22/11/09 (B526) Yémen Express (4 articles en Français)

_________________________ 4 – Le Monde

Ryad espère ne pas être obligé de recourir à la force pour sécuriser le Hajj

Le ministre saoudien de l’Intérieur, le prince Nayef Ben Abdel Aziz a espéré dimanche que son pays ne serait pas obligé de « recourir à la force » pour assurer la sécurité du pèlerinage à La Mecque, dans une mise en garde aux pèlerins iraniens.

« Nous espérons ne pas être obligés de recourir à la force » pour assurer la sécurité des pèlerins, a déclaré le prince Nayef dans une conférence de presse à La Mecque, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, avant le début du pèlerinage qui rassemble 2,5 millions de fidèles au moins.

Le responsable saoudien était interrogé sur les appels de dirigeants iraniens à manifester contre les Etats-Unis et Israël pendant le pèlerinage.

« Il n’est pas permis d’entreprendre des actions qui ne font pas partie du rituel (…) et nous ne permettrons pas que l’on porte préjudice au Hajj ou aux pèlerins », a martelé le prince Nayef.

Mais il s’est voulu rassurant sur les intentions des Iraniens.

« Nous avions entendu différentes déclarations iraniennes mais les dernières venant de responsables iraniens qui sont ici semblent indiquer que les pèlerins de ce pays vont se consacrer uniquement au rituel ».

Ryad a déjà demandé à l’Iran de ne pas politiser le Hajj suite à des appels à une manifestation antiaméricaine et anti-israélienne à La Mecque.

En 1987, la répression par la police saoudienne d’une manifestation de pèlerins iraniens avait fait 402 morts, dont 275 Iraniens. Les relations diplomatiques entre Ryad et Téhéran s’étaient tendues et les Iraniens avaient été interdits de pèlerinage jusqu’en 1991.

A propos de la rébellion dans le nord du Yémen, le prince Nayef a réaffirmé « la condamnation de l’Arabie saoudite de toute atteinte à la sécurité de ce pays frère » et demandé « aux autres pays de ne pas s’ingérer dans ses affaires ».

Il n’a pas commenté les opérations militaires de l’armée saoudienne à la frontière avec le Yémen pour empêcher, selon Ryad, des infiltrations de rebelles chiites yéménites.

Mais il a assuré qu' »il y a (du côté saoudien) des forces capables de défendre notre territoire et empêcher les atteintes à notre sécurité ».

Il a aussi affirmé que les forces de sécurité saoudiennes étaient capables en même temps d’assurer la sécurité du pèlerinage de faire face à toute infiltration aux frontières, dans une allusion à une possible attaque d’Al-Qaïda pendant le Hajj.

Evoquant les actes terroristes, le prince Nayef, a estimé qu' »ils sont contraires aux enseignements de l’islam parce qu’ils visent les innocents » et assuré que son pays « collabore avec toutes les nations, notamment arabes et musulmanes, pour les éradiquer ».

_________________ 3 – Le Monde

Yémen: un responsable doute que l’otage japonais soit aux mains d’Al-Qaïda

Le gouverneur de la province de Sanaa a mis en doute dimanche les affirmations de chefs tribaux selon lesquels l’otage japonais enlevé il y a une semaine près de la capitale yéménite soit détenu par le réseau extrémiste Al-Qaïda.

« Les informations sur l’enlèvement de l’otage par des éléments d’Al-Qaïda et son transfert dans une autre province sont sans fondement », a affirmé Noumane Douid sur le site internet du ministère de la Défense (www.26sep.net).

« Le lieu de détention de l’otage japonais est connu de l’autorité provinciale et les efforts sont en cours pour obtenir sa libération avec des signes positifs sur la possibilité d’assurer son élargissement », a-t-il ajouté.

« Les informations sur son enlèvement par Al-Qaïda font partie de la surenchère à laquelle se livrent les ravisseurs pour accentuer la pression sur les autorités de manière à ce qu’elles accèdent à leur demande », a encore assuré le gouverneur sous la juridiction duquel le Japonais avait été enlevé.

Deux chefs tribaux servant de médiateurs ont affirmé samedi que Takeo Mashimo, 63 ans, était passé des mains de tribus d’Arhab, à 40 km au nord-est de Sanaa, à celles d’éléments armés d’Al-Qaïda qui l’on emmené vers une destination inconnue de la province de Maarib, à l’est de la capitale.

L’objectif de ses ravisseurs tribaux était d’échanger le Japonais, un ingénieur qui participe à un programme d’aide au Yémen, avec un de leurs proches, soupçonné d’appartenance à un mouvement islamiste et détenu par les autorités depuis deux ans sans jugement.

Ce détenu âgé de 22 ans « avait été emprisonné en Irak pendant un an par les Américains, et arrêté ensuite pendant un an en Syrie avant d’être appréhendé à son retour à Sanaa où il est incarcéré », a indiqué une source proche des ravisseurs, sans donner son nom.

Les tribus au Yémen ont l’habitude d’enlever des étrangers pour faire aboutir des revendications auprès des autorités. Plus de 200 étrangers ont été enlevés ces 15 dernières années et la grande majorité d’entre eux ont été libérés sains et saufs.

Mais le sort de cinq Allemands et d’un Britannique, enlevés en juin dans le nord du Yémen, reste inconnu. Les six captifs faisaient partie d’un groupe de neuf personnes prises en otage dans la région de Saada, fief de la rébellion chiite conduite par Abdel Malek al-Houthi, et dont trois –deux Allemandes et une Sud-Coréenne– ont été tués.

_________________ 2 – Casafree avec XINHUA et Afrique Asie

Actualité Asie : L’armée du Yémen lance une attaque radicale contre les rebelles Houthis à Sufyan

Les forces yéménites ont lancé vendredi « une attaque radicale » contre les positions des rebelles chiites Houthis dans la région de Sufyan, dans le nord du Yémen, a rapporté samedi le parti du Congrès du peuple sur son site Internet.

D’après le site, les troupes du gouvernement yéménite ont réussi à prendre le contrôle de la région montagneuse d’al-Baraka et d’autres régions adjacentes qui surplombent la vallée Ablah dans le nord de la province d’Amran. Elles ont également pris le contrôle de la route al-Jawf.

Les forces armées yéménites ont pris d’assaut toutes les cachettes des rebelles dans ces zones et ont infligé de lourdes pertes aux activistes, selon des sources militaires, indiquant que des quantités d’armes et de projectiles ont été retrouvées, ainsi qu’un mortier de 82 mm, des mines artisanales, des armes automatiques et des pamphlets « incitant à la sédition, à la violence et au sabotage ».

Vendredi, des sources officielles avaient annoncé que les troupes yéménites avaient arrêté 42 rebelles dans la province de Saada, dont sept dans la région de Malaheez, à la frontière avec l’ Arabie Saoudite.

_____________________________ 1 – AFP

Yémen: Al-Qaïda s’empare d’un Japonais enlevé par des tribus

De Hammoud MOUNASSAR (AFP)

L’otage japonais enlevé dimanche au nord-est de Sanaa par des tribus yéménites a changé de mains: des hommes armés d’Al-Qaïda s’en sont emparés et l’ont emmené vers une destination inconnue, ont affirmé samedi deux médiateurs tribaux.

« L’otage a été enlevé par des éléments d’Al-Qaïda qui l’ont emmené vers une destination inconnue dans la région de Maarib », à l’est de Sanaa, a déclaré à l’AFP l’un des deux médiateurs sous le couvert de l’anonymat.

L’enlèvement a eu lieu, selon lui, dans la nuit de vendredi à samedi.

« Les autorités procèdent actuellement à des arrestations parmi les membres des tribus des Al-Hanaq et Al-Gub, responsables de l’enlèvement » le 15 novembre du Japonais, un coopérant ingénieur.

Le Japonais avait été kidnappé à 40 km au nord-est de Sanaa alors qu’il se rendait dans cette région pour y superviser la construction d’une école dans le cadre d’un programme d’aide.

L’objectif de ses ravisseurs était de l’échanger avec un de leurs proches, soupçonné d’appartenance à un mouvement islamiste et détenu par les autorités depuis deux ans sans jugement.

Agé de 22 ans, ce Yéménite « avait été emprisonné en Irak pendant un an par les Américains, et arrêté ensuite pendant un an en Syrie avant d’être appréhendé à son retour à Sanaa où il est incarcéré », a indiqué une source proche des ravisseurs, sans donner son nom.

L’autre médiateur a affirmé samedi que l’un des proches du Yéménite détenu s’était opposé par les armes à la libération de l’otage avant de faciliter la mission des hommes armés d’Al-Qaïda venus chercher le Japonais.

Les membres des deux tribus n’ont pas pu empêcher le rapt de l’otage par les hommes d’Al-Qaïda. Ils n’ont pas non plus réussi à localiser son nouveau lieu de détention, a ajouté le même médiateur.

Al-Qaïda est actif dans l’est du pays. L’organisation y avait visé des touristes en janvier 2008, tuant deux Belges, ainsi que leur guide et leur chauffeur yéménite. A Maarib, en juillet 2007, un attentat à la voiture piégée, revendiqué par Al-Qaïda, avait tué huit touristes espagnols et deux Yéménites.

Mardi, l’un des médiateurs, cheikh Abdel Jalil Sinan, avait annoncé la libération du Japonais pour revenir le lendemain sur ses déclarations.

« Les ravisseurs avaient dit qu’ils allaient le libérer et étaient partis effectivement le chercher mais étaient revenus quinze minutes plus tard en disant avoir changé d’avis », avait-il dit.

Selon lui, les ravisseurs avaient accepté d’élargir le Japonais contre la promesse écrite des médiateurs d’obtenir dans un délai de 15 jours la libération de leur proche.

« A la dernière minute, les ravisseurs se sont ravisés en disant vouloir un engagement sur la libération du détenu dans un délai de trois jours », avait expliqué cheikh Abdel Jalil.

A Tokyo, le Premier ministre Yukio Hatoyama a affirmé cette semaine qu’il travaillait à la libération de l’ingénieur.

Les tribus au Yémen ont l’habitude d’enlever des étrangers pour faire aboutir des revendications auprès des autorités. Plus de 200 étrangers ont été enlevés ces 15 dernières années et la grande majorité d’entre eux ont été libérés sains et saufs.

Mais le sort de cinq Allemands et d’un Britannique, enlevés en juin dans le nord du Yémen, reste inconnu.

Les six captifs faisaient partie d’un groupe de neuf personnes prises en otage dans la région de Saada, fief de la rébellion chiite conduite par Abdel Malek al-Houthi, et dont trois –deux Allemandes et une Sud-Coréenne– ont été tués.