31/03/10 (B544) Point de vue (Lecteur) De la constitution de Djibouti

Si j’avais à soutenir le devoir de changer la constitution à Djibouti, voici ce que je dirais :

Les peuples autochtones de Bouh et de Houmed, ayant chassé les minorités du pays, ils ont dû faire appel à un enfant de Dire Dawa, pour sévir et se servir des maigres ressources de notre terre.

La paix serait impossible, si l’on ne confiait la gestion du pays à un policier qui sait manier le bâillon et la baïonnette.

Celui dont il s’agit est corpulent depuis les pieds jusqu’à la tête ; et il a les bras si grassouillets qu’il est presque impossible de lui arracher le fauteuil de président démocratiquement.

On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout méchante et corrompue, dans un corps tout replet

Il est si naturel de penser que c’est l’opulence et la cupidité qui constituent l’essence de l’humanité, que les dirigeants d’Afrique, qui sont les plus nantis, privent toujours les pauvres de sortir de leurs prisons grâce à des juges monnayables et corvéables à merci.

On peut juger du degré d’intelligence par la grosseur du ventre, qui, chez les Rois d’Éthiopie, les meilleurs despotes éclairés du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes, les femmes et les enfants chétifs qui leur demandaient un peu d’eau et de pain sec.

Une preuve que les autochtones de Djibouti n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un sac de khat que de riz, qui, chez les nations policées, est d’une si grande conséquence.

Il est impossible que nous, puissances occidentales installées à Djibouti, supposions que ces gens-là méritent des élections libres et une bonne gouvernance ; parce que, si nous le supposions vraiment, alors on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes démocrates.

De petits esprits de l’opposition exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Djiboutiens. Car, si elle était telle, qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête de leur prince classé 5 e fortune d’Afrique, qui fait tant d’actes généreux et philanthropiques pour ses voisins (Somalie, Ougass d’Éthiopie…), de faire un petit geste en faveur de la miséricorde et de la pitié des siens ?

Mentadieu, Du danger des lois, Livre X, chapitre CL.