12/09/10 (B569) IOG ET l’Armée. Par le sergent chef moussa Hassan dit Ariko – Londres (Article publié avec retard par l’ARDHD, qui prie les internautes de l’excuser)

Retour sur le traditionnel Aftour 2010

A l’occasion du traditionnel Aftour, le président candidat solitaire avait reçu au palais d’Haramous tous les hauts-gradés de la Garde républicaine, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, des forces armées djiboutiennes, de la protection civile ainsi que le patron des forces du Qatar « amené » de force par le général Fathi Ahmed Houssein.

Plusieurs officiers auraient préféré rester chez eux et les Chefs de corps ont été contraints de déployer des trésors de persuasion (et parfois de menaces .. !) pour les obliger à venir. Certains patrons d’unité n’avaient pas le moral pour aller partager le pain non béni par Allah que l’on sert chez IOG.

Certains officiers arboraient les nouveaux galons qu’ils venaient de recevoir juste avant la réunion, une simple coïncidence de temps….

Etaient présents :

Pour la garde républicaine:

  • Le capitaine Ibrahim Abdi Farah dit coca a été nommé commandant (Le colonel Mohamed Djamaa avait refusé la promotion, qu’il n’a obtenu que grâce à l’insistance de Kadra Haid).
  • Le sous-lieutenant Mohamed, fils de Djamaa Jilihe ou Djamaa le Fragile a été nommé lieutenant lui aussi, sur demande express de Kadra Haid.
  • Le lieutenant Ajab, ex-garde du corps de Hassan Gouled, a été nommé capitaine. (Il mérite ce galon, car c’est un militaire sérieux).
  • Mais aussi le capitaine Mohamed pompier proche de Hachi Abdillahi Orah.
  • Le commandant Houssein Hassan Farah
  • Le commandant Mohamed Bidar chef de la sécurité rapproche du dictateur.

Pour la gendarmerie nationale :

  • Le capitaine docteur Abdourahouf Bourhan a été nommé commandant ou chef d’escadron pour son silence. Il a couvert le meurtre de son patron Abdi Bogoreh.
  • Bizarrement, le colonel Mahdi Cheik Moussa a été invité par le chef de l’Etat, dictateur. N’oublions pas que c’est grâce au colonel Mahdi que Zakaria est devenu le patron de ce corps. Mahdi errait depuis quelques temps à Ali Sabieh. où il ne parlait plus à personne. Les gens disaient qu’il était devenu fou après la perte de son commandement, qu’il est devenu trop « wasps wass».
  • Le capitaine Idriss Miguil Assoweh a été nommé commandant. Il revenait de la mission en Cote d’Ivoire.
  • Le commandant Ahmed Youssouf dit FOD a été nommé lieutenant-colonel, il revenait aussi de la Cote d’Ivoire.
  • Le Lieutenant-colonel Douksieh, en disgrâce au centre d’instruction de Cheik Moussa et patron de l’unité commando, était là. Il est en disgrâce parce qu’il n’est pas apprécié du P’tit Zak, le patron « fou » par intérim de la gendarmerie qui se considère comme le chef de corps en titre.
  • Le commandant Ibrahim Elmi Kaïb a été nommé lieutenant-colonel…… C’est lui qui avait donné de retirer les gendarmes de garde devant la maison de Abdi Bogoreh le soir de son assassinat.
  • Le deuxième docteur Houssein a été nommé commandant
  • Le capitaine Houssein Dalieh a été nommé commandant de la compagnie de Djibouti.
  • Le commandant Aibano Houssein de la gendarmerie nationale.
  • Le commandant Birrir a été recruté à la gendarmerie…alors qu’il avait été chassé de la garde républicaine par Mohamed Djamaa.

Pour la police nationale :

  • Le colonel Abdillahi Abdi Farah,
  • le lieutenant colonel Aleo,
  • le lieutenant colonel Abdillahi responsable de la sécurité routière,
  • le lieutenant-colonel Aïd (arabe),
  • le lieutenant colonel Omar Hassan Matane,
  • le commandant Abdillahi de la police de l’Air et des Frontières.
  • Le lieutenant colonel Idriss, grand spécialiste de la vente de « vraix faux » passeports Djiboutiens à des somaliens. Dernièrement, en Chine les autorités de ce pays ont trouvé 150 passeports djiboutiens falsifiés ; le cas s’est produit aussi en Espagne. Mais si l’Espagne a saisi le jeune ministre des affaires étrangères Mahamoud Ali Youssouf, la présidence de Djibouti lui a demandé de garder ce secret et de ne pas le divulguer.

Pour les forces armées Djiboutiennes :

  • Le général Zakaria des forces armées,
  • le général Fathi,
  • le général Hassan Ali kami,
  • le colonel Ali Soubaneh Chirdon, Abdourahman Aden cher patron de la marine national,
  • Ibrahim Abdillahi Guelleh des forces aériennes.
  • Nasser Aden Guirreh chef du cabinet du chef d’état-major des forces armées,
  • Osman Doubad Sougouleh commandant le régiment d’action rapide,
  • Saïd Ali Omar ex-patron de l’école militaire de Holl-Holl en disgrâce depuis,
  • Aden Fouad Daher commandant en second de la marine nationale.
  • Omar Bouh Goudadde, en disgrâce depuis que le FRUD est rentré de la guerre en 1994, est à l’état major des FAD.
  • Osman Nour Soubackleh général et responsable de la brigade stationnée au Kenya. Zakaria ne voulait pas qu’il reste à Djibouti et il l’avait fait éloigner, car il lui faisait de l’ombre.

Pour les sapeurs-pompiers de Djibouti :

  • le colonel Moussa Ragueh qui n’a pas sa langue dans sa poche.

Ont été également promus au grade supérieur avant leur arrivée à la cérémonie de l’Aftour au palais de Haramouss :

  • Le commandant Osman Okieh Bouh qui passe au grade de lieutenant-colonel, responsable du bataillon du quartier général caserne Guedi Gaab.
  • Le commandant Daher Ali Mohamed, chef de corps de l’école militaire qui passe au grade de lieutenant-colonel et ce, alors qu’il avait été muté à l’état major des FAD pour faute lourde commise sur un membre de la garde républicaine.
  • Le capitaine Ali Aden Houmed passe au grade de commandant. Il est responsable de l’ECMAT (établissement central des matériels des forces armées).
  • Le capitaine Wahib Moussa Kalileh est nommé numéro deux des forces aériennes.
  • Le lieutenant colonel Ahmed Youssouf Balla dit « Scorpion » est promu colonel et patron de la section des déminages des FAD.
  • L’académie militaire de Arta était représentée par le colonel Mohamed Ali Absieh.
  • Tandis que le colonel Daher Aden Abrar, patron des forces aériennes a été mis à la retraite brutalement.

Tout ce beau monde a été accueilli par le ministre de la défense nationale. Le président-dictateur s’est étonné de constater que tant d’officiers de la police portaient le grade de commandant et de lieutenant-colonel et il a demandé des explications. Le colonel Abdillahi lui a répondu que c’était pour motiver ses hommes….. ce qui lui a valu moult félicitations….

Rires dans la salle…. !!!.

Le sommet du ridicule a été atteint, lorsque le ministre de la défense Ougoureh Kifleh s’est levé « spontanément » pour remercier le président dictateur mais….

A peine avait-il commencé son discours, d’après les témoins, que son téléphone portable a sonné et qu’il a accepté la communication. Avec le micro qui amplifiait le son, tout le monde a entendu une femme qui hurlait en somali qu’elle l’attendait ce soir, après l’Aftour, pour sa séance de khat !

Seul le général trois étoiles du Qatar, qui était présent, n’a pas compris les paroles. Le ministre de la Défense, sans ne paraître géner, a simplement fermé son portable au nez de sa copine ….

Le dictateur a ri à gorge déployée, sachant que son ministre a de nombreuses copines par ci, par là.

Mais pour le chef de la sécurité, c’était une faute lourde.

C’était un Aftour hors de commun auquel les anciens et jeunes officiers ont assisté. Le dictateur leur a déclaré ensuite que ils devaient tout faire pour maintenir la paix et rester fidèles aux institutions de la République

Ce qui veut dire en un mot….qu’il les a appelés à rallier sa cause perdue d’avance ! Il sait très bien que la grogne monte au sein des troupes, qu’elles ne veulent pas entendre parler d’un autre mandat qui les précipiterait dans l’enfer.

Les hommes de troupes ont fait savoir au général Zakaria, qui a promis de plaider leur cause auprès du chef suprême des armées, qu’ils n’étaient pas contents de la gestion du pays et en particulier de celle de la défense nationale.

Mais la priotité du général est-elle de continuer à se remplir les poches ou d’apporter du mieux être ses hommes ?

Il sait que ses jours sont comptés, il sait que la survie du régime d’IOG ne tient qu’à un fil. Il prépare son avenir… ! Est-ce la raison pour laquelle, il a adopté un comportement sympathique avec le président de la Ligue djiboutienne des Droits humains (LDDH) Abdi Jean Paul Noel ?

Peut-on espérer sincérement qu’il ait compris que Jean-Paul Noel conduit une vraie lutte, parfois au péril de sa vie, avec une dignité admirable.

J’en profite pour saluer le courage d’Abdi Jean-Paul Noel pour l’excellent combat qu’il poursuit en faveur des Droits de l’homme au sein de la République et qu’il le fait à partir de Djibouti, où il est le plus vulnérable.

Les forces de défense et de sécurité ne l’oublieront pas de si tôt.

La fronde monte au sein des troupes.

Depuis quelques temps, le général Zakaria a du mal à contenir les hommes qui sont au front. Les désertions et les refus d’obéir se multiplient au sein des troupes des forces armées et de la police nationale. La semaine dernière, juste avant l’arrivée de Quatari, général trois étoiles, qui était porteur d’un message des Erythréens, le général Zakaria flanqué du berger Mohamed Djamaa, patron de la garde dite républicaine, s’est adressé aux soldats de Doumera.

Les soldats des différents bataillons se sentent oubliés par le régime et ils contestent les ordres de leurs supérieurs. Un haut-gradé de l’ECMAT (établissement central des forces armées) a dit, de façon anonyme, que l’Etat major savait que les choses se passaient mal au sein des FAD.

Les hommes de la gendarmerie pourraient-ils avoir le moral pour se battre contre les Erythréens alors que leur chef d’Etat-major a été assassiné, à bout portant, par la SDS djiboutienne. Même le lieutenant-colonel Douksieh Abdi Douksieh, officier très respecté au sein de la gendarmerie, n’a rien pu faire pour remonter le moral des troupes.

Il y a de la tension dans l’air ; ça bouillonne dans les casernes (à l’exception de la caserne de la garde dit Républicaine) : le dictateur Ismail Omar Guelleh prend la menace très au sérieux. Mieux que quiconque, il sait que son « ami » le général trois étoiles Yacin Yabeh de la force nationale de police a failli le renverser un certain 7 décembre 2000, en plein mois de Ramadan.

C’est pour cela, qu’Ismail Omar avait alors privilégié les officiers en signant le décret de déblocage des grades, jusque là gelés par la présidence. La police nationale, les forces armées, la protection civile ainsi que la gendarmerie en avaient profité.

Aux officiers les plus en vue, il accorde encore aujourd’hui beaucoup de faveurs. Outre le général Zakaria qu’il reçoit chaque jeudi à la présidence, il flatte aussi le colonel Abdillahi Abdi patron de sa police, le colonel Mohamed Djamaa patron de sa garde dite républicaine, le P’tit Zak, colonel de la gendarmerie et enfin Hassan Saïd le patron de ses espions ou chef bassasse en langue somali.

Quand il se rend à l’étranger, à bord de son avion personnel, financé par l’argent des contribuables djiboutiens, ce sont ces officiers qui viennent le saluer à l’aéroport de Djibouti.

Le dictateur s’occupe personnellement de Sa garde « dite » républicaine. Ces 700 hommes sont commandés par le berger colonel Mohamed Djamaa, un homme d’Ethiopie comme lui.

Pour autant, le dictateur ne néglige pas les autres unités des forces de défense de la République. Il n’oubliera jamais que c’est un certain 7 décembre 2000 qu’un coup d’état est parti de la caserne Youssouf Ali Chirdon de la police nationale. Il veuille au paiement régulier de la solde des hommes de troupes du front Doumera comme à celle de ceux qui se trouvent à l’intérieur de la ville de Djibouti.

Mais le dictateur sait manier le bâton et la carotte en même temps.

Gare aux membres des état- majors qui n’approuvent pas son passage en force pour renouveler le mandat présidentiel jusqu’à sa mort.

Certains officiers ont subi des réprimandes. Quelques exemples qui me sont parvenus :

  • En février 2010, le commandant Osman Doubad Sougouleh patron du corps de la RAR (régiment d’action rapide) des forces armées a refusé d’envoyer une partie de ses hommes en Somalie. Il a été mis aux arrêts de rigueur puis assigné à résidence. Voyant leur chef payer ainsi le prix de son refus, ses hommes, qui sont basés à Arta, ont refusé les ordres. Il a été libéré après un mois aux arrêts et promu, pour le faire taire lieutenant-colonel. Depuis lors, le bataillon refuse les ordres de la présidence.
  • Le colonel Youssouf Kayad Guelleh a été suspendu de ses fonctions pour trois semaines au sein du ministère de la défense nationale pour avoir refusé de prendre le commandement du contingent djiboutien en Somalie. Supputant probablement une alliance familiale ( !), son frère, le commandant Mohamed Kayad a été aussitôt suspendu de ses fonctions au sein des forces armées. Le ministre de la défense, Ougoureh Kifleh,est intervenu auprès de dictateur pour les faire rétablir dans ses fonctions.
  • Le capitaine Amin Atteyeh a été muté à l’Etat-major des forces armées. Il a été renvoyé de l’école militaire d’Holl-Holl. Après 10 ans de galère dans la caserne Guedi Gab, il a été promu commandant pour le calmer.
  • Le colonel Houssein Djamaa Ibrahim, patron du régiment d’action rapide n’a reçu aucune faveur de la présidence. En parallèle, le malheureux a du se recycler dans le commerce. S’il porte toujours l’uniforme, il ne se présente jamais à son Etat-major. Comme il est marié avec la sœur d’IOG, le dictateur considère certainement qu’il s’agit d’une charge à temps plein !!
  • Le colonel Abdo Abdi Dembil a été chassé de la garde républicaine alors qu’il suivait un stage de formation en France. Il a appris son éviction par la radio d’Etat. Il a été remplacé par son second le commandant-berger Mohamed Djamaa .Mais c’est lui qui avait construit et mis en place les nouvelles cellules de la garde républicaine. Maintenant, il erre au sein de l’Etat-major des forces armées.Parfois il est envoyé au nord de Djibouti pour aller détruire les combattants du FRUD. Pour le consoler, il a été nommé colonel et commandeur de l’ordre national de la grande étoile de Djibouti. Lui ne porte plus l’uniforme depuis quelques temps.
  • Le général Fathi Ahmed Houssein n’est plus que l’ombre de lui-même. Il ne gouverne plus rien. Depuis la mort de sa femme, il a déposé plusieurs demandes pour prendre sa retraite mais elles ont été immédiatement refusées par le président dictateur. On tient à la garder à ce poste, pour des raisons qui le dépassent, lui-même. Il est prisonnier de son geôlier, IOG. Certainement parcequ’il sait comment est détourné l’argent que les FFDJ distribuent en échange de la présence des soldats français à Djibouti. Plus que quiconque il a eu accès à des dossiers explosifs comme celui de l’affaire Borrel.

Pour quelles raisons, le Juge Bernard Borrel a-t-il été assassiné ?

Borrel devait aller en France rencontrer un membre de l’Elysée afin de faire un rapport sur le fonctionnement de la justice djiboutienne, sur la corruption généralisée en mode de gouvernement, sur l’affaire du Café de Paris et enfin sur le réseau de pédophilie auquel étaient mêlés plusieurs hauts dignitaires français civils comme militaires des FFDJ, sur des mineurs Djiboutiens ramassés sur les trottoirs de Djibouti. C’est pour cela qu’il a été supprimé.

Son second dans cette affaire, l’ex-député Ali Roubah, a emporté ses secrets dans la tombe. Le général Fathi est le seul à savoir…. Le laisser quitter son poste pourrait devenir dangereux pour le régime.

Pour se préserver de toute mauvaise surprise, le président dictateur s’appuie sur les services secrets.

L’homme fort dans ce secteur est Hassan Saïd, son numéro deux. Pour le président-dictateur, il est d’une fidélité à toute épreuve. Chaque fois que le dictateur est à l’étranger, c’est Hassan Saïd dit Madobeh qui garde la maison….il a des dossiers sur tout le monde.

Pour surveiller la troupe, Ismail Omar dispose d’un bureau de renseignement militaire le « cabinet militaire » situé au palais de la présidence. Il est placé sous les ordres du lieutenant-colonel Mohamed Elmi, proche parent d’Hassan Said.

Cela dit. Pour tenir la troupe, Ismail Omar Guelleh sait qu’il ne suffit pas d’alterner sanctions et récompenses. A long terme, il faut convaincre et cela n’est pas gagné en cette période de crise mondiale où les consciences des gens sont réveillées…..

A IOG, la troupe dit comme en Egypte « KIFAYA c’est assez comme ca. Pars, toi et ta femme voleuse. Le peuple vous vomit à tout jamais. »

Espérons qu’il va entendre le message des forces armées djiboutiennes !

Sergent Ariko
Londres.