalie dans lequel a été tué le ministre de la Sécurité intérieure, et réaffirme son soutien au gouvernement fédéral de transition, a affirmé aujourd’hui le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.

« Cette attaque terroriste vise directement la politique de réconciliation et de dialogue engagée par le gouvernement de Sheikh Sharif Ahmed » et la France la « condamne avec la plus grande fermeté », a-t-il souligné dans un communiqué.

« La France réaffirme tout son soutien et sa confiance au gouvernement fédéral de transition et à son président, Sheikh Sharif Ahmed », a-t-il ajouté.Les islamistes radicaux somaliens des shebab ont revendiqué jeudi l’attentat suicide qui a fait 20 morts à Beledweyne, dont le ministre somalien de la Sécurité intérieure, le colonel Omar Hashi Aden.

__________________________ 5 – Le Monde

Le ministre de la sécurité somalien tué dans un attentat-suicide

Le ministre de la sécurité intérieure somalien a été victime jeudi 18 juin d’un attentat-suicide à la voiture piégée à Beledweyne, dans le centre du pays. Le ministère de l’intérieur a confirmé sa mort.

Cet attentat, qui a également fait dix-neuf autres victimes et trente blessés, a été revendiqué par les islamistes radicaux somaliens des shebab.
« Le bilan atteint 20 morts, pour la plupart des membres des forces de sécurité qui gardaient le ministre lorsque l’attaque a eu lieu », a rapporté un chef traditionnel, Abdi Sheik Guled.

Le ministre, Omar Hashi Aden, se trouvait à l’hôtel de la ville au moment de l’attentat, qui a également coûté la vie à l’ancien ambassadeur de Somalie en Ethiopie. Selon un commerçant installé près du bâtiment, les forces gouvernementales ont ouvert le feu après l’explosion et des fragments de corps étaient éparpillés dans la rue.

Cet attentat intervient après une journée particulièrement sanglante, vingt-six personnes, dont le commandant de la police de la région de Mogadiscio, ayant été tuées mercredi lors de nouveaux affrontements dans la capitale somalienne. Depuis début mai, les combats entre forces loyalistes au président Cheikh Sharif Cheikh Ahmed et islamistes ont fait environ trois cents morts, civils et combattants.

__________________________ 4 – Le Matin (Maroc) avec AFP

Réfugiés somaliens au Kenya : Le camp Dadaab au bord de l’implosion

Devant l’afflux quotidien de centaines de Somaliens fuyant la sécheresse et les combats vers le camp déjà surpeuplé de Dadaab (nord-est du Kenya), les agences humanitaires de l’Onu pressent le Kenya d’allouer plus de terrains pour héberger les nouveaux réfugiés.
Conçu dans les années 90 pour abriter 90.000 personnes, Dadaab en abrite désormais 280.000 et est devenu le plus grand camp de réfugiés au monde, entassés pour les mieux lotis dans des tentes recouvertes de bâches en plastique.

Fatimah Mohamed Ali, 56 ans, est une des dernières arrivées et attend patiemment son tour pour se faire enregistrer auprès du Haut commissariat de l’Onu pour réfugiés (HCR).

Epuisée par le voyage, elle garde en tête les images insupportables de ses compatriotes trop faibles pour atteindre Dadaab, mourant en chemin sur le bord de la route, leurs cadavres offerts aux charognards.

« Pendant 10 jours, nous sommes restés bloqués dans notre maison à Mogadiscio. Impossible de sortir, il y avait des combats tout autour. Puis le 11e jour, c’était calme, et nous avons décidé qu’il était temps de partir », raconte-t-elle.

Selon le HCR, plus de 120.000 personnes ont été déplacées par les combats opposant depuis début mai les insurgés islamistes radicaux aux troupes gouvernementales du président Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré dont ils ont juré la perte.

La persistance des combats et des périodes de sécheresse prolongées dans le pays poussent toujours plus de réfugiés aux portes du camp et posent avec toujours plus d’acuité la question de la création de nouveaux camps, une demande ancienne des agences de l’Onu restée lettre morte à ce jour.

« Depuis août dernier, nous n’avons pas pu allouer de nouveaux emplacements » aux arrivants, explique un porte-parole du HCR, Andy Needham.

« En ce moment, les nouveaux réfugiés emménagent chez des proches » déjà installés, confirme la directrice du camp, Anne Campbell, précisant que des parcelles de 180 m2 abritent jusqu’à 40 personnes.

« Nous appelons le gouvernement à satisfaire rapidement la demande de l’ONU », a appelé récemment la secrétaire générale de l’ONG Amnesty international, Irene Khan, au terme d’un entretien avec le ministre de la Sécurité intérieure George Saitoti.

« Le ministre s’est montré plutôt optimiste (…) mais nous lui avons dit qu’il devrait s’assurer que la terre soit rapidement débloquée », avait-elle ajouté.

Le Kenya a également proposé de transférer 50.000 personnes dans le camp de Kakuma, créé pour héberger des réfugiés du Sud-Soudan, une solution trop coûteuse de l’avis de responsables humanitaires.

En attendant, la pression démographique met les infrastructures du camp à rude épreuve. La répartition des ressources, l’eau ou l’aide alimentaire, relève du casse-tête.

Des agences humanitaires telle que l’Office humanitaire de la commission européenne (Echo) ont investi plusieurs millions de dollars pour améliorer l’approvisionnement en eau et construire des sanitaires.

« Le réseau d’eau a été construit il y a 19 ans et conçu pour 90.000 personnes alors qu’aujourd’hui, c’est une ville de 300.000 personnes », explique Yves Horent, un responsable technique d’Echo.

« Tout est compliqué ici, il n’y a pas assez de nourriture, pas assez d’eau et même pas assez d’abris », résume Osman Mohammed Yalahow, un réfugié de 46 ans.

« Même s’il y a des combats en Somalie, je pense que la vie est meilleure là-bas. Les conditions sont critiques ici », explique cet ancien mécanicien occupé à agrandir son abri où cohabitent entre autres 12 enfants.

___________________________ 3 – AFP

Somalie: le ministre de la Sécurité intérieure tué dans un attentat suicide

De Mustafa HAJI ABDINUR

Le ministre somalien de la Sécurité intérieure et une dizaine de personnes ont été tués jeudi dans un attentat à Beledweyne, marquant un grave revers pour le gouvernement dans sa lutte contre les insurgés au lendemain de la mort du chef de la police de Mogadiscio.

Il s’agit du plus haut responsable somalien tué dans les violences en Somalie depuis l’élection fin janvier à la tête du pays de l’islamiste modéré Sheikh Sharif Ahmed.

Le président Ahmed a confirmé la mort dans cet attentat du ministre Omar Hashi Aden et de l’ancien ambassadeur de Somalie en Ethiopie Abdulkarim Ibrahim Lakanyo, lors d’un point de presse au palais présidentiel dans la capitale Mogadiscio.

« Ceci est le résultat d’une attaque des terroristes qui ont envahi notre pays; il s’agit d’une attaque suicide contre des responsables », a accusé le président, dont le gouvernement ne contrôle plus que quelques quartiers de Mogadiscio.

Fin mai, le président a affirmé que son pays était « envahi » par des jihadistes étrangers ayant rejoint les rangs des insurgés islamistes.

L’attaque a été perpétrée par un kamikaze qui s’est fait exploser à bord de son véhicule dans l’enceinte de l’hôtel Medina à Beledweyne (environ 300 km au nord de Mogadiscio). Cet hôtel abritait la délégation du ministre, composée d’autres hauts responsables gouvernementaux.

« Le ministre a été tué dans l’attaque qui avait été planifiée par les islamistes », a déclaré à l’AFP par téléphone un des responsables de l’hôtel, Ahmed Abdi. « Son corps gît dans le hall de l’hôtel », a-t-il ajouté.

« Le nombre total des morts pourrait atteindre 13 personnes, dont le kamikaze », a-t-il poursuivi, précisant que le kamikaze avait utilisé une berline Toyota « au moment où la délégation allait quitter l’hôtel ».

Cet attentat n’a pas été revendiqué, mais les insurgés islamistes ont lancé depuis le 7 mai une offensive violente contre le gouvernement de M. Ahmed qu’ils ont juré de renverser.

Le responsable des tribunaux islamiques à Beledweyne, Ibrahim Maow, un allié du régime, a confirmé la mort du ministre et de l’ancien ambassadeur, qui étaient tous les deux originaires de Beledweyne.

Selon lui, cette attaque avait été planifiée et « des dizaines de personnes » pourraient avoir été tuées dans l’explosion.

Une épaisse fumée se dégageait de l’hôtel en grande partie détruit par l’explosion. Des corps carbonisés étaient également visibles, ont rapporté des témoins à l’AFP.

Cet attentat succède à une journée particulièrement meurtrière mercredi où 26 personnes, dont le commandant de la police de Mogadiscio et de sa région, ont été tuées dans de nouveaux affrontements dans la capitale.

Le colonel de police Ali Said Hassan a été tué dans des affrontements provoqués par une attaque des forces gouvernementales contre des positions des insurgés.

Parmi les 26 morts, 18 civils ont été tués par des tirs de mortier utilisés dans ces combats – cinq enfants devant une maison et 13 civils dans une mosquée.

Le 7 mai, les insurgés islamistes ont lancé une offensive sans précédent, menée par les islamistes extrémistes des shebab et la milice Hezb al-Islamiya, à Mogadiscio. Depuis le 22 mai, les forces loyales au président Ahmed mènent à leur tour une contre-offensive, mais qui se heurte à des revers.

Depuis début mai, ces combats ont fait près de 300 morts (civils et combattants). Selon l’ONU, plus de 122.000 personnes ont également été déplacées par cette dernière vague de violences dans un pays en guerre civile depuis 1991.

_________________ 2 – Shabelle (En Anglais)

Des Sages du Clan Hawiye dénoncent les forces de l’Amisom qui bombarderaient à l’aveugle dans Mogadiscio. // Hawiye elders denounce AMISOM for indiscriminate bombing in Mogadishu

Mohamed Hassan Had, the chairman of Hawiye traditional elders has greatly denounced Thursday for indiscriminate bombing that AMISOM targeted to parts of the residential areas in the Somali capital Mogadishu killing more than 30 and injuring 100 others.

Mr. Had said that Hawiye traditional elders are very sorry for yesterday’s fighting in Mogadishu and reiterated that the African Union troops AMISOM targeted constant shelling in Mogadishu which caused more casualties of deaths including wounds and loss of properties in the capital.

Mohamed Hassan Had also called for the warring sides to halt the fighting as soon as possible and respect the civilians who are dying and live in the critical condition.

The statement of the traditional elders comes as there has been heavy fighting and shelling in the north and south of the Somali capital Mogadishu.

_________________ 1 – Courrier International avec Daily Nation

Les combats reprennent à Mogadiscio

De violents combats entre les rebelles islamistes et les forces gouvernementales somaliennes ont eu lieu dans la capitale, Mogadiscio, le 17 juin. Vingt-deux personnes ont été tuées, parmi lesquelles le chef de la police, relate le quotidien kényan.

Depuis le début du mois de mai, plus de 300 personnes ont ainsi perdu la vie.

D’autre part, le quotidien révèle que les islamistes exigent que l’armée kényane ne patrouille plus le long de la frontière commune entre les deux pays, sous peine de représailles.