03/12/09 (B527) Nouvelles de Somalie (8 articles en Français et en Anglais)

________________ 8 – CRI (Chine)

Un officiel de l’UA appelle au déploiement de soldats de maintien de la paix en Somalie

Le représentant de l’Union africaine (UA) en Somalie a appelé mercredi à un déploiement urgent des soldats de maintien de la paix en Somalie pour empêcher la délocalisation possible d’Al-Qaïda suite aux attaques prévues sur leurs bases en Afghanistan.

Wafula Wamunyinyi, vice-représentant spécial de l’UA pour la Somalie, a déclaré à l’agence Xinhua dans une interview qu’alors que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déploient plus de troupes en Afghanistan, le réseau terroriste d’Al-Qaïda pourrait se délocaliser vers la Somalie, où il a déjà des liens avec le groupe milicien Al-Shabaab, pour combattre le gouvernement.

« Ce déploiement des troupes en Afghanistan va certainement pousser Al-Qaïda. S’ils trouvent une échappatoire, la seule place sûre est la Somalie », a-t-il indiqué.

« Les Africains qui se sentent en sécurité ou qui pensent qu’ ils ne peuvent être touchés par cette menace la sentiront quand ils seront attaqués. Mais nous ne voulons pas attendre qu’ils soient attaqués », a-t-il ajouté.

M. Wamunyinyi s’exprimait à ce propos en marge de l’ouverture de la réunion de deux jours des actuels et potentiels pays contributeurs de troupes à la Mission de l’Union africaine en Somalie.

Il a souligné que les pays africains doivent déployer des soldats de maintien de la paix en Somalie pour éviter un tel scénario, qui pourrait déstabiliser la région et le continent.

L’Ouganda et le Burundi sont les seuls pays qui ont déployé les troupes dans le pays qui, selon les experts, a maintenant besoin de 27000 soldats au lieu des 8000 précédemment requis. Seules près de 4300 troupes ont été à ce jour déployées.

M. Wamunyinyi, citant des sources des renseignements, a révélé que Al-Shabaab recrute plus d’Africains et que la moitié de ces recrues viennent du Kenya et l’autre d’Ouganda, de Tanzanie et du Burundi.

Environ 500 recrues viennent d’Afghanistan, du Pakistan, des Etats-Unis, du Bangladesh et d’autres pays, a-t-il ajouté.

La réunion, qui avait pour but de bâtir la confiance entre les actuels et potentiels pays contributeurs de troupes, a attiré 47 participants du Burundi, de l’Ouganda, du Kenya, du Nigeria, du Ghana, du Malawi et de la Somalie.

_____________ 7 – Mareeg on line (Yé) avec Shabelle (En Anglais)

Un haut commandant des Al-Shebaab déserte pour se rallier au Gouvernement somalien. // A high commander of al Shabaab has defected from the group and joined the government, officials said on Wednesday.

The official named, Ali Gedi Hassan, was the deputy commander of Shabaab militia in Middle Shabelle region.

The spokesman of the Information Ministry, Abdirisak Qeylow, said they would welcome any person that defects from the rebels.

The defected commander flanked by two government officials

Ali Gedi, who spoke to the reporters in the presidential palace, said he decided to leave from al Shabaab when he became sick and tired of Shabaab harassments to the people.

“I and other people who are leaving from al Shabaab decided to stop working with them and I could not tolerate the killing of the Muslim people,” said Ali Gedi the former Shabaab commander.

It is widely believed that the defected commander was the mastermind of the seizure of the strategic town of Jowhar by al Shabaab.

He is the second commander that defected from al Shabaab with two months.

Reports from Jowhar, the regional capital of Middle Shabelle region, say there was tension in the town and the Shabaab governor of the region is missing.

_____________ 6 – Mareeg on line (Yé) avec Shabelle (En Anglais)

Un inconnu lance une grenade dans une moquée au centre de la Soamlie, pendant la prière, sans ne faire, semble-t-il de victimes. // Unidentified gunmen have hurled a grenade to a mosque in the Galka’o town in Mudug region, just as more officials of Ahlu Sunna Waljama’a clerics were praying in the mosque, witnesses told Shabelle radio on Wednesday.

Eyewitnesses said that the explosion was hand bomb which targeted to Mubarak mosque in Garsore neighborhood in the town as the people were preparing to pray Tuesday evening prayer.

No casualties were reported so far.

The sound of the explosion could be heard in all areas around the mosque and it is unclear who were the real group masterminded the blast.

Resident told Shabelle radio that the explosion was aimed to be killed some of the Islamist officials of Alhu Sunna Waljama’a who were praying in the mosque.
We had tried to contact with the high officials of the Ahlus Sunna Waljama’a in Galka’o town, but we did not receive them through the telephone.

There had been calm situations in the town in the recent days though it is part of more explosions happened more different parts of the town in north Somalia.

By: Hassan Osman ‘Fantastic’
shabelle

________________ 5 – Lakoom Express avec AFP

A Mogadiscio, la force africaine ne rejouera pas "la chute du Faucon noir"

Par Hervé BAR

Hypnotisés comme des adolescents, quatre commandants ougandais regardent fixement la télévision, assis au mess des officiers de la base de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Rafales d’armes automatiques, cris d’agonie, et hémoglobine explosent à l’écran: ce soir-là, on passe "La chute du faucon noir", un film hollywoodien sur la défaite américaine à Mogadiscio en 1993.

Venus "au mess" –une tente kaki entourée de sacs de sable– pour siroter un thé au lait, les officiers de l’Amisom n’y voient aucun mauvais présage. Les insurgés islamistes "ne peuvent pas nous faire reculer d’un pouce", assure le porte-parole de la force, le major ougandais Ba-Hoku Barigye.

Seize ans après la débâcle des GI’s, "nous avons mis fin au mythe d’une Somalie interdite", estime-t-il. "Rappelez vous que nous sommes l’unique force de paix avec des risques aussi élevés qu’en Afghanistan ou en Irak". Près de 5.300 militaires ougandais et burundais –sur les 8.000 initialement prévus– sont déployés depuis mars 2007 en plusieurs points clés de Mogadiscio pour y soutenir le gouvernement de transition (TFG).

Retranché dans Villa Somalia (présidence), le TFG ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, où il subit les assauts quotidiens des insurgés islamistes. "Sans nous, le TFG s’effondrerait immédiatement", reconnaît un colonel du contingent ougandais, dont les hommes en ville sont régulièrement la cible d’embuscades, tirs de mortiers et attentats.

Installée en bordure de l’aéroport de la capitale somalienne, le quartier général de l’Amisom est une étendue de tentes, préfabriqués et containers noyés au milieu d’une forêt d’épineux, à quelques mètres des eaux bleu émeraude de l’océan Indien.

Casques lourds et gilets pare-balles, les militaires s’y préparent au petit matin à partir en patrouille à bord d’imposants véhicules blindés blancs, pour aller ravitailler les positions avancées de la force en centre-ville ou escorter des officiels somaliens.

A quelques encablures du champ de bataille de Mogadiscio, où s’affrontent dans des escarmouches quotidiennes miliciens pro-gouvernementaux et islamistes, le QG de l’Amisom est longtemps resté relativement épargné par les violences, grâce "à nos bonnes relations avec les habitants des villages environnants", selon un officier des opérations civilo-militaires.

Jusqu’au 17 septembre dernier, où un double attentat-suicide a tué 17 soldats, dont le numéro deux de l’Amisom, un général burundais. Dominant la base, la façade blanche éventrée de l’ancien état-major témoigne encore de l’attaque.

L’état-major a été aujourd’hui réinstallé dans un discret préfabriqué, et les officiers affirment avoir surmonté l’épreuve: "certes, l’attaque a été meurtrière, elle n’a cependant pas atteint son objectif, qui était de tuer le commandant en chef", veut croire un colonel ougandais.

Punaisée dans les structures collectives de la base, une directive demande aux militaires, malgré le choc de l’attentat, de faire tous les efforts nécessaires pour "ne pas s’isoler" des Somaliens.

"En moins d’un an, l’affaire somalienne peut être réglée! C’est une question de renforcement de nos capacités et du nombre de troupes", assure le major Barigye, sans cesse interrompu par la sonnerie de son téléphone portable "Al-shebab!", lâche dans le combiné une voix anonyme.

"Les shebab ont pris l’habitude de m’appeler pour me menacer", explique dans un grand sourire le gouailleur porte-parole, l’air de ne pas s’en soucier. A intervalles réguliers, un vrombissement résonne au dessus de sa tête dans la nuit étoilée. Ce soir encore, des drones américains survolent Mogadiscio.

________________ 4 – All Africa avec Shabelle (En Anglais)

Deux clans somalis opposés crient victoire après les violents combats qui ont commencé mardi dernier/ // Warring Sides Claim Victory Over Dawn Fighting in Mogadishu

The two warring sides of the Islamists and TFG have claimed victory over heavy fighting that started early on Tuesday morning at parts of Warshadaha Street in the Somali capital Mogadishu, officials told Shabelle radio.

Residents near Kulliyadda building said that bitter clashes between forces of Harakat Al-shabab Mujahideen and the transitional government soldiers backing by AMISOM broke out in parts of Warshadaha street in Mogadishu as some of the government troops made military movement around the area.

The fighting between the two sides continued about an hour and both rivals exchanged heavy weapons and shelling during the fighting.

High officials of Harakat Al-shabab Mujahideen told Shabelle radio that the war started after the TFG and AMSOM troops made military movement which caused their fighters to attack them saying that they took over positions of the soldiers for limited time adding that they had killed 12 soldiers in the fighting.

On the other hand Dahir Ali Farey, one of the government troops’ officials involving the conflict said that the fighting broke out as the Islamist fighters attacked their bases pointing out that they killed 4 fighters in the war pointing out that one of their soldiers was wounded as the clash continued.

The real casualties of the fighting are unclear except the claim of officials of Harakat Al-shabab Mujahideen and the transitional government and the fighting follows a string of clashes between the two warring sides in Mogadishu.

________________ 3 – Romandie News (Ch) avec AFP

Dans Mogadiscio en guerre, l’Amisom veut "gagner les coeurs et les esprits"

Trop affaiblie pour dissimuler ses traits mutilés sous son voile mauve, Dhicisay a eu la mâchoire fracassée par un éclat de grenade. Cette femme de 35 ans est venue se faire soigner sur la principale base la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), qui jouxte l’aéroport de Mogadiscio.

Dhicisay Salat, dont un large bandage maculé de sang enserre le visage, a été blessée il y a deux jours sur un marché de la capitale, où elle vendait à même le sol quelques branches de khat aux miliciens de passage.

"Un inconnu a lancé une grenade sur un groupe de combattants du TFG" (forces pro-gouvernementales) raconte sa soeur, qui l’a accompagnée sur la base de la force de paix de l’UA et la soutient dans son calvaire.

A côté de ses militaires malades ou blessés, l’Amisom accueille ainsi en permanence dans son "hôpital de campagne" une centaine de patients, pour la plupart victimes de guerre.

Les plus gravement atteints se présentent à l’une des entrées de la base, un simple sentier sablonneux dans la mire des mitrailleuses ougandaises. Les autres peuvent venir consulter un médecin, dans le cadre des consultations libres organisées trois fois par semaine sur la base.

Plusieurs centaines de personnes, dont certaines font la queue dès l’aube, se pressent pour venir s’y faire soigner. Les cas les plus sérieux sont triés et escortés vers "l’hôpital de campagne".

Celui-ci est un assemblement de grandes tentes de toiles sous lesquelles des lits de camps sont alignés en rang d’oignon. Cheveux noués sous un foulard, des infirmières ougandaises en treillis passent d’un patient à l’autre.

Le bloc opératoire a été aménagé dans un container, le laboratoire dans un préfabriqué. Deux annexes spécialisées accueillent des jeunes femmes victimes de fistule obstétricale.

"Nous accueillons en grande majorité des blessés par balles ou shrapnels (éclats)", explique le médecin-colonel James Kiyengo. "Les autres sont des victimes d’accidents de la route, ou des patients souffrant de maladie grave".

Bandages sanguinolents, regards farouches et pantalon de treillis, les hommes, regroupés sous une même tente, sont pour beaucoup des combattants. "On soigne même des shebab (insurgés)", souligne le colonel Kiyengo, désignant un adolescent tout sourire amputé de la jambe droite.

Il y a aussi les patients atteints de cancers avancés ou de maladies incurables. Visage d’ange, Muslimo Isak, 20 ans, a la poitrine déformée par des tumeurs cancéreuses. Veuve, sans famille, elle n’a nulle part ou aller. "Nous veillons sur ces désespérés comme les voisins du village", lâche, fataliste, le colonel Kiyengo.

Onze médecins militaires burundais et ougandais travaillent à l’hôpital de campagne de l’Amisom, où les soins sont gratuits. "Certains patients viennent de très loin, l’Amisom est leur seul espoir".

"Sans argent, tu ne peux pas aller à Medina", l’un des trois hôpitaux de Mogadiscio, confirme Ise Abdi, la cuisse en partie arrachée par "une bombe".

Pour l’Amisom, il s’agit de "gagner les coeurs et les esprits" des Somaliens, résume clairement son porte-parole, le major Ba-Hoku Barigye. "Si les quartiers voisins de la base sont paisibles, c’est en grande partie en raison de cette assistance médicale", selon le médecin-colonel.

Ces opérations "civilo-militaires" visent aussi sans doute à contre-balancer l’effet dévastateur dans l’opinion des Somaliens, des civils tués par les tirs de mortiers de l’Amisom en riposte aux attaques des insurgés.

L’initiative est combattue par les insurgés islamistes. La semaine dernière, un homme a été égorgé pour avoir été surpris avec dans sa poche une prescription d’un médecin de l’Amisom.

________________ 2 – All Africa avec Shabelle (En Anglais)

Un civil tué et un autre blessé au cours de combats entre deux milices somaliennes dans le Sud de la Somalie. // Clash Kills a Civilian, Wounds Another in Southern Region

At least one civilian was killed and another wounded after clash between Somali militias started at Torotorow village in southern Somalia, witnesses told Shabelle radio on Monday.

Reports say that the fighting started as two of the cultivators disputed for the boundary of their farms in Tororow village near Afgoi town in lower Shabelle region killing a man, wounding another woman.

Sheikh Mohamed Nur, the chairman of Torotorow village confirmed to Shabelle radio that both sides exchanged gunfire for a while which caused the death of a farmer man and a woman who were not far away from the area of the fighting.

He added that more Islamist fighters of Hisbul Islam organization had reached at the area after the fighting and conducted operations to capture the criminals so as to put on trial as soon as possible.

Such fighting between Somalis clan militias is not new to hear the ears of the people and often causes casualties of deaths, injuries and loss of property.

_________________________ 1 – Australia.to (En Anglais)

Selon un membre d’équipage, la flotte somalienne serait dans un état d’abandon total, qui la rend inopérante avec des risques d’avaries sérieuses. Sur les 7 navires de la Somalie, deux seraient à Gara (Somalie) et 5 pratiquement oubliés au Yémen. // Ships of Somali Fleet Are on the Brink of Destruction: Crew

Some of the Somali national crew members of the Somali ships in Yemen have on Monday stated that the vessels are on the brink of being completely destroyed.

Barre Sheik Mohamed, better known as Barre Dagol, one the Somali crew on the ships of the Somali fleet had contacted Shabelle radio and said that the ships need urgent repair, pointing out that if they do not get any repair as soon as possible, they will be ruined.

He said that the Somali fleet consists of 7 ships, whereby one of them is at the coast of Gara’ad district in Somalia, while 5 of them are lying in Yemen and need to be repaired.

"Really, the ships are very old and can not work once again without repair. I would like to tell this for the Somali people to know, since the vessels are the property of the Somali people. One of the ships is the coast of the Somalia. It is useless," said Barre Dogol

Barre Dagol stated that the money they earned since the collapse of Barre’s government was taken by the transitional government led by then president Abdullahi Yusuf Ahmed, while the Somali sailors could not even get their wages.

The crewmen said that they also had informed the Yemeni government concerning this issue, saying that it ordered the vessels to be auctioned, because the Somali in charge of these ships ows money to over 120 Yemeni citizens. If if the vessels would be auctioned the monetary claims most likely could not be met.

Meanwhile the crew members were transferred to the Somali embassy in Yemen.

The Somali fleet was taken out of the country when the government of former president Mohamed Siad Barre was overthrown in1991 and they did not get any repair due to the persistent conflicts between the Somali people, which resulted now in a situation that their property is even lost abroad.